Saint Seneca : croix de bois, croix de…
Saint Seneca, comme ça on dirait surtout un nom de village, et en cherchant bien c’est même certainement le cas. A l’écoute, on est surtout entre folk et “anti-folk”, la famille musicale des Wave pictures, Herman Dune, etc.
On entend aussi chez eux un courant tout aussi, un songwriting à la Damien Jurado ou encore Okkervil river (The worst days), sans oublier une bonne partie du rock “indé” des années 1990. Ce mélange de styles, mêlant folk aux accents country et rock “américain”, a quelque chose de familier. Il y a même une pincée de 99 luftballoons à la fin du court Water to wine.
A l’écoute de Roanoke, on croit que le banjo va rester sagement à sa place traditionnelle, celle d’une folk-country qui sent la Bible belt et les films consacrés aux amish. On ne s’attendait pas à cet énervement qui s’empare du groupe. Préparez vous à fredonner “sun, you know my name” plus souvent qu’à votre tour.
Saint Seneca n’est ni un groupe de folk traditionnel ni un groupe indé figé dans le rock. Pas que ce soient des révolutionnaires pour autant, loin de là. Mais le quatuor sait fabriquer de belles chansons et les faire passer par tout un éventail d’émotions et d’ambiances.
C’est sans doute trop peu pour décrocher la gloire. Mais c’est assez pour procurer un grand plaisir aux quelques uns qui se procureront leurs 2 EP, parus en 2009 et 2010. Grey flag, sorti en mars, mérite toute votre attention. Il est disponible chez Paper brigade et sur toutes les plate-formes de téléchargement.