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Les 4 pilliers du ciel (une année 2010 # 6)

Le final. Le bouquet final.
Nous avions donc 25 excellents disques. Auxquels s’ajoutent 21 disques encore meilleurs à écouter absolument. Et puis nos chouchous. Nos préférés de l’année. Pas forcément ceux que nous attentions, à part GSH qui est une légende vivante.

En réalité c’est plutôt un 2 + 2. Deux vrais sommets qui n’ont pas décollé du podium de toute l’année, Gil Scott-Heron et Stanley Brinks. Suivis de près par Damien Jurado au meilleur de sa forme, et les japonaises Afrirampo qui se séparent sur un super double album. La classe. Beaucoup de mélodie. Du bruit aussi. De la douceur. De la dureté. De l’acoustique et de l’électronique. Avec ces quatre là vous pouvez tenir longtemps avant de vous lasser, on vous le promet.

Gil Scott-Heron, poète déchu, new yorkais en diable, co-inventeur du rap au moins autant que les Last poets et Isaac Hayes, auteur, griot des turpitudes du ghetto urbain, on le savait perdu pour la médecine et la loi. Mais le patron de XL recordings l’attendait à la sortie de tôle. Il lui a offert un grand disque de producteur, incroyablement moderne et totalement blues. GSH, le grooveux devenu bluesman, réinventé le temps d’un disque, si convaincant qu’on croit qu’il parle de sa vie à travers ce qui ne sont “que” des personnages. Perdus. Mais pas pour tout le monde !

Stanley Brinks a fui son propre nom. Il a dressé un mur de pseudonymes pour éloigner la célébrité. Il publie deux, trois, quatre disques par an, enregistrés souvent à domicile, parfois avec des invités de passage. Avec Hoots il donne son meilleur album, un grand disque de blues et de jazz, un disque qui vogue en liberté en empruntant à différents registres sans jamais se perdre. On n’attendait pas ce disque. Pas moi. Pas vous. Personne. Ca ne le rend que plus précieux.

Damien Jurado non plus n’affole pas les foules. Dans l’ombre d’une génération grunge à ses débuts. Songwriter doué mais peu attiré par la lumière par la suite. Homme généreux mais doté de peu d’ego. Avec pas moins de trois disques en 2010 il est paradoxalement plus cohérent que jamais, et délivre sur Saint Bartlett des délices de chansons ouvragées à l’ancienne sans être rétro. Ce disque ne vous quittera pas.

Afrirampo, elles,  se sont quittées. Sans cérémonie ni battage, le Japon perd un de ses groupes les plus singuliers, qui a su marier vocabulaire indé et influences camerounaises, noise et americana. Afrirampo a rendu l’avant-garde accessible, l’air de rien. Toujours flirtant avec les bordures, sans jamais tomber dans le mauvais goût, comme le démontre cet énorme double-album, bouquet final qui en met plein la vue sans jamais nous lasser.

Ceux que le jeu amusent peuvent regarder les évolutions de nos préférés de l’année depuis le 1er trimestre, l’été, l’automne, puis le tableau final ^^ Car il ne s’agit pas d’un classement à proprement parler, mais de nos préférences individuelles qui se dessinent et évoluent au fil des écoutes.

D’après une carte de Oceanic staff.

Et pour couronner le tout, voici une playlist très 2010. La moitié de mes titres préférés de l’année sont disponibles sur Spotify, alors cliquez et profitez-en, ça fait déjà 3 heures de son pour vous régaler ^^. Quand j’aurai trouvé le moyen de vous faire écouter l’autre moitié, je vous fais signe.

Demain, on finit notre bilan en fanfare avec les choix de la rédaction d’arbobo.fr !

7 jours pour se rappeler 2010

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Les choix du patron, rangs 5 à 25 (#5)
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