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J’ai grandi dans les années 80, rapidement baigné par le discours de mes ainés de quelques ans, selon lequel musicalement ce qui s’y passait était inintéressant, “à part les Smiths”. Evidemment, quand une compilation porte la mention “80″, ou quand on vient solliciter le DJ avec “t’aurais pas des trucs années 80?”, on sait ce que ça signifie : Téléphone, Partenaire Particulier, une litanie de tubes entendus mille fois comme Tainted love de Soft Cell ou Enola gay d’OMD.

Ok. Si l’on oublie un peu les chiffres des ventes et les palmarès en tout genre, les années 80 c’était ça :
Blondie
Madonna
Marquis de Sade
Sisters of Mercy
Pixies
Pere Ubu
Depeche Mode
Human league
My bloody Valentine
Sonic youth
Visage
New Order
Jesus & Mary chain
Gang of four
Taxi girl
Liquid liquid
Hüsker dü
New musik
Killing joke
the Cult
Minimal compact
Echo & the bunnymen
the Pale fountains
Strychnine
Everything but the girl
les Rita Mitsouko
Family fodder
the Room
Wire
Young marble giants
XTC
the go-betweens
Happy mondays
Tears for fears
REM
ESG
Prince
Certain general
Passion fodder
the Church
Crowded house
ABC
Durutti column
Anne Clark
Charles de Goal
Violent femmes
the Pastels
Housemartins Dead can dance
Cocteau twins
the Fall
Nick Cave
Orchestral manoeuvres in the dark…

la liste est longue et vous pouvez la compléter
edit avec vos ajouts :
Gun club

Einstürzende Neubauten
Los Carayos
Berruriers Noirs
Starshooter

Le “son 80s” est inévitablement associé à Vamos a la playa, Partenaire particulier, ou Into the groove, autant de tubes qu’on trouve sur toutes les compilations estampillées 80s.

Mais cherchez un peu la date de sortie de Daydream nation, Surfer rosa, Blue monday, ou Psycho candy :-)

Avoir “trop” entendu tel ou tel morceau, ça m’est arrivé autant qu’à vous, mais ça n’enlève rien à la valeur propre de morceaux comme ceux d’OMD ou New Order. On peut toujours gloser sur Voyage de Désireless ou Tropique de Mureil Dacq, tout ceci nous renseigne plus sur les moeurs radiophoniques que sur la musique d’une époque. Sans quoi on devrait oublier les années 90-2000 au motif que la radio y diffusait Calogero

et Rihanna, alors que c’est aussi l’époque de Massive Attack, PJ Harvey, Cat Power, Nick Cave, Radiohead…

En revanche, beaucoup de rockeux n’aiment pas, et à ceux-là je voudrais rappeler que la décennie 1980 fut aussi prolifique en disque de très très haute qualité.

Certains sont restés confidentiels, comme ceux compilés dans So cold but so young. D’autres noms sont familiers de toute personne ayant lu quelques années la presse spécialisée.