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Topic: Les indiscrétions du service marketing
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La bio à tête de sous

par christophe | imprimer | 19jan 2010

Longue comme le tunnel des réveillons de Noël, la promo du film de Sfar sur Gainsbarre nous bourre comme des dindes alors que c’est régime. Un éclair de lucidité par Mario Cavallero Jr., diplômé ès-buzzologie et langue de pute au service market’ de la SonoWarmer Worldwide (à Besançon).

Le plan méd’ est aux petits oignons. Passons sur  les inévitables tonnes d’anecdotes et autres révélations des trucs de tournage larguées massivement en des bavassages précalibrés par l’hyperlogorhééïque poteau de Lewis Trondheim qui nous conte à longueur d’interviews son baguenaudage cinématographique, il est vrai aussi complexe et subtile que ses habituels petits miquets aquarellés.

Ce making of tsunamesque s’écrase sur les écrans et les pages de la France multimédias. La nausée point dès les premières nanosecondes de ce dresdien bombardement promotionnel d’un film qu’on savait déjà arriver et qu’on redoutait sortir. Pour endiguer les invariantes vitupérences des puristes fanatiques, c’est la méthode Jackson (du Peter du Seigneur des anneaux, pas du Michael saigneur des anneaux) qui fonde la stratégie du placement produit : se distinguer des autres, à tout prix.

Ici, la post-prod’ décline à l’encan sa distinction des traditionnels biopics. Elle est toute fiérote d’éviter le redondant chapelet des épisodes lacrymogènes de ces vies d’artistes maudits dont les itératifs malheurs et humiliations ponctuent la plupart des adaptations biofilmesques. L’équipe arrogue d’avoir transgressé les approximatifs playbacs consubstanciels de la loi du genre cinématobiotique par une réinterprétation authentique “dans l’esprit de”. Les promoteurs bêlent de jouissance des interprétations des acteurs fondamentalement radicales bien que subtiles, en totale opposition aux usuelles superformances grandiloquentes et latexées de grimage pour faire de vrai de la concurrence piafesque et autres.

Pas de quoi pavoiser pour autant. On est terrassé par les aperçus avant impression de ce Gainsbourg surpromotionné qui ressert les sempiternels poncifs biopiques : Cette manie mimétique des acteurs est outrancière, même si elle impressionne souvent. Le concentré de demi-siècle en 2 p’tites heures d’une vie wikipédiée résume les existences à des anecdotes, Sartre et Debord en tourbillonnent dans leur urne. Et cette scansion de séquences télévisées archiconnues depuis Denise Glaser jusques Ardisson, on en passe et des pires !

Brefle : pourquoi se délester de 60 balles pour s’empiffrer de vidéos 2D de reprises léchées du poivrot musical alors que les originaux sont disponibles gratos et en VO aux Enfants de la télé et sur MouTube ?

Hm ?

@ Marie-Fion’ : Ça te va ou quoi ? Tu préfères que je balance ce mémo sous pseudo sur lesinrocks.com et legolb ou que je le garde comme intro pour le dossier de presse de la rééd de Grease 2 que nos Opés Spéciales doivent rayonner chez les marchands de journaux avec son fascicule au printemps ?

@ Hub’-Kev’ : Dès que tu auras chourré les chiffres de placement de la BO du Gainsbourg de Sfar dans les linéaires chez Leclerc et Fnucks, balance les moi que je finalise le budget pressage pour le Sheila (une vie érotique) de Titeuf dont on a gaulé la distrib’ à EMI-Winehouse Ltd.

T’oublieras pas non plus de ramener la balance de la Wii à l’espace détente de la cafét’, la meuf du CE m’a encore pris la tête qu’au service markét’ on n’est que des p’tits cons et je ne sais pas quoi lui répondre.

@ Marie-Fion’ : ah ui, j’oubliais : Hub’-Kev’ m’a twitté que le Dir Prog de Foune Radio et toi c’est fini. Si tu veux qu’on en parle 2′, n’hésite pas, j’ai un nouveau matelas à eau.

Illustration © 2010 Mario’s Creative Conno Multimedia Laboratories®



Comments

49 Commentaires


  1. 1 arbobo on janvier 19, 2010 12:47

    EMI-Winehouse j’en coule de partout de rire ^^

  2. 2 Thomas on janvier 19, 2010 14:34

    Excellent ! ^_^

  3. 3 Guic' the old on janvier 19, 2010 15:22

    Y a pas à dire, les tweets finaux m’ont vraiment achevé.
    Par contre, le matelas à eau, seulement 2′?? Faut arrêter les excès là.

