Seeker lover keeper : l’Australie est une femme
D’avoir les mains prises. C’est la cause, la cause inopinée de cet attachement. Les pistes défilent, on a les mains prises, on se demande quel est ce disque qu’on a acquis, c’est sûr, mais sans le reconnaître. On a bien failli même ne jamais l’écouter. La bonne surprise.
De trois musiciennes auxquelles on a toujours trouvé quelque chose, mais sans jamais se dire qu’elles ont “le truc”, un groupe est né. Quelque part en Australie, dans une loge, ou au bar entre deux séances d’enregistrement. Seeker lover keeper, vous voici.
On se souvient alors du nombre insensé de fois où l’on fut sur le point de vanter telle chanson de l’une, tel album de l’autre, une quinzaine à elles trois ! D’ailleurs vous connaissiez tous Sally Seltmann sans le savoir, puisqu’elle a co-écrit avec Feist son tube 1,2,3,4. On en profite pour vous recommander son Heart that’s pounding.
La réalisatrice Natalie van den Dungen a fait un triptyque amusant, dans chaque clip un unique comédien parle avec la voix des trois chanteuses. Et elles sont aussi soyeuses, leurs voix, que leurs mélodies sont délicates. On concède que le beau timbre de Sally Seltmann souffre presque la comparaison, tant le grain légèrement éraflé de Holly Throsby, le frémissement de gorge de Sarah Blasko, sont des instruments à eux-seuls.
Voilà un album charmant, assez bel exemple de cette pop écrite au piano qui s’est progressivement installée dans le siècle. On vous laisse avec notre passage préféré, Light all my lights.
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