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Lisa Li-Lund (interview), le rock et sa boussole

De Lisa Li-Lund, j’avais d’abord aperçu le nom sur quelques sites pointus. Puis je l’entendis à la Mécanique ondulatoire où j’étais venu interviewer son amie Julie Doiron.
Malgré ses yeux immenses et son sourire franc, j’ai d’abord un peu hésité parce que ll-l, comme elle signe ses messages (en minuscules, toujours) a une certaine réserve. Après l’avoir croisée quelques fois on saisit mieux son caractère peu démonstratif et sans faux-semblant, ouvert et curieux, et drôle aussi.

Lisa creuse son sillon, travaillant avec une bonne moitié de la planète indé et neo-folk, aux quatre coins du globe. Paradoxe ambulant, Lisa n’arrête pas, compose constamment et enregistre à tour de bras, mais ne se pose jamais bien longtemps.
Il a donc fallu quelques mois entre le moment où elle accepta ma proposition d’interview et notre rencontre. La liberté avant tout, et le feeling. Lisa fait passer son amour de la musique et des rencontres au détriment de tout plan de carrière, une notion si étrangère qu’on se demande si elle sait ce que c’est :-)

En dehors de ses mélodies faussement légères, de ses refrains entêtants et ses atmosphères chargées, c’est aussi cela qui séduit chez Lisa Li-Lund. Ce caractère, cette liberté qui n’est ni une fuite ni une quête. Cette gentillesse foncière également, et un humour que vous allez découvrir à l’instant.

Nous retrouvons Lisa au lendemain d’un showcase dans une galerie du Palais Royal parcourue par des gravures de magazines. Tout le monde était reparti avec une seule chose en tête, ce Room n°5 qui nous obsède. Pour profiter d’un soleil inattendu, nous dérivons avec Lisa et Chrystèle à la recherche d’une terrasse. Nous voilà finalement au carreau du temple, à une terrasse qui ne sert plus de consommations et devant laquelle défilent tous les véhicules de la Propreté de Paris. D’ailleurs tout ça s’entend…

Vous trouverez facilement l’album de French cowboy et Lisa Li-Lund, Share horses, et vous pouvez les voir en tournée en ce moment. Si vous la croisez, n’hésitez pas à lui demander ses autres disques, elle oublie systématiquement d’annoncer qu’elle en a à vendre.
Les photos de Chrystèle sont là.
Vous pouvez télécharger le podcast de l’interview ici (clic droit, “enregistrer sous”, 45′43). Vous entendrez successivement des extraits de Asian brides, I gave you the rain, Your shoulder, It is so poor, Room n°5, Heavy horse, Drop my tears, Jewish cemetary, et Tie my hands together.

1. Comment on l’appelle, cosmopolite, la Suède américaine. (6′02)

Merci Lisa