Pourquoi l’industrie musicale est en crise
Loopsi, Dadvsi, Hadopi 1 et 2, et pomme d’api, on n’en sort plus de ces lois inutiles visant à faire diminuer le piratage afin de sauver les industries du disque et du cinéma.
Reste à savoir si le recul de l’industrie du disque est bien lié au piratage. Et donc à s’interroger sur l’évolution de cette industrie au cours des années récentes.
Difficile de résister, avant de rentrer dans le vif du sujet, à l’envie de rappeler une info prouvant l’inanité de la loi Hadopi, obsolète avant même d’être votée (pas faute de leur avoir annoncé, pourtant). Selon les dernières études, les échanges de pair à pair ont chuté considérablement l’année écoulée. Autrement dit, l’outil qui vient d’être voté va lutter contre un mode d’échange de fichier qui n’est plus tellement utilisé ^^
Depuis que j’écris ici sur le sujet du piratage, et que je commente la question chez les autres, je martèle une idée simple frappée au coin du bon sens : il ne faut pas considérer le marché du disque comme un ensemble isolé. Il faut d’une part voir l’économie de la musique dans son ensemble (y compris les concerts, par exemple), et d’autre part la situer dans l’ensemble plus large de la consommation culturelle (pour dire vite avec des mots laids). D’où l’exemple que je brandis périodiquement, du prix faramineux des consoles de jeux vidéos et des jeux associés. Il y a encore 2-3 ans, une console dernier cri coûtait souvent plus de 500 euros (la moitié d’un smic!), et un jeu entre 30 et 60 euros (prix d’un concert + un restau). Le portefeuille n’étant pas extensible, si on dépense plus ici, on dépense moins là. L’éventail des loisirs a évolué, et les dépenses de loisirs ont suivi.
A vrai dire c’était encore voir trop étroit. Et c’était trop intuitif et trop peu démonstratif. Car le bon sens n’est pas raison, et il est souvent pris en défaut. J’accueille donc avec soulagement la publication d’une étude du Ministère de la culture dirigée par Olivier Donnat. La version complète éditée à La Découverte coûte 20€, mais les résultats complets sont en ligne ici. Ils permettent de comparer les résultats de 1997 et de 2007 (avec des raffinements pour les années 2005, 2006 et 2007). Toute aussi gratuite, vous pouvez consulter la synthèse éditée en ligne.
Des dépenses qui s’orientent vers les télécoms
Si l’on n’est pas trop effrayé par les colonnes de chiffres, quelques tendances ressortent nettement.
D’abord on doit souligner un parti pris méthodologique qui n’allait pas de soi. Intégrer les dépenses de télécommunication, internet compris, et informatique compris. En même temps, qui est fan de jeux vidéo ou qui écoute beaucoup de musique en ligne sait que sans ordinateur, portable ou ordinateur et ligne à haut débit, sa pratique culturelle serait amputée du jour au lendemain. Mais ce qui parait logique a posteriori ne l’est pas toujours a priori lorsqu’on met à jour une étude qui existe de longue date.
On va se contenter, pour rester parlant, du montant et de l’évolution du pourcentage de dépenses.
D’abord un chiffre qui conforte le point de vue du pékin moyen qui raque et raque encore, mais à l’encontre du raisonnement du blaireau Hadopiste moyen (Pascal Nègre, au hasard?).
Si l’on compte dépenses culturelles + équipement dont informatique + télécommunications, les dépenses ont augmenté en 20 ans.
En volume, cet ensemble “biens et services culturels et communications” a fait l’objet, de notre part à tous, de 70,7 milliards d’euros en 2007. Vous avez bien lu. Très loin derrière le logement, l’alimentation, ce total représente 6,75% des dépenses totales de ménages 2007. Vous suivez toujours? Donc pour 1000 euros dépensés par un ménage, 67€ passent en ordinateur, abonnement téléphone et internet, cinéma, redevance télé, appareil photo…
Ces dépenses augmentent plus que l’inflation sur les dernières années (de +2,3 à +2,6% par an sur les 3 dernières années étudiées). Voilà qui confirme l’augmentation générale constatée, car en 1997 ces postes de dépenses représentaient 5,93% des dépenses des ménages. Moins d’un point d’augmentation, certes, mais en volume la différence est considérable comme vous avez pu le constater.
