une petite claquette et ça repart : Tilly and the wall
Moshi Moshi est un sacré repaire de bonnes affaires. Ce label londonien (surprise… mais Fargo est bien un label français et Matador américain, ça fait partie du jeu) a un bien joli catalogue.
On trouvait déjà chez eux les fausses sérieuses d’Au revoir Simone, ou les stars Bloc party.
On trouve aussi leur groupe “maison”, the Wave pictures et son régal de pop sur mesure, qui sortent incessamment un nouveau disque.
J’aurais pu vous dire d’emblée que Moshi moshi distribue en Europe, mais que le groupe est sur le petit label Saddle creek, mais pourquoi ne parler que d’un bon label quand on peut en citer deux :-)
On connait moins Tilly and the wall, et leur univers bizarroïde. Le nom est tiré d’un livre pour enfants, et le groupe vient du Nebraska, le genre d’endroits où même google earth s’y reprend à deux fois pour le situer correctement. Ca ne les empêche pas d’avoir des idées, du talent, et de bonnes bouilles toute mimi. En plus de quoi ils vous offrent deux titres en téléchargement gratuit depuis leur site, dont l’excellent Pot kettle black.
Voilà un groupe d’abord un peu foutraque, qui sort du lot par ses “percussions”, la rythmique étant largement faite par Jamie en jouant des claquettes. Surprenant, et justifié à l’écoute car le son est réellement différent de ce qu’on entend par ailleurs. Cacophony est typique d’un morceau de Tilly and the wall.
C’était un peu le défaut de leurs disques précédents, où l’instrumentation, le recours aux claquettes, influençait un peu trop la composition et les arrangements, au risque de tirer un peu vers l’artifice parfois. Mais sur “o”, leur 3e album, les compos ont pris le dessus. Les claquettes y trouvent leur place naturellement, tantôt devant, tantôt derrière, mais au service des morceaux et non l’inverse.
Evidemment ça change tout, et après des disques inégaux on trouve ici une belle densité de titres solides, certains de pop ludique, quelque fois teintés de synthétiseurs, d’ailleurs le groupe fait la tournée des brésiliens de CSS, ce qui leur va bien.
D’autres sont nettement plus rock. Et d’avoir enfin osé brancher la guitare et monter le volume leur réussit parfaitement.
On a droit à un peu de tout, à commencer par des morceaux qui tournent du début à la fin, on a même un Falling without knowing que MGMT auraient pu signer. Côté compos aussi le niveau a monté. Un poil de groove (I found you), un clin d’oeil à peine déguisé aux Jackson five (Beat control), du piano, de la trompette, mais on est bien dans un disque de pop indépendante.
Et on s’y amuse en se secouant n’importe comment.
Attention à ne pas laisser la webcam branchée ^^
Tilly & the Wall - Pot Kettle Black from Team Love on Vimeo.
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