London days : un été 2011
Si loin, si proche. Si mondiale, si anglaise. Londres, perdue de vue depuis une éternité, et dont l’air nous a ragaillardi les poumons.
Alors qu’on pouvait se réjouir de trouver enfin du soleil au cours de l’été, même s’il a fallu emprunter un tunnel pour le trouver, on a séché lorsque vint le moment de raconter. Nous étions à Londres à 1 an de l’ouverture des Jeux olympiques, et il n’était question que de ça. Ah, et puis de la mort d’Amy Winehouse, dont les vitrines des boutiques de Camden portaient souvent l’effigie. Oh, et puis en plein scandale des écoutes de News of the world aussi, scandale à rallonge qui a éclaboussé la hiérarchie de Scotland yard.
A peine vidées les valises et fait le tri entre les pièces de pounds et d’euros, l’orage éclatait. Apparemment surgi de nulle part, un essaim de pillards s’abattait sur les supermarchés de Tottenham, au nord de la ville. Tabassages, propagation des émeutes, désarroi des habitants… Désarroi général pour dire le vrai, commentateurs et politiques cherchant leurs mots devant l’absence de mot d’ordre et l’incurie de la police. Déjà discréditée depuis des semaines et lâchée ostensiblement par le Premier ministre, elle semblait paralysée, et d’article en article c’est le spectre de l’Irlande du nord qui commençait à porter une ombre menaçante.
Pas le coeur à écrire, écrire le plaisir et la joie d’avoir profité d’une ville, à l’heure où elle comptait ses bleus.
Septembre. L’ordre est revenu, mais le moral a baissé d’un cran. Des responsables à la mémoire courte pointaient le doigt vers les Blackberry, outil favori des émeutiers avec sa messagerie intégrée, eux qui vantèrent la veille le rôle de twitter ou facebook dans les révolutions arabes. Alors il a fallu une heureuse rencontre pour nous refaire parler de Londres. On fit parler Anthony Joseph, dans cette interview, de ces émeutes là, et du multiculturalisme à l’anglaise, lui le Trinidéen installé à Londres. “Pendant deux jours la police a été incapable de quoi que ce soit, les émeutiers auraient pu prendre le pays, comme ça!” Dit comme ça, ça calme un peu non? Surtout lorsqu’on réalise à quel point c’est vrai.
Quel rapport? Quel rapport avec la ville qu’on a visitée quelques jours plus tôt à peine? Le seul qui nous vienne est qu’on est vite chez soi à Londres. Il nous a fallu, quoi, vingt minutes?
Jour 1 : La Tate Gallery et south bank
Alors comment résumer une semaine londonienne, chacun a eu la sienne, chacune a ses souvenirs. On résumera en 3 mots : photos, Shoreditch, XOYO.
Les photos, elles vous résumeront par ordre chronologique 5 jours de juillet in the capital city. Metez-les en plein écran grâce à l’icône idoine.
Shoreditch… wow, ça c’est le gros morceau. Shoreditch, c’est en pleine ville, c’est à deux pas de Saint Paul, c’est le marché de rue de Brick lane, c’est l’ancienne brasserie Truman et la boutique Rough trade. Quoique, tout ça n’est qu’une approche. Shoreditch commence un poil plus haut, un poil plus à l’ouest, dans ces anciennes usines tranformées en bureaux, en ateliers. Ce sont ces salles de concert, le Richmix, ou le Xoyo. Ce sont ces bars comme l’inévitable Favela chic (en existe-t-il plus de 20 dans le monde? sans doute), ou le 120-124 dans sa belle cour intérieure.
Et le Xoyo alors? On y a vu un concert plutôt cool, une jeune pousse et un vétéran, dont le récit vous attend par là. Une salle à la programmation impeccable, à deux pas d’une galerie courue, le White cube, et de restaurants dont plus d’un nous a ravi les papilles. Londres, c’est Camden, c’est Soho, ok, tout ce que vous voulez. Londres en 2011, c’est aussi et surtout Shoreditch et ses alentours. C’est comme ça et pas autrement.
J 2 : Shoreditch, Waterloo, Soho…
J 3 : West London, Hyde park, Notting hill
J 4 : Docks, Greenwhich, Camden, XOYO
J 5 : National gallery, Institute of Contemporary Art
Have a nice stay, folks :-)
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