  4. 4 Xavier on janvier 19, 2010 19:33

    Génial!! je ne recopie pas les phrases qui m’ont fait poiler, ca reviendrai à poster l’article en commentaires…
    et en plus, je pense tout pareil….

  5. 5 Christophe on janvier 20, 2010 10:07

    Merci merci les amis.

    Question excès mon jeune Guichounet, je trouve que l’équipe de Gainsbourg se pose là en majesté, et je crois être davantage dans la sobriété avec mon 2′ douche comprise (la douche c’est le matelas à eau qui explose sous mes coups de boutoir dans la Marie-Fion’ rhaaaaaa !)

  6. 6 arbobo on janvier 20, 2010 10:38

    on dirait du Beigbeder…

  7. 7 Ska on janvier 20, 2010 10:43

    Pour être sérieux pas encore vu le film (ce soir peut-être, ce week end assurément).
    Pas vu la promo non plus car je ne regarde pas la télé. Entendu un peu Elmosnino hier sur Inter et lu Sfar sur son projet (notamment en interview, mais aussi dans son recueil Croisette). Ce qu’il dit, son approche, fait envie, mais le décalage entre ses propos et la bande-annonce est flagrant. Oui, toujours ce syndrome atroce du mimétisme et de l’imitation en terme de jeu. Le jeu, ce n’est pas la performance, degré zéro de l’appropriation d’un modèle (cf Cottilard/Piaf : ce sont les postiches qui jouent, pas elle). Impression que Sfarr, malgré ses bonnes intentions, n’y a pas échappé (il suffit de voir Casta/Bardot dans les extraits, savoir qu’elle a rencontré son modèle pour préparer le rôle). J’ai très peur. A la fois très envie de le voir et sentiment que le film va me déplaire.

  8. 8 arbobo on janvier 20, 2010 11:12

    en même temps, s’il y a bien une personne qui n’a pas son mot à dire sur la bande annonce, c’est le réalisateur ^^

  9. 9 Christophe on janvier 20, 2010 12:31

    Quasiment pas vu la télé, mais rien que sur Inter (et encore, le Masque ne les a pas encore chroniqués), je les ai déjà eus 4 fois ! (Josse, Clarke, le vendredi à 17h et chépuquand).
    + les inrocks et d’autres sites.
    J’ai même éteind quand j’ai vu qu’ils étaient au grand journal l’autre jour.

    maintenant oui, Sfar ne me paraît pas si différent des autres, et je crois qu’il a fait du beau travail dans le genre mais qu’ilo n’en a aucunement changé les codes.

    Et pourtant, il y a toujours des choses intéressantes à faire. Je me rappelle d’un film d’il y a 15-20 ans, en NB, intitulé Suture, où deux vrais frères sont joués par des mecs qui ne se ressemblent tellement pas que l’un est noir et l’autre blanc. Et si ça pose des questions, on peut quand même se concentrer sur d’autres choses que la recherche de la vraisemblance.
    Je crois que Blanchett avait jouée un Bob Dylan il y a peu, mais je ne sais pas ce que ça a donné.
    reste que le genre biopic sert moins de prétexte à raconter des histoires intéressantes qu’à paresser en surfant sur un succès quasi-assuré, ne seraitt-ce que par la curiosité (qui ne s’est pas fait avoir à voir le Nixon ou le Sinatra ou d’autres quasi-films tv).

    Ce genre est vérolé à la base, et heureusement que des This is… Spinal Tap ! existent.

  10. 10 dr frankNfurter on janvier 20, 2010 18:42

    En ma qualité de snob, prononçant EMI à l’anglaise, j’ai eu un temps de flottement avant de piger EMI-Winehouse XD

    Sinon, on est d’accord, les biopics, c’est de la merde ^^

    Quitte à tuer la surprise (en même temps, ça apparait dans la presse ou le web), la touche Sfar aura été de créer un double obscure de G., façon marionnette Gainsbarre, personnage qui phagocytera au cours du temps le dit G. Mouais, à voir… bonne idée, mais suffisant?

    Sinon tiens en citant le Dylan, du même réal il me semble, