LFSM : Lena Deluxe, Tamara Williamson, Scary mansion, Cranes, et Lily frost, Diving with Andy
Les Femmes S’en Mêlent sont au beau milieu de leur 12e édition.
Retour en images avec les photos de Chrystèle :
La jeunesse s’en tire bien, de ce défi permanent. Un festival, c’est plus que faire la première partie d’un autre artiste, c’est partager la scène à 3, à 4, parmi une programmation foisonnante.
A ce jeu là, les benjamines jouent crânement leur chance et la France n’a pas à rougir. Déjà samedi Diving with Andy, précédant Au Revoir Simone, balançait une pop élégante, mâtinée de rythmes exotiques, souvent syncopés. Le chant de Juliette, dont le timbre rappelle celui de Shannon Wright, se cale sur un groupe carré au son ample. Le professionnalisme tant vanté de la scène anglo-saxone a visiblement fini par faire école, les français tenant la dragée haute à Lily Frost.
Hier à la Maroquinerie, Lena Deluxe ouvrait devant une salle encore clairsemée, qui réalisait rapidement que la meilleure surprise de la soirée se tenait devant elle. Lili assure à la batterie, un beau son lourd, et il faut ça car un duo guitare-batterie demande qualité de son et “mise en place”. On a les deux, et le chant de Lena, capable d’aller du cristallin jusqu’au puissant, est un régal. Rock rock rock. A elles deux elles ont l’air d’avoir à peine l’âge de passer le bac, et c’est déjà au top.
Alors, cocorico? Presque. En effet, le moment fort de ce mercredi LFSM fut Lena Deluxe, mais ce n’est que la consécration d’un paradoxe. Le duo lillois était la touche rock d’une soirée censée être une des plus paisibles du festival. Mais toute la soirée, les meilleurs moments furent les plus chargés d’énergie. Les Cranes, qui fêtent leurs 20 ans de rock indé, ont évolué vers des ambiances plus cotonneuses, et en fermant les yeux (ce qui serait dommage) on entend Vanessa Paradis chanter avec Morcheeba :-) Mais leurs titres plus anciens (Brighter, Adrift), nettement plus rock et débordants de guitare saturée, sont ceux qui enlèvent le morceau.
Scary Mansion est passée entre temps par le même balancement. Malade, Leah Hayes ne peut donner le meilleur de son timbre suave à la Cat Power, et les morceaux les plus doux s’en ressentent, bie qu’elle soit épaulée par sa soeur au chant. En guise de guitare, elle tient un étonnant “bâton de foudre”, mais trop souffrante pour continuer elle nous laisse avant d’avoir entonné son titre phare, Sorry we took all yr money.
Il n’y aura donc que Tamara Williamson pour se présenter seule face au public. Cinq albums au compteur et une belle aisance, après un tour de chauffe elle réussit à nous embarquer progressivement dans ses ballades folk, auxquelles elle laisse le temps de se déployer. Après que soit sortie sa pianiste Rachel, profitant d’une salle pas encore remplie, elle nous rejoint pour un dernier titre acoustique.
On vous l’avait bien dit, que ce serait une soirée de douceurs :-)
Le festival bat son plein et traverse plus de 20 villes.
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hé très sympa le myspace de lena deluxe “son of the wind”, la reprise tranquille de “can’t stand me now” impec
Oui ya du talent :-)