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Phantogram, films sur coussin d’air (Eyelid movies)

C’est rigolo, à force d’écouter des disques avant leur sortie, non seulement on en oublie, mais on finit par confondre leurs dates de sortie. Sans doute par snobisme de la nouveauté, on avait rangé Phantogram dans les groupes cool mais dont le disque sorti en 2009 n’était plus d’actualité.

En réalité même si Eyelid movies ne venait pas de sortir il y a quelques jours, il aurait mérité une mention. Une mention du genre “a passé la barre de l’hiver et de la re-découverte après coup avec succès”.
Quand on s’en veut de ne pas avoir écrit sur le coup, quand on se dit que, bon sang, c’est quand même pas dégueu ce petit frisson qu’ils nous procurent, c’est qu’il est temps de partager ses impressions ^^

Phantogram - When I’m Small by mydarlingmusic

Ce genre de basses qui porte When I’m small, c’est du classique mais ça reste un régal. Un micro riff joué sur les cordes graves de la guitare, remplissant d’un coup de mediator l’office des deux instruments, sans se fouler pour autant.
Phantogram, c’est un bon cocktail de racines trip-hop  (vous vous souvenez des débuts de Alpha?) et shoegaze (son versant lent, incarné par Slowdive), et de son du moment. On peut les coincer sur le même canapé que nos chéris Chairlift ou les doués Chew lips, ça devrait entrainer plus de roulages de pelles que de bastons.

Ensemble, ils partagent un son lourd et sobre (pas jusqu’à the XX, mais on leur trouvera des fans communs). Ils partagent une répartition des fréquences, à charge pour une chanteuse de très haut vol d’assurer vaillamment les aigus (la voix de Josh est plus distordue). Le clavier la joue medium et apporte la petite touche 80s qui pourrait en faire la première partie idéale d’Au revoir Simone. Une fois l’ambiance acquise, ils savent aussi la faire évoluer vers plus de beat, tout en lenteur, comme un film nocturne où l’on perd la notion du temps. You are the ocean sera parfait pour secouer les draps.
Josh et Sarah sont plutôt classe, voyez-vous, même si les photos de leur myspace en font douter ;-) Ils ont tellement la classe qu’ils citent Gainsbourg parmi leurs influences. Ca ne s’entend pas une seconde, mais peu importe, ça vous pose son duo, un peu comme lorsque des français glissent l’air de rien le nom de Lee Hazlewood histoire de faire chic. Une petite coquetterie, péché véniel qui témoigne de leur ouverture.

Si vous cherchez votre édredon pour terminer l’hiver sans grelotter, Phantogram sera prochainement votre fournisseur officiel.

Un mot sur eux également chez Mmarsu