Slowdance, enfin l’album
Il y a longtemps que je guettais le retour de la voix de Quay Quinn-Settel, la plus française des chanteuses américaines, et des pop-songs savoureuses de son groupe, Slowdance.
Déjà 3 ans depuis le 4 titres qui contenait l’une de leurs plus belles chansons, Les reines. Ce premier album, sans titre, reste dans la veine qu’on leur connaissait. La voix de Quay est rendue vaporeuse par quelques effets qui la placent dans le lointain, accentuant sa mélancolie naturelle.
Un peu à la manière de leurs compatriotes Foxygen, leurs chansons prennent pour base la pop des années 60, y ajoutent des claviers et une basse plus récents, et coulent l’ensemble dans une production de belle facture.
Slowdance reste un bon groupe d’atmosphère, ils ont un petit je-ne-sais-quoi, même si on regrette que les refrains mémorables ne soient pas plus nombreux. Le très new wave Gold and green accélère le tempo, mais avec distance, sans entrer dans la bagarre, comme le font aussi Motorama.
En dehors de la reprise (oubliable) de Santiano, le français trouve sa place sur Trio et sur Disco d’été. Avec naturel, et c’est ce qui plait. Le chant reste le principal atout de leurs chansons. Peut-être parce que malgré la qualité des morceaux, c’est leur touche la plus originale. Slowdance montre quelques limites avec cet album, mais prouve qu’il sait durer et rester une charmante petite machine pop, dont on va continuer d’attendre les prochaines livraisons.
Slowdance (s/t), disponible depuis le 23 septembre sur bandcamp
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