the Elderberries : 5 get overexcited (interview)
“Your father smelt of elderberries”, il n’y a qu’un Français taré et grossier sorti d’un Monthy Python pour sortir une insulte aussi nonsense (Sacré Graal).
Pas de message politique non plus, chez les Elderberries, autrement plus rock que la bande de trublions cinéastes chez qui ils ont pêché leur nom. Quand un groupe de rock trouve son public, on lui trouve aussi sec un diminutif. Les “Elder”, donc, se traduirait par “les aînés”, alors qu’ils ont été signés à l’âge de 16 ans, ont sorti leur premier album à 18, et remettent le couvert alors que les 20 bougies fument encore.
Cet art du contrepied, les cinq copains rencontrés au lycée international de Clermont-Ferrand (ce qui explique qu’on ne trouve qu’un seul Français dans le lot) ne le cultivent pas, c’est surtout le résultat de leurs déconnades.
Mais sous la déconnade ils savent très bien où ils vont. Sur scène, et pour y donner le maximum. Le premier album, surtout augmenté en bonus de la BO de Hellphone, sonnait tellement années 70s qu’on pouvait se demander dans quelle secte d’adorateurs de Led Zeppelin et AC/DC ils avaient été élevés.
On est donc surpris, d’emblée, par la modernité féroce du nouvel album, ignorance & bliss. Beaucoup plus ouvert, lorgnant aussi bien sur le stoner de Queens of the stone age que vers la power pop d’Oasis, le groupe y a gagné ses galons d’excellent groupe de rock. Un groupe dont le son compact fait des ravages sur disque et sur scène, mais aussi dont la technique est déjà remarquable pour leur âge, et le songwriting nettement élaboré.
Certes, les Elderberries ne revendiquent pas à tout crin l’originalité, mais ils sont doués comme peu dans leur génération, et la comparaison avec le nouveau Stuck in the sound, pourtant respectable, risque d’être cruelle pour les derniers. Car ce qu’ils ne cherchent pas en originalité, les Elderberries le mettent dans la précision du son, l’étendue sonore, et une énergie de chaque instant.
De la belle ouvrage, du genre qui vous fait rester sur la piste en marmonnant “et merde, je suis crevé mais je peux pas partir tant qu’ils jouent ce disque”.
Aussi adorables que leur petit accent, ces cinq là sont disponibles et tout sauf blasés. Juste avant qu’ils ne s’engouffrent dans leur taxi, nous les avons rencontrés dans un bar de la rue Jean-Pierre Timbaud, pour évoquer leur disque sorti le 16 mars chez Discograph. Voici donc Chris, Jamie, Ryan, Yann et Tom.
Les photos de Chrystèle sont là.
Le podcast est téléchargeable ici (21′20, clic droit “enregistrer la cible sous”). Vous entendrez successivement des extraits de Au Bikini, We should be running, Far away, et Visions.
1. Un groupe de scène, le dur public parisien, le son évolue, le FAIR, Michael Jackson (5′20)
2. 2e album plus moderne, cours de chant, le “stoner”, plus élaboré (5′45)
3. Far away, sans paroles, Steven Orchard, son + accrocheur (4′44)
4. Chansons plus pop, s’amuser, se parler, la moustache (4′06)
Merci “les Elder” :-)
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Pas emballé par leur première partie des Eagles of Death Metal au Nouveau Casino, mais il faudrait que j’écoute leurs disques pour peut-être changer d’avis…
Oups, moi j’ai pas été emballée par le disque, et je me disais : il faudrait que je les voie sur scène…
Enfin quand je dis “par le disque”, il va falloir que je le réécoute attentivement, parce qu’à premier essai la prod - hyper lisse et FM - m’a tout gâché, je n’entendais plus vraiment les morceaux.
Bon, le mix a été fait par un gars qui a bossé avec Coldplay, Travis et U2, faut pas s’étonner non plus, mais je trouve ça vraiment dommage.
pareil ama-l, bien qu’ils défendent ce choix, je trouve que le mix lisse un peu trop les morceaux, qui ont pourtant de quoi se défendre :-)
Qu’ils aillent d’abord chez le coiffeur, on verra plus tard.
et chez le barbier, pour la moustache :-)
explication en fin d’interview ^^
J’ai téléchargé, j’écouterai plus tard (quand ils seront allé se raser).
Moi j’aime bien!
voilà une femme de goût, qui apprécie le gros son et les moustaches :-)
C’est pas faux!
la power pop d’oasis? je croyais que ce groupe faisait de la britpop?
pour moi la britpop c’est plus léger que ça au niveau sonore,
je ne vois pas ce que Belle & Sebastian et Oasis foutent dans la même catégorie,
et vu l’inventivité avec laquelle la presse anglaise invente des noms de genres toutes les semaines c’est encore plus surprenant :-)
donc pour moi c’est de la power pop, mélodie + grosses guitares ^^
mais bon, la taxonomie du rock c’est un éternel champ de bataille :o)