Pour ne rien vous cacher, dans le même temps les dépenses de disques passaient de 0,26% à 0,09%, une division par trois.
Quelles dépenses ont le plus augmenté en 10 ans?
La part du spectacle vivant a presque doublé mais est assez basse (de 0,23% des dépenses en 97 à 0,41 en 2007). En 1997, les dépenses “spectacle” étaient juste derrière les dépenses “disque”, dix ans plus tard elles représentent largement quatre fois plus. Inutile de chercher plus loin pourquoi les prix des billets augmentent tant.
Le téléchargement payant a exactement doublé, mais pour un poids encore plus minime (de 0,03 à 0,06 %, pas la peine de calculer, ça veut dire 610 millions € en 2007). D’ailleurs la part de la catégorie “biens et services culturels” a baissé un peu en 10 ans.
En revanche les dépenses de “matériel” ont augmenté un peu plus. La part consacrée aux dépenses d’ordinateur “et équipements associés” (imprimantes, scanners, disques durs…) est passée de 0,42% à 0,61%, celle des téléviseurs a doublé, celles de lecteurs et enregistreurs d’images moins que doublé (ça concerne autant les dvd que les appareils photos numériques).
En 1997, les dépenses de disque, spectacles, télévision (l’objet, pas l’abonnement), et lecteurs/enregistreurs audio-vidéo, sont quasi identiques, entre 0,23 et 0,26% des dépenses des ménages. En dix ans elles ont presque doublé, sauf le disque qui a chuté.
Vu que l’on ne trouve plus de VHS de longue date, que les tubes des télé pètent à tire larigot et que les écrans LCD coûtent bonbon, sans parler des appareils photos “à pellicules” qui sont devenus des antiquités, cette évolution se comprend sans peine. L’évolution sur les années 2005 à 2007 est frappante : au moins +5%/an pour les spectacles, jusqu’à +10%/an pour le téléchargement, mais +20%/an dépensés en ordinateurs, jusqu’à +50%/an dépensés en télévisions sur les 3 dernières années !
Mais l’évolution la plus forte, la plus significative, est celle des télécoms. En 10 ans leur part des dépenses est passée de 1,53% à 2,37%. Concrètement, cela veut dire qu’en 1997, un quart de notre budget “biens et services culturels” passait en télécommunications, contre plus du tiers en 2007.
Le portefeuille, même en lycra, n’est extensible que jusqu’à un certain point. Et ce qu’on dépense en forfaits internet/télé/téléphone, on ne le dépense pas en disque, films, cinéma, ou développement de photos (dépenses divisées par 2 en dix ans).
Tout ceci fait évidemment écho avec l’actualité mais pas seulement. Sortons des chiffres (ouf, vous pouvez respirer normalement), si vous voulez les relire à tête reposée ils figurent en page 3 de la synthèse indiquée plus haut.
Un secteur en mutation, qui repose historiquement sur le hardware
Je ne prétends pas épuiser le sujet, seulement profiter de cette étude bienvenue pour rappeler quelques idées.
D’abord, le débat autour d’Hadopi a fait émerger l’idée que plutôt qu’emmerder les internautes on ferait mieux de taxer les fournisseurs d’accès internet. Qu’on l’approuve ou non, cette idée repose sur une réalité, l’explosion de la part des dépenses liées aux télécommunications, ce qui englobe les téléphones. On aurait bien tort de l’oublier et de se jeter en bloc sur les FAI, alors que la France a des tarifs de téléphonie parmi les plus élevés d’Europe.
Ne sombrons pas dans la recherche du bouc émissaire, il serait stupide de chercher, comme le font aveuglément les majors du disque et du film, un coupable. Puisqu’ils perdent de l’argent, c’est donc qu’il y a un coupable, pensent-ils. Les plus imbéciles dans l’histoire sont encore les politiques qui préfèrent les encourager dans leur raisonnement paranoïaque plutôt que de constater une évolution économique.
Vu le prix d’un Iphone et du forfait qui va avec, vu le prix d’un graveur DVD, d’un écran plat, d’un nouvel ordi portable ou d’un Ipod, évidemment le consommateur fait des arbitrages. De toute façon, rationnel ou non, il n’a pas le choix, le consommateur.
