Rock en Seine 2011, J 1. Ah les femmes!
Rock en Seine, vendredi 26 août 2011.
J’ai vu The feeling Of love. En les voyant jouer, je me suis souvenu que je les avais vu au Glaz’Art l’année dernière, sans connaître leur nom, par hasard. Et j’avais trouvé ça très bien.
J’étais bluffé de voir un petit groupe français (de l’Est) faire du rock aussi chouette. Là, on m’avait parlé d’un groupe qui s’appelait Feeling Of love et qui était super sur scène. J’étais impatient de les voir. La scène était petite, j’ai pu être assez prêt et le son était bien. Une batterie, un clavier, une guitare, ils arrivent à faire beaucoup de bruit, c’est assez noisy.
À mon avis, les morceaux les plus péchus sont les plus intéressants et les morceaux les plus mous me font penser à de la bouillie noisy creuse et sans intérêt. Un peu comme la merde qu’à pu faire Jesus and the Mary Chain.
En tout cas, en résumé, les concerts, c’est comme avec les femmes : il ne faut jamais mettre la barre trop haut.
Après, avec Mathieu, on est allé voir ce que donnait Herman Düne. Comme vous pouvez le voir sur la photo, on est resté loin. Moi, je ne croyais pas qu’un type qui fait de si jolies et douces petites mélodies pop puissent faire un bon concert dans un gros festival.
Là aussi, ils n’étaient que trois sur scène, bass, guitare, batterie. Ils faisaient beaucoup moins de bruit que Feeling Of Love, mais ils avaient beaucoup plus de succès. On est pas resté longtemps. On a attendu Laurence qui nous a rejoint sous les arbres et on s’est barré.
Parce que le concert d’Herman Düne, c’était fadasse, des chansons molles et sans intérêt. À part son joli chapeau marron peut-être. J’en conclus que c’est comme avec les femmes, faut se méfier de celle avec des chapeaux.
Après, il y avait CSS. Comme vous le voyez sur la photo, on était extrêmement loin. Avant de vous donner une grande leçon de vie, je dis juste un petit mot sur les quelques morceaux que j’ai entendu : j’ai trouve que musicalement c’était assez bien parce que c’était assez pourri. Mais pas tant le son que le gros bordel qu’il y avait sur la scène. Ce côté pourri donnait un côté garage, un côté rock crade à leurs chansons qu’il n’y a pas sur leurs albums. Ça m’a plu. Voilà.
Maintenant la grande leçon de vie, ou plus précisément, une grande règle pour vivre un concert : de nos jours, il y a souvent des écrans à droite et à gauche de la scène (comme vous pouvez le voir sur la photo). Eh bien, si vous êtes loin, vous regardez les écrans et non la scène. Donc, à mon avis, vous ne vivez pas le concert. Vous ne faites que regarder un écran de loin avec un son fort. Donc, ce qu’il est impératif de faire si vous aimez la musique, si vous aimez les concerts, c’est de vous rapprocher jusqu’à ce que les écrans ne dérangent plus vos yeux, jusqu’à ce que vos yeux se concentrent sur la scène et non sur les écrans.
Bien sûr, les musiciens seront plus petits que les images filmées par des caméramans à la gomme faisant des cadrages de travers pour faire pseudo artistiques, mais au moins, vous vous ferez votre concert, votre regard, votre avis, votre souvenir. Donc, je le répète, il y a une distance limite pour voir un concert. Ne la dépassez pas. C’est un peu comme avec les femmes : si en tendant vos bras, vous n’atteignez pas les lolos de la fille en face, vous ne « vivez » pas la fille, n’est-ce pas ?
Et maintenant, mesdames et messieurs, le meilleur concert de Rock En Seine hier c’était : …« I love my neighbours ». Ne cherchez pas, ils ne sont pas dans le programme. C’est un tout petit groupe français qui a joué dans le stand île de France.
C’était hyper rock, hyper puissant, hyper agressif. Et on était à 4 mètres. Ça faisait beaucoup de bien de voir un groupe d’aussi près dans une énorme machine comme Rock En Seine. J’ai demandé au chanteur comment s’appelait le groupe, c’est là qu’il nous a dit son nom. J’écoute actuellement les deux chansons qui sont sur leur myspace. C’est aussi péchu que hier, mais le défaut qui ressort, c’est la voix du chanteur qui n’est pas génial. C’est vraiment dommage parce que pour le reste, ils sont vraiment supers.
