Underground railroad : White night stand
Certaines demi-déceptions méritent d’être partagées.
Que faire, sinon, de ces artistes méconnus qu’on s’efforce de défendre? Que faire lorsqu’ils sont l’inverse du modèle standard? Underground railroad avait pas mal débuté, mais c’est avec le deuxième album Sticks & stones et un EP de grande classe qu’ils nous ont décollé les ratiches. Souvenez-vous.
Le trio d’exilés, plus anglais à la longue que leur passeport français ne le dit, est revenu à son premier langage. Moins arty, leur rock redevient plus direct sur White night stand. Envoyé en éclaireur, Russian doll envoie, pied au plancher. On n’y retrouve ni le son épais et riche des deux livraisons précédentes (question d’argent, est-on tenté de croire), ni les tubes en puissance qui nous avaient fait chavirer.
Le voilà, ce plaisir qu’on n’arrive pas à savourer pleinement. La force est là, la voix de Marion est toujours aussi excellente, et les tempo lents parfaitement assurés (The orchid’s curse, qui rampe dans la poussière). C’est sans doute 8 millimetres, qui est aussi le plus dansant de l’album, qui retrouve le mieux leur sens du refrain choc. We were slumbering renoue avec le chant de Raphael et l’inspiration shoegaze anglaise des origines. D’excellents titres qui, faisons la fine bouche, ne nous transportent pas autant que le firent certains d’il y a 3 ou 4 ans. On a aussi du mal à comprendre pourquoi ce sont les deux titres qui nous emballent le moins qui ont été retenu comme single. On avait oublié à quel point un mauvais choix de single plombe la réception d’un album. Lucky duck et sa guitare de porte d’usine auraient pourtant fait un malheur chez tous les fans de Kills en panne d’excitation, sans parler de Traces to nowhere où Raphael donne toute la mesure de son talent de batteur.
Ne vous y trompez-pas, la “déception” reste à la mesure de ce qu’on avait entendu, Underground railroad ne s’est pas planté. Ils sont juste passé de la catégorie “futurs héros” à celle de “groupe excellent à ne pas perdre de vue”. Une position dont l’essentiel de la concurrence n’est qu’en mesure de rêver.
Lucky duck
Pour être franc, on peut se demander si le seul reproche envers Underground railraod, c’est qu’on attendait impatiemment leur nouvel album et qu’il ne surpasse pas le précédent. A croire qu’ils nous avaient mal habitués ;-)
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bon, c’est moyennement engageant ce que tu écris là.
je vais tout de même aller écouter ce que ça donne au point éphémère
la déception n’est que relative rififi, mais un brin tout de même ^^
http://0z.fr/rYT7Z
concert montpellier