Les Femmes S’en Mêlent #12 : blue Suede shoes
Il est bien joli le centre culturel Suédois, mais les habitués du festival Les Femmes S’en Mêlent (LFSM, pour les intimes) le savent déjà.
Année après année, le festival créé par Stéphane Amiel allie fidélité et découvertes. C’est donc avec un showcase de Frida Hyvönen que le festival présentait sa douzième édition. Loin, très loin de son premier album où, seule au piano, elle utilisait son instrument de manière hyper rythmique. La voilà en trio, plus pop, moins originale quoique excellente performeuse, et puis ma foi, le public est tellement ravi de découvrir sa batteuse ^^
Les photos de Chrystèle sont là.
Le festival 2009 est plus scandinave que jamais (8 artistes !), ce qui devient une tradition. Peu de françaises, donc, des Brésiliens (Lucy & the popsonics), des Anglais (Battant), des Américaines (Au Revoir Simone, Scary mansion…), beaucoup d’américaines même.
Une fois encore LFSM surprend. Reviennent des artistes accomplies et attendues (Clare and the reasons, Au revoir Simone), mais les découvertes dominent, et la sélection de villes traversées par le festival innove, comme la liste des salles de concert. Quelque 30 dates hors de Paris, où la plupart des artistes se produisent aussi, on voit mal quel festival affiche autant d’ambition et de respect pour la province. Jusqu’au dernier moment la programmation s’est allongée, avec la venue de Juana Molina ou A camp (la voix des Cardigans).
La thématique du festival autorise, paradoxalement, une liberté considérable. Aujourd’hui il n’est pas de genre musical où les femmes soient absentes. La programmation 2009 illustre cette diversité, car même si le créneau “indé” est bien représenté, deux tendances opposées viennent le concurrencer. D’abord une veine dancefloor, entre electro et baile funk, avec Telephathe, les finlandaises Le corps mince de Françoise, Lucy & the popsonics, les surprenants Micachu… Et à l’opposé, une veine pop assez Broadway, illustrée par Clare & the reasons ou Frida Hyvönen.
Le choix est pléthorique, alors comment se décider? Les oppositions de styles devraient vous aider. Mais je suis tenté de vous faire quelques recommandations. Au revoir Simone, d’abord, dont le troisième album sortira en mai, est un groupe de scène aussi joyeux que délicieusement charmant. Ensuite Battant, groupe extraordinaire sur scène pour qui est sensible à un rock martial et intense inspiré par la new wave. Et puis une annulation (Jenny Wilson) ayant parfois du bon, Holden est programmé in extremis le 23 avril à la Maroquinerie, exceptionnelement en duo pour cette troisième participation.
Enfin, une dernière recommandation qui nous vient, justement, d’Armelle Pioline de Holden :
“Il faut aller voir Wildbirds & peacedrums. C’est un duo de fou, voix et batterie. Dit comme ça, ça fait peur, mais en réalité ils sont super bons, ce sont vraiment deux tueurs. Le batteur fait aussi un peu de vibraphone, et quand il s’y met, après un moment de cette musique qui repose sur les rythmes, ça fait tout drôle, il joue 2 notes et on a l’impression d’entendre un orchestre symphonique (rires). Bref, il faut les voir.”
Pour le reste, n’hésitez pas à vous laisser guider par votre intuition :-)
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