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Phospho : time hits. (So happy in a small town)

par arbobo | imprimer | 9juin 2011

L’exorciste. Le premier bien sûr. Quand la jeune et frêle gosse devient la bouche de Belzébuth, enfin juste avant en fait, quand elle “parle en langues”. Et si… après tout c’était peut-être vrai. Dans le scriptorium de Canturbury, quelque moinillon facétieux et porté sur le côté obscur de la Force a lancé un étrange sort. Fils de druide, celte de coeur et latin de parole, sa foi traverse la Manche comme un bénitier.
Et en 1372, lorsque Du Guesclin libéra la belle ville de Niort de l’odieux anglois, il ignorait qu’ils avaient laissé quelques parchemins de sa main.

Ah le farceur copiste, grâce à qui une génération de niortais est prise de glossolalie! Mais cet enfant parle la langue d’Albion comme si elle était celle de sa mère!? Voyez ses mains sur le manche du luth électrique, et ce haut-de-chausse barré d’un “my Gibson is rich”. Déjà qu’il s’était mis à remplacer le vin par la bière à table, on aurait du se douter de quelque chose.

Impossible de nier que ces airs ont le sel Brighton et sont à l’heure de Greenwich. Phospho a trouvé son moyen-âge avec Time hits, pas l’antiquité des sixties mais ces années 80  si souvent dénigrées. Après avoir raboté leur post-punk dans un premier album impeccable, One caballo per seven frauen (glossolalie, vous dit-on), Phospho remet la gomme.

Pop girl

Neïmo, Blackpool, ou Stuck in the sound avec qui ils ont tourné, souffrent du même mal. Impossible de leur mettre un accordéon entre les mains sans qu’il sonne comme Johnny Marr, inutile de leur mettre sous le nez des paroles de Ferré, ce sont les mots de Neil Hannon qui sortent. Un chant habité par Ian Curtis (d’autres évoquent Brett Anderson), mais une musique bien plus pop que celle de nos Dépressifs Anonymes. Etrangement, dans Television shows c’est même aux Pale fountains qu’on pense. Avec en prime une basse funky qui ouvre à Hello la porte des dancefloors de l’east-end. Le moine défroqué avait visiblement été subjugué par la nouveauté de son époque, la polyphonie, et Phospho la traduit à sa manière, par une diversité de styles qui rompt avec l’âpreté obstinée du premier album. Qu’importe, car l’évocation des années 80 très “indé” charme, du post-punk de Wire (Jean-Luc) jusqu’aux Smiths (Pop girl), ou les mille facette de la new wave dans Winter time.

Les années 80 sont un donjon, perdu sans muraille au milieu de Niort, offert aux Anglais et habité par un groupe sans complexe. Time hits? Les titres de Phospho aussi ;-)

Soirée de lancement le 10 juin au Camji (Niort)
sortie de l’album time hits le 15 juin (La baleine)



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