Ce que nous disent ces chiffres, c’est que les dépenses se sont déplacées. Ce devrait être un discours audible, malheureusement l’espace médiatique a été accaparé par celui des majors.
Or les majors feraient bien de se souvenir de leur propre histoire. A force de se regarder dans le miroir, elles ont pourtant eu l’occasion de voir autre chose que leur reflet, mais aussi de regarder derrière elles. Sans reprendre un développement bien trop long que j’ai fait ici, je rappelle juste qu’historiquement on a fait des disques… dans le seul but de vendre des gramophones/tourne-disques/platines/lecteurs. Sans disques disponibles en quantité, on ne parvient pas à vendre son hardware. Apple est dans la droite ligne de ce principe avec Itunes, qui lui sert moins à faire du bénef (peu, disent-ils) qu’à mieux vendre des Ipod et Iphones en quantité, avec une grosse marge à la clef.
Souvenez-vous aussi que Sony music s’appelait encore il y a peu CBS, et que le fabriquant japonais de lecteurs CD et magnétoscopes a souhaité réunir les deux activités il n’y a même pas 20 ans. Aujourd’hui, de quoi se plaint Universal sinon d’avoir raté le coche des choix stratégiques industriels majeurs de sa branche d’activité? Accuser les utilisateurs sous prétexte de n’avoir pas vu l’évolution de leur propre marché (bêtement, je pensais que c’était leur métier de le savoir mieux que nous), voilà ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Des boîtes dirigées par des aigris qui ont loupé le virage font payer leurs choix aux artistes et essaient de les faire payer aussi aux utilisateurs.
On voit aussi une mutation forte, constatée sur 10 ans. Elle correspond à un cycle, durant lequel l’équipement des ménages est en très fort renouvèlement (appareils photos, télés, dvd, blu-ray, enregistreurs numériques), cycle qui n’est pas encore terminé si l’on en croit les espaces réservés à ces équipements dans les grands magasins.
Mais à la fin de ce cycle d’équipement (d’ailleurs aura-t-il une fin?), vers quoi vont se reporter les dépenses?
Vont-elles vraiment revernir vers la musique et film? Via le streaming, la vidéo à la demande?
Ce genre de projections appartient aux acteurs du secteur, qui n’ont pas eu le nez creux ces derniers temps. Les modèles économiques peinent à émerger, ce qui veut peut-être dire que la période des veaux gras est terminée pour longtemps pour les majors. Pour preuve, ils en sont encore à baver sur les faibles revenus apportés par Deezer sans se pencher sur ce qu’ils signifient réellement.
Mais pour que les modèles émergents prennent des l’ampleur, à commencer par le téléchargement légal, il faudrait que l’offre soit attractive. Or la dernière étude semestrielle de l’observatoire de la musique n’est pas tendre envers la qualité de l’offre numérique.
En somme, entre les dépenses de “matériel”, la téléphonie et la musique en ligne, c’est encore l’Iphone qui, toute hype mise à part, résume le mieux les enjeux du moment.
La chasse aux “vilains”, un dérivatif droitier
Tout ceci nous ramène au constat de départ. on ne fait pas des lois pour lutter contre le progrès technique ou l’évolution des dépenses des ménages. Ou plutôt si on le fait, c’est par un mélange de démagogie, et de méconnaissance des mutations à l’oeuvre.
Il serait douteux que le rapport Donnat suffise à mettre fin à un acharnement trop bien rôdé. La figure du méchant, sous un régime de droite, sarkozyste qui plus est, est un ressort politique bien huilé, si minable soit-il. Désigner une cible permet en outre de donner des espoirs infondés aux vrais intéressés, les artistes, en leur faisant miroiter de fausses solutions.
Pièce après pièce on compose un aperçu des enjeux liés à l’évolution de la musique, à l’évolution d’internet et des nouvelles techniques d’écoute, et du contexte socio-techno-économique.
Ces articles sont touffus et souvent truffés soit de références soit de chiffres (surtout quand je ne choisit pas la bonne musique de fond pour les écrire ^^)
De votre lecture du jour, retenez que nos dépenses se sont déplacées vers d’autres “postes” non pas radio mais budgétaires, principalement télécoms. Retenez également que ni Hadopi ni aucune chasse aux sorcières ne sauveront l’industrie du disque florissante des années 60 à 80.