Ils étaient surpris d’avoir du public (50 personnes à peu près) car le concert se passait à l’intérieur de la tente et rien, si ce n’est le son, n’indiquait qu’un concert avait lieu. Mais bon, il était 19h 45 et The Kills allait jouer à 20 heures. Fallait pas déconner non plus ! En résumé, les concerts, c’est comme les femmes : on aime bien sortir des sentiers battus, mais quand maman nous appelle, on rentre au bercail.
Cela fait trois jours que j’écoute sur Deezer « Blood Pressures », leur dernier album que j’avais complètement oublié d’écouter à sa sortie. Je le trouve super bien, donc j’étais d’autant plus content d’aller voir The Kills. Moi, je connais bien l’album d’avant Midnight Boom (2008) que j’adore et No Wow (2005) qui est très bien aussi.
Ils jouaient sur la grande scène. Je me suis avancé pour respecter la règle que je vous ai expliqué plus haut. Sur la photo, on voit un bout d’écran à droite, mais c’est la photo, c’est pas ce qu’il se passait dans ma tête. Ce qu’il se passait dans ma tête, c’était que le son était tellement pourri que j’étais dégoûté et mon concert a été foutrement gâché. Curieusement, c’est principalement sur les chansons du dernier album que le son était affreux. Mais quand je dis affreux, c’est carrément désagréable. Les bass noyaient tout, faisaient vibrer tout votre corps et écrasaient tous les autres sons. Et pourtant, moi, j’aime quand c’est fort. Je ne mets jamais les petits trucs mous qu’on se met dans les trous d’oreilles (là aussi, c’est un peu comme avec les femmes, j’expliquerai une autre fois). Donc, ce n’est pas une question de volume. En fait, ce son pourri est la chose que je retiens le plus de ce malheureux festival. Je me suis même reculé, brisant ainsi ma grande règle et j’ai rejoins des copains. Quel chierie !
Il y a un truc bien que je retiens : j’ai toujours trouvé que la chanteuse (que j’avais déjà vu deux fois en concert) frimait comme une grosse pétasse, qu’elle n’était pas sincère, qu’elle jouait à la rock star, mais que tout était faux, calculé, juste pour être fashion. Mais maintenant, elle a pris du poids, son visage est un peu plus arrondi, elle est tapée. Et c’est tant mieux. Bravo ! Je l’adore cette fille maintenant, elle est devenue sincère. Merci la boisson, …, ou la drogue, ou les deux, ou ce que vous voulez.
Un peu plus tard, j’ai vu un bout de General Elektriks. Hervé Solters, le chanteur, compositeur, saute toujours comme un cabri derrière ses claviers, les morceaux sont péchus, mais ce n’est pas mon style. Trop funk, groovy, pour moi. Mais je peux comprendre qu’on adore.
Je ne suis pas resté. En plus, je les avais déjà vu en concert. Je peux un peu crâner parce que c’était à la boule noire devant à peine deux cent personnes et c’était évidemment nettement mieux que dans ce gros festival de merde. Et puis avant, j’avais mangé un sandwich au thon qui était dégueulasse. 5 euros, je l’avais payé en plus !
Et aussi, j’ai croisé des jolies filles et elle ne me regardaient même pas. Bordel de merde ! Et en plus, j’avais attendu 10 minutes pour me faire servir une bière.
C’est comme avec les femmes paraît-il : plus on attend, plus c’est bon. Oui, je veux bien, mais là, je peux vous garantir que la queue elle s’impatientait sérieusement. Festival de merde !
J’ai vu un bout de Yuksek aussi. 100 % électro. Ça m’a pas mal plu. Surtout la voix du chanteur qui est vraiment présente, vraiment là. Elle n’est pas cachée par des effets, elle n’est pas sous mixée comme c’est si souvent le cas avec les mauvais chanteurs. Ils sont français, ils chantent en anglais et font de l’électro. Ils auraient pu si facilement tomber dans ce travers là. Rien que pour ça, je dis chapeau. (ah non, pas chapeau, ça fait Herman Düne)
Laurence, qui était au concert, n’a pas tellement aimé car elle trouvait le groupe trop dansant. Je pense que par là, elle y voyait un côté un peu trop variété, boîte de nuit.
