Polly Jean en concert à Parish
L’amitié a du bon, la fidélité est une vertu que le succès écorne parfois, mais PJ Harvey n’est pas de celles à qui le succès fait tourner la tête.
Au Bataclan, se sont massés les fans de PJ Harvey, les 1500 qui ont réussi à avoir l’une de ces places écoulées en 2 petites heures.
Il a fallu un peu moins de temps à John Parish et PJ Harvey pour dérouler leur répertoire commun. Deux disques, Dancehall at louse point et A woman a man walked by, réalisés par l’élève devenue maître et celui qui lui enseigna la guitare.
De guitare elle ne touchera ni manche ni corde ce soir. Entourée de 4 musiciens, Polly Jean chante seulement, et voilà quelques temps qu’elle atteint des sommets. On restera un peu déçu qu’elle ne prenne pas la guitare, mais l’ambiance est chaude, le groupe très bon, et l’intensité reste élevée bien que certains titres soient inférieures à ceux de ses albums solo.
Après avoir dévasté le Grand Rex il y a 2 ans, seule en scène pour ce qui reste un concert indépassable et impensable, l’écoute du dernier album nous invitait à ne pas attendre une nouvelle baffe monumentale. Rien d’aussi fort, d’aussi définitif, mais un bon concert ce soir, très bon même par moments.
Le très sage Tom Brosseau a fait le voyage depuis son Dakota du nord pour nous faire patienter en douceur. Son folk oscille entre influences country et blues, et son gentil col en V ne nous préparait pas à entendre un titre a cappella aussi balèse que celui, interminable et gonflé, avec lequel il nous a retourné les poils.
La suite du concert nous offrit peu de moments aussi intenses, malgré la salle chauffée à blanc. C’est un concert pour se faire plaisir ce soir. Entre un bassiste clone d’un nain de Blanche Neige ayant abusé de la soupe, et un groupe, véritable gang de retraités venus nous vanter les mérites des complémentaires santé, l’héroïne de la soirée est si menue qu’on espère que la recette du concert lui permettra de se payer quelques féculents.
C’est idiot, mais ça me fait rire, et surtout ça illustre que le public a eu le loisir d’avoir l’esprit vagabond.*
Oh, rien de grave, et je ne partage pas l’ampleur des regrets exprimés par l’ami ska qui était aussi dans la salle. On ne pouvait attendre trop de ce concert.
Pourtant elle réussit par moments à surprendre, et qu’elle danse comme une folle ou qu’elle tienne le micro on n’a d’yeux que pour PJ Harvey.
Sur plusieurs titres elles passe au talkover, chant-parlé qu’on ne lui connaissait pas, et grâce auquel elle transforme certaines paroles en harangues terribles, invoquant la traversée du 39e parallèle au Vietnam. Dans ces moments là, on découvre une digne héritière de Patti Smith, qui sur scène terrasserait la plus aguerrie des armées.
Etrange, étrange soirée. Etouffés par la châleur, contents malgré la durée assez courte du concert, on cherche un peu d’air au bar voisin, où l’on échangera quelques mots, inattendus, avec John Parish.
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Ah ben voilà, je viens d’écrire à peu près la même chose chez Ska, en plus court et avec moins de mauvais esprit ;o)
C’était le concert de PJ & John Parish, c’était le concert d’une jeune femme qui continue d’évoluer avec sa musique et qui arrive à faire le lien entre différents styles.
Et même en laissant son esprit vagabonder, le temps a passé vite et on a trouvé ça trop court :-)
tu as raison rififi,
je le dis qu’à demi-mot mais j’ai passé un vrai bon concert.
comme pour ses disques, venant de sa part à elle on a tendance à trouver que ce n’est pas assez, mais ça valait tout de même le coup d’y être :-)
Tu fais chier… comment pourrais-je trouver meilleur titre?
Par contre, ni toi ni Ska ne mettez en valeur le passé de son clavier… vu que ca m’a intrigué toute la soirée jusqu’à ce qu’elle dise son nom… m’enfin.
en fait son nom était couvert par le bruit du public quand elle l’a annoncé,
à ma grande honte, je n’ai donc pas reconnu l’excellent Eric Drew Feldman (celui que je traite de nain de blanche neige, donc ^^)
ce qui ma foi ne change rien à ce que j’ai pensé du concert,
mais merci pour la précision, old man :-)
Le plus merveilleux avec certains amis est le fait qu’ils soient capable de vous épater à chaque fois davantage… et là arbobo, je dois avouer que ton titre m’a scié, à en devenir… nain de jardin ;-)
n’en jetez plus ^^
Et encore… On a échappé à pire…
“Polly c’te reine”.
“Parish réussi pour PJ Harvey”
Quai des Orfevres au Bataclan. (Celle je vous laisse trouver pourquoi)
à cause des chapeaux mous façon Borsalino?
Non, parce que le quai des Orfevres c’est le site de la PJ de Paris(h).
Ouais, moi aussi j’ai honte.
ton terrier t’attend, file avant qu’il refroidisse
^^
Non, en fait, le pire c’est que j’ai pas honte du tout, j’en serais presque fier de celle là.
J’aime avoir l’esprit retors.
Plutôt d’accord avec ton compte rendu, même si globalement j’ai trouvé ça assez bon, mais il est vrai très différent de ce qu’elle peu faire en solo, surtout il y a quelques années ! http://www.goodkarma.fr/2009/05/18/concert-pj-harvey-john-parish-le-bataclan/
“globalement j’ai trouvé ça assez bon”
moi aussi :-)
mais totu est relatif, c’est de PJ qu’on parle ^^
et merci d’être passé JS :-)
Bien marrant ce compte-rendu. En ce moment, je suis contre le fait de lire une chronique dénuée de mauvais esprit ;)
merci benjamin ^^
je suis tellement fan de PJ que je me dis que ça se sentira toujours :-)
J’ai bien fait de revenir sur l’article ;-))) merci Guic’ the old pour tes titres et tu peux effectivement être fier du Quai des Orfèvres ;-))) et puis avec tout ça, j’en profite juste pour dire que le concert m’a vraiment plu, peut-être parce que j’étais venue voir PJ&Parish et non pas PJ toute seule… Alors oui le concert au Grand Rex fut grandiose pour les adorateurs de Polly, oui cette fois-là a justifié l’amour démesuré que j’ai pour cette artiste mais ça n’empêche pas qu’elle puisse faire autrement, et c’est peut-être ça qui fait d’elle une grande, ce souci constant de faire autrement, de faire ce qu’elle veut, comme elle veut, avec qui elle veut. Sa fidélité envers Parish et le fait qu’à aucun moment elle ne prenne sa gratte, ben moi ça m’a touché !
Ce concert de Polly Jean ne laisse décidément personne indifférent.