Alors quoi? Alors je ne sais pas, mais vous avez maintenant de quoi briller dans les dîners en ville.
+4,3 -17 et demi, je retiens 1 et j’ajoute la TVA, ce qui nous fait…
Eh merde, j’ai encore dépassé mon quota rapidshare…
Ca m’apprendra à foutre tout mon fric dans l’achat de vieux ordinateurs 80′z au détriment de l’iTunes Store
voilà, en 2 mots c’était ce que je voulais dire :-)
Bon “papier” sur différentes causes de la chute de l’industrie du disque.
On peut rajouter le fait que tout (ce qui était susceptible de se vendre en grand nombre) a été ré-édité en CD et ré-acheté depuis longtemps qui explique aussi la chute des ventes ainsi que l’incapacité des majors a crée de nouvelles stars qui pourraient vendre par dizaines de millions depuis 10 ans (malgré le piratage Coldplay vend très très bien… mais qui d’autre ?)
Après le fait d’avoir autre chose à acheter n’est pas une excuse… juste un constat.
je ne parle pas d’excuse, lyle :-)
le fait est que, piratage ou non, de toute façon ce qui augmentera ce sera la fréquentation de deezer, de spotify, les radios personnalisées, mais pas forcément les achats.
la chute du disque s’est accélérée pile quand les ventes d’ordinateur, télés et appareils photos augmentaient en flèche…
Sauf que changer sa télé ou son ordi, ça passe par du payant. Alors que l’accès à la musique il a toujours pu être gratuit, via la radio, et qu’à prix équivalent on peut préférer payer une place concert à un album.
le nouveau Voxpop est très intéressant, ils ont rencontré des lycéens c’est assez éclairant.
je reviendrai plus spécifiquement sur les revenus de la musique, quand je trouverai le temps :-)
et je te suis sur les rééditions.
on a le même coup avec les cassettes vidéo, puis on a tout racheté en dvd, et maintenant il faudrait tout racheter à nouveau en blu-ray…
et merci du compliment, au passage ^^
Je sais, mais d’autres l’ont utilisé comme excuse…
C’est là où l’industrie du jeu vidéo a su se montrer intelligente et créer sans cesse pour survivre : créer de nouveaux types de jeu et des nouvelles façons de jouer (Gameboy, DS, Wii, jeux en lignes…) afin de forcer le consommateur a continué à dépenser et pas pour se procurer de nouveau la même chose !
Je me suis racheté Samantha Fox en Blue raie.
bof…
c’est pour avoir du samantha fox qu’il faudrait que tu te rachètes !
Excellent article… et c’est d’autant mieux de s’appuyer vraiment sur les chiffres. La “dispersion” des dépenses, les nouvelles offres technologiques etc… sont vraiment un point essentiel pour comprendre la “crise” de l’industrie du disque et les mutations du secteur, mais les crétins de l’industrie du disque, avec leurs ornières, n’arrivent pas à le piger et mettent tout sur le dos du téléchargement. Quoiqu’à mon avis, ils le pigent très bien - enfin, je l’espère pour eux - et tentent de se dédouaner d’avoir complètement raté le coche et de s’être bêtement reposé sur leurs acquis. Il y a quelque chose de vraiment très puéril dans les charges constantes contre le téléchargement de l’industrie du disque… Avoir été aussi nul face à l’évolution des loisirs et de la technologie et être incapable de faire son auto-critique en psalmodiant “c’est pas moi, c’est les autres”, c’est assez consternant. Ce sont tout de même eux qui tiennent à faire de la musique avant tout un “business”, qu’ils ne se plaignent pas s’ils sont incapables d’anticiper l’évolution du marché…
on est en phase GT, comme je m’y attendais ^^
la prochaine interview à paraître ira dans le même sens, avec la citation d’un poids lourd à la clef.
y’en a qui vont avoir les oreilles qui sifflent
La dispersion des dépenses vers les télcos va plus loin d’ailleurs: eux aussi veulent leur part du gateau et se revent en téléchargeurs de musique comme ils le font déjà avec la VOD et la télé à la demande, signant la fin du broadcast.
