Sumner brothers
Alors c’est qui qu’a trop le blues? Qui c’est qui a un moral de mineur mosellan licencié aux dernier jours de Sacilor? Qui a gagné le prix de “j’ai paumé ma femme à force d’avoir perdu au jeu et elle me fout un procès dans l’oignon parce que j’ai été plus con qu’un cul?”
Qui sera le redneck bas du front et gras du cul primé au prix musical du salon de l’agriculture?
Au jeu de “ma vie de merde” (cool, on a créé un site rien que pour vous, les losers), les Sumner brothers ont décidé de jouer serré. Suite à une préparation au cordeau, à savoir deux albums enregistrés, comment dire, à compte d’auteur, ils ont remis le couvert en 2010 avec la ferme intention de devenir les losers number one, numero uno, el primero nomer ou je ne sais quoi d’autre.
Pas de bol les losers, vous avez beau avoir tenté de saboter votre album avec un ou deux titres en dessous des autres, il tient sacrément la route votre bouzin, on s’en ferait pas un édredon favori mais il s’en faut de peu. Songez un peu que le titre de folkeux de l’année est promis de trop longue date à un clone mal dégrossi de Dylan, the tallest man on earth, et dites vous que la concurrence pointe son museau.
Parce que n’empêche, on a comparé les blues urbain et les blues des champs, et y’a pas photo. Dès les paroles, y’a un truc, là, un truc que tu peux pas éviter, cette manière d’apostropher “the lord” comme s’il avait des comptes à te rendre personnellement, et en lui demandant de te regarder dans les yeux, encore. “You tell you tell you mama that I love her, you tell your sisters that too, you tell your little brother easy man, some things gonna have to do”. Et encore, ne vous dites pas que c’est le meilleur morceau de l’album, vous vous trompez.
going out west
Mais bien sur que le chant de 54 46 n’est pas très assuré, qu’il tremblote et que c’est dommage. Mais vous l’avez déjà écouté 4 fois depuis le début de cet article alors ne mentez pas, ça vous titille tout de même un peu. C’est le résumé de ce disque, In the garage #2 Your Last Chance, un disque limite chiant à force de sobriété, mais rehaussé par quelques fulgurances comme ce déjà fameux 54 46 crapoteux comme il faut.
Par moment, on est tenté d’employer ce mot de critique rock, “americana”, mais comme tout français on a des scrupules et de toute façon on mourra avant de savoir exactement ce qu’il recouvre. Mais quand on entend Paper flowers, difficile de ne pas avoir le star & stripes en filigrane et telle ou telle scène d’un clint Eastwood qui défile.
S’affranchir des genres, c’est magnifique, mais les faire vivre, c’est parfois aussi les magnifier. après cette phrase pompeuse il reste qu’à vous demander d’écouter simplement et sans a priori, sans attente particulière, ces 13 titres enregistrés dans un garage familial, dont le blues mérite certainement plus de public qu’une vieille clé de 12 et un serre-joint tout rouillé ^^
Déjà 3 albums pour ce prototype de faux-bouseux, de vrais bluesmen qu’on ne risque pas de croiser à la terrasse du point éphémère ou du Nouveau casino. Dommage d’ailleurs pour moi qui y traine si souvent, mais le principal reste de pouvoir profiter de leur Jake’s song, Paper flowers, Going out west ou de 56 46 (encore celle là!?).
On vous souhaite de passer l’été au Canada, c’est encore le meilleur moyen de les voir en concert.
In the garage 2 et leurs albums précédents sont disponibles chez Cdbaby.
Tweet
Le Going Out West donne très très envie, effectivement !
“le titre de folkeux de l’année est promis de trop longue date à un clone mal dégrossi de Dylan”, là par contre, c’est pas très sympa ^^
non c’est pas très sympa en effet ^^
sa voix m’irrite et j’ai du mal à m’en cacher, et de toute façon il fait la quasi unanimité alors je peux me lâcher ;-)
C’est quand même un peu mieux que la Faustine. J’ai rarement entendu un truc pareil. Mon 2,5 chez Guillaume est très gentil ^^
Si elle était anglaise ou américaine, c’était 0 ou 1 direct.
Là, j’ai donné des points “pour le (mauvais) effort” de faire “différent”.
sur ce Sumner, y’a 1 titre, voire 2, qui sont en dessous, sinon c’est du bon niveau, meilleur que leurs 2 précédents
Je suis en train d’écouter le self-titled. J’adore Yeah blue, c’est mon côté vacher qui ressort ! ^^
Je suis en train de réécouter l’album de 2008. Qu’est-ce que c’est bon ^^
Et après, dodo …
voilà qui me fait plaisir thierry :-)
surtout qu’on ne doit pas être nombreux à les écouter, ces gars là. petite préférence pour le dernier en ce qui me concerne.
Le dernier, je l’ai programmé pour ce soir, après le boulot ;-)
Hey !
Le retour : spotify:album:2ytYkPeNt0rZ8WNSWPphjk
C’est lieux, non !? :-)
‘tain je suis à la ramasse ^^
Aaaaaaargghh
I’ll be there tomorrow
Enfin … ;-)
merci vieux :-)
Bonne écoute !
(on doit être les deux seuls à en avoir qqch à faire ^^)