Bon, il restait une dernière chance de sauver ma journée au festival : Death In Vegas !
J’adore ce groupe, je les ai déjà vu en concert et j’ai écouté plusieurs fois tous leurs album depuis le premier Dead Elvis jusqu’à Satan Circus sorti en 2006. Ils n’ont rien sorti depuis 2006. Je suis parti avant la fin de Yuksek pour être sûr d’être bien placé. Je me suis retrouvé tout devant, au troisième rang.
Ils ont joué une bonne heure. Mis à part deux ou trois morceaux à la fin du concert, ils n’ont joué que des morceaux que je ne connaissais pas. C’est chouette de ne rien connaître, d’être surpris, de te prendre en pleine poire des morceaux que tu ne connais pas. Leurs visages sont restés dans l’ombre tout le temps, leurs morceaux étaient sombres, tordus, sans mélodies, incompréhensibles. Vraiment un truc original et intéressant. On sent qu’ils tentent de creuser un truc bien à eux. Et c’est d’autant plus intéressant que Death In Vegas est un groupe innovant, pas un groupe qui refait la musique de papa.
J’ouvre une parenthèse : on m’a raconté qu’il y a une trentaine d’années, les groupes jouaient leurs nouveaux morceaux sur scène, et, en fonction de l’accueil du public, ils choisissaient quels morceaux feraient partie du prochain album. Je ne sais pas si c’est vrai ou pas, mais là, j’avais bien l’impression que Death In Vegas nous jouaient son prochain album, encore inconnu. Fin de la parenthèse.
Donc, en résumé, que du bonheur ce concert !? Mais non parce que dès le premier morceau, le son affreux que j’avais entendu aux Kills est ré apparu. Des bass tellement fortes que j’avais envie de me boucher les oreilles. D’ailleurs, je me les suis bouchées par moments. Ou alors, je me baissais, espérant que les corps autour de moi atténueraient le son pourri. Oui, je sais, c’est un peu con d’écouter un concert en mettant sa tête à la hauteur des culs de ses voisins, mais j’étais un peu saoul aussi. Quel malheur !
C’était spécialement le son de la guitare bass qui était insupportable. Les sons de bass venant des synthés étaient nickels. Ils étaient même parfois plus graves que le son de la bass, mais ça passait très bien. Et la salope de guitare bass, à part sur un morceau, elle est là tout le temps ! L’enfer. En plus, moi-même je suis bassiste à mes heures perdues, et les lignes de bass de Death In Vegas sont géniales. Quel gâchis, quel malheur !
Je joueraiplus jamais de bass. Et tout ça, c’est à cause des femmes.
Tweet
“Un peu comme la merde qu’à pu faire Jesus and the Mary Chain.”
…
…
connard.
Putain, vous connaissez des chroniques de concerts aussi géniales que celles qu’écrit ce mec ? Non mais hein ? Sérieux ?
(vais changer mon bénouze maintenant)
franchement non,
je n’exagère pas en disant que c’est un privilège de les héberger ici :-)
sinon arnaud passe sous silence notre passe d’armes sur la notion de mélodie, pour lui les Kills sont HYPER-mélodiques, pour moi ils le sont très peu, très peu de “résolution” mélodique et beaucoup de débuts laissés en suspens, c’est pas un reproche d’ailleurs,
bref on n’entend pas la même chose ^^
pour moi aussi le meilleur était au début et à la fin, Feeling of love et Death in Vegas, les 2 plus prenants de la journée
je vous remercie beaucoup M.Christophe d’avoir relevé la phrase sur les Jesus and marie Chain. Je ne l’avais pas mise dans l’intention de me faire traiter de connard, mais j’accepte cela comme un compliment.
au plaisir
C’est cadeau mon cadet ! j’te bèque bien tin n’margoule tiens !
Pardon, j’ai fait une erreur : c’est Hervé SAlters et non Solters.
- -
Manque plus que le blog officiel de Rock en Seine.
> http://rockcover.over-blog.com
Photos, comptes-rendus, vidéos…
- -
voilà donc qui est fait ;-)