Dans le futur modèle, le couple “support” (disque) et distribution physique en carrouf ou à la fnac est remplacé par le téléchargement et surtout accès aux coordonnées bancaires du client (un opérateur télécom l’a déjà, via la facture téléphonique)
Le modèle itunes d’Apple prend tout son sens dans ce nouveau contexte: je commence également à me constituer une immense base de coordonnées bancaires. Donc Apple joue sur les 2 tableaux: vente de hardware avec grosse marge à la clé ET accès au porte monnaie des clients
Affaire passionnante et à suivre…
je me doutais que ton point de vue d’insider apporterait une lecture supplémentaire, sylvain,
et tel que tu le présente c’est assez flippant.
la manière dont itunes ou amazon te propose d’enregistrer ton mot de passe de paiement pour “payer en 1 clic” est un truc redoutable.
du côté des industries musicales, on dirait que la puissance montante des telcoms n’avait pas été anticipée du tout.
j’ajoute aussi, pour mémoire,
que le blue-ray est appelé à nous refaite le coup du cd et du dvd : d’abord on s’équipe d’une nouvelle bécane, et on paie au prix fort les nouveautés parce que le format est nouveau et “révolutionnaire”.
soit dit en passant, durant 15 ans les fabricants de lecteurs CD ont été trop débiles pour s’entendre sur un nouveau support de haute qualité, du type SACD (super audio cd), alors qu’in extremis pour la vidéo ils y sont parvenus (d’extrème justesse, et le blue ray a bien failli ne jamais décoller). Ils avaient une occasion en or de nous refaire banquer un max, et ils l’ont sabotée comme des grands.
Décidément ces grands patrons ont oublié de se pencher sur l’histoire de leur industrie, et ont vite oublié que le 45t et le 33t ne pouvaient d’abord se lire que sur des platines différentes, et que sans l’apparition de platines mixtes ils auraient stagné voire coulé. Merci les 30 glorieuses, dans un autre contexte les majors seraient mortes avant de l’être devenues (des majors).
j’explicite ceci, “le 45t et le 33t ne pouvaient d’abord se lire que sur des platines différentes” :
inventés et fabriqués par deux compagnies concurrentes, chacune espérant s’imposer comme “le” standard, les 2 formats ont coexisté parallèlement plusieurs années avant l’apparition des lecteurs multi-vitesse.
au passage, la différence de taille de l’orifice central n’avait pas d’autre justification que cette concurrence industrielle.
D’ailleurs aujourd’hui presque tous les 45t produits n’ont qu’un “petit” trou identique à celui des 33t de 30cm
Remarquablement intéressant.
C’est du bon journalisme!
Quoique je crois être un peu dans la ligne de ce qui est écrit ici, si je l’avais lu avant, j’aurais eu encore plus de munitions pour écrire chez GT. C’est l’empire du “support” et de la consommation, où le contenant l’emporte sur le contenu, le “hard” sur le “soft”.
J’ajouterais à titre personnel que cela devrait aussi alimenter une réflexion sur nos modes de consommation et nos priorités.
Un exemple? La communication instantanée par téléphone (et tout ce qui accompagne) doit-t-elle être considérée comme une priorité absolue? Je comprends qu’on réponde oui. C’est un choix. Mon choix est contraire. J’ai un usage hyper parcimonieux du GSM. Et mon “hard”, l’appareil, sauf accident, est utilisé jusqu’à sa mort naturelle. Je crois que ça doit bien me rapporter un CD par mois.
Il y a quelque chose d’étonnant tout de même. Visitez certaines régions miséreuses du monde. Toujours, dans les taudis et les “magasins” des ghettos : du Coca, du téléphone portable et de la télévision…
Sur ce, bonne journée!
merci mmarsu ^^
la récente enquête médiamétrie vient confirmer ce que je disais dans cet article.
http://www.mediametrie.fr/comportements/communiques/depenses-medias-et-multimedias-2-348.php?id=334
les français dépensent en moyenne 2348€/an en médias et multimédias.
le piratage, je veux bien, mais je voudrais surtout qu’on m’explique comment on pourrait dépenser plus que ça…
un article sur le monde diplo : http://www.monde-diplomatique.fr/mav/109/CHEMLA/19340
merci rififi, bien vu ! :-)
un coin de plus dans le discours officiel
très bon article, sérieux, chiffré…
intelligent quoi
merci maxou, ça fait plaisir! (il y aurait évidemment pas mal de mise à jour à faire, je m’y collerai peut-être bientôt)