Warpaint
Il faut bien avouer un moment de désarroi. Avouer son impuissance.
Alors qu’on publie tous les 3 jours, parfois plus souvent, et qu’on trouve rarement le temps de parler de vieilleries auxquelles on tient, on pourrait penser avoir fait le tour des nouveautés dignes d’intérêt.
On pourrait se dire qu’en 50 ou 80 disques le tour est joué, l’essentiel dit et entendu. On vous plaint, lecteurs, habitués ou curieux de passage, tant de disques, tant de concerts, et on continue à vous en rajouter. “écoute ça”. Ben oui, mec, tu m’as déjà fait le coup, de ton fameux “écoute ça” sur un ton désinvolte, j’ai acheté le disque, je l’ai offert, j’ai emmené ma moitié au concert, bref je me suis ruiné.
Hum. Je vous jure, c’est pas ma faute. On peut toujours se raccrocher au fait que sur les 9 titres de Warpaint, 2 sont peut-être un peu moins bons, moins tranchants. On peut aussi se dire que le EP exquisite corpse sorti il y a plus d’un an était inégal, et que si le groupe continue de progresser ce sera encore meilleur au prochain disque.
Mouais… Maigres excuses qui risquent de ne pas suffire à résister à ces quatre là. En attendant, c’est maintenant que Warpaint passe au festival des Inrocks, dans les 4 villes, et le 6 novembre à la Cigale ( avec Local natives et the Coral). Et c’est maintenant que sort l’album, The fool.
On adore la basse de cet album. On adore les tatouages new wave que ces 4 là ont mis sur leur pop. On était loin de croire, vu le EP initial, qu’elles seraient capable d’un tel niveau. La production n’explique pas tout. La basse non plus. Visiblement, il y a des morceaux, pas les plus grandioses ni les plus écrits de la planète, mais de vrais morceaux, avec de la texture, une cuisson à point, une attaque en bouche et une mariage de saveurs équilibré à défaut d’être révolutionnaire.
Warpaint, elles savent ce qu’elles veulent, faire de l’oeil aux premiers New order, s’inspirer de l’intérêt suscité par Zola Jesus ou Chairlift. La pop 2010 a chourré le noir à lèvre de maman, et sait allier le cuir et la dentelle. Sexy sans aguicher. Comme Theresa Wayman qu’on retrouvera bientôt à l’écran.
Si la drague américaine est toujours codifiée en 3 temps, Warpaint a toutes les chances de finir dans nos platines à tourner toute la nuit. Après le round d’observation d’usage, Undertow lance la première invitation.
Sa succession de petits riffs et la montée en régime ne sauraient tromper, on t’a mis la main dessus coco t’es foutu. Mais bon, il y a cet autre message reçu la veille, vas-tu répondre, préserver tes chances? Oui, mais… non.
Shadows débute tellement en beauté, sa guitare vibre curieusement et tu n’as d’yeux que pour elle. Tu te demandes déjà quels mots tu vas employer pour en parler aux copains, de ce Shadows. Tu es presque à point, on t’a bien chauffé, tu seras facile à cueillir, mais Baby y met la manière, et la délicatesse. Warpaint t’a bien eu, mais avec style. En trois temps, à l’ancienne. C’est malin, tiens, après avoir juré qu’on ne t’y reprendrait plus. Le disque, le concert, voilà que ça recommence, tu saoules déjà ton entourage avec la dangereuse phrase signal : “tiens, écoute ça”.
Warpaint… Ah, si toutes les peintures de guerre pouvaient autant donner envie de faire l’amour.
Warpaint “Undertow” from maudegone on Vimeo.
PS : Scissor sisters a annulé sa participation au festival. Les organisateurs tirent certainement la gueule, mais qu’ils se rassurent, cette annulation leur évitera les critiques désagréables d’un public effaré par la nullité du nouvel album. A tout malheur quelque chose est bon ;-)
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ouah en lisant Warpaint je croyais qu’Arbobo allait nous retracer l’historique des peintures de guerre utilisées dans le black metal :-D
Me disais aussi, Arbobo fan de Demonaz, d’Abbath et bien sûr le castrat King Diamond :-P
uh uh doc, pas encore, pas encore je prends mon élan ça viendra un jour ^^
Il n’était pas dans mes priorités, cet album. Il l’est, maintenant..
;-)
shadows est un de mes titres préférés de l’année :-)
surprenant que j’aie réussi à ne pas citer les Luscious Jackson, pourtant très présentes en esprit dans ce disque, pour le meilleur
Le ep est affriolant, davantage que ce qu’en laisse passer Arbobo (qui m’en avait fait l’aricle en 2009, d’ailleurs).
Donc si c’est si nul que ça (le ep) au regard de ce qu’elles font maintenant (le lp), je dis : vavavoum !!
Je vais tâcher d’écouter ça ce uiquène, et pitête me laisser guider vers leur étape bordelaise de lundi prochain.
c’est parti mes gands upload !
hé hé ^^
moi je les aurai loupées 2 fois à Paris, où elles repassent ce soir, mais j’ai entendu des extraits live pas mal du totu
Woputain ! C’est un mélange de Cocteau Twins période Garlands et The Cure période Trilogy… Je suis aterré, et je remets ça.
Bon, je vais prendre ma place (et je tacherai de ne pas l’oublier, cette fois ^^)
Tu vas les voir ce soir ?
ce soir je pends la crémaillère, et je me bourre la gueule en l’honneur du pote qui me fait louper un tel concert ;-)
(nan je déconne, juste une ou deux coupettes…)
ah mince, tu diras à ton pote que c’est une ordure et toute cette sorte de choses.
Bon, j’ai ma place, et l’écoute l’album pour la 3e fois (j’avais quand même écouté le ep 7 fois en un an).
écoute aussi le del the funky homosapien, normalement c’est ta came
arrête les fake, c’est pu de saison ! ^^
bon, je vais voir ça plus tard, j’ai épuisé pas mal de débit.
J’ai un morceau de lui sur une compile hip hop, vraiment bien, mais je n’avais jamais fait gaffe à lui. Je vais charger Mus et toi de vous occuper de mon approvisionnement complet en la matière, ça devrait être dans vos cordes ^^.
au fait, elles ont débuté sur mon cher label Manimal vinyl, et participé au tribute Bowie, “we’re so turned on”
Je pense comme toi, super album, bien que 2chansons soient en retrait.
Je me suis précipité sur leur premier EP, auquel je n’ai pas accroché.
J’écoute donc The fool en boucle
la communion parfaite, quoi :-)
merci pink ^^
Concert très sympa à Bordeaux, intense bien qu’un peu court. Mais pas de plus-value par rapport à l’album, sinon le son beaucoup plus fort et le fgait de voir qu’elles sont effectivement très jeunes.
J’ai quand même découvert qu’elles ont aussi des influences reggae et afro deci-delà. mouvance Vampire Week end ? ou influence Slits ? Je ne connais pas assez et je m’en tape : cette cold wave me déchire vraiment, toiute simple et sans génie, mais très bien torchée.
Comme Elastica, un autre groupe de filles très inspiré mais qui offre quelque chose sans frioriture.
avec l’élastic…. là.
une bonne soirée quoi, c’est cool, j’y étais un peu par procuration ^^