arbobo

T, comme “talk box”

L’autotune, tu connais? Mais si, tu chantes faux et la machine elle te fait chanter juste, elle t’ajuste, elle te met automatiquement dans le ton juste. D’où son nom, ouh qu’il est bien choisi ce nom, c’est beau comme une double page centrale Tuning magazine.

L’autotune c’est rigolo, tout le monde a la même voix, comme une bouteille d’helium mais sans bouteille et sans helium.
L’autotune, c’est la version industrie du disque de ces trucs d’espions et de preneurs d’otage pour modifier la voix (par conséquent Le droit de savoir sur TF1 est un magazine d’espions qui nous prennent en otage, CQFD).

Mais ce n’est pas la première fois qu’on nous fait le coup. Il y a 20 ans c’était le vocoder, et encore avant ce fut la talk-box.

Admirez Stevie Wonder reprendre (they long to be) Close to you de Burt Bacharach et Hal David :

et écoutez la version en voix “pure” par Dusty Springfield.

Ah que c’est bon de devenir enfin l’égal de Nono le petit robot, quand on n’est que Stevie Wonder.

Les chanteuses de jazz s’en plaignent suffisamment, il est difficile aux vocalistes d’être reconnus comme des instrumentistes d’un autre genre. Alors pourquoi pas jouer aussi avec les effets, élargir les timbres et les effets dont on dispose. Presque toujours, en rock/pop/folk, on ajoute un peu de réverbération sur la voix, pour adoucir les contours et la faire sonner mieux. Parfois aussi un peu d’écho (ça rend plus bizarre), sans faire toute la liste il est admis qu’on peut mettre sur un micro de voix tous les effets conçus au départ pour la guitare ou d’autres instruments. A l’exception notable de la wah-wah, qui fait justement sonner les guitare… comme des voix.  Alors pourquoi pas la talk box, hein? Parce que ça donne l’air con de chanter dans un tube en plastique? Mais où êtes-vous aller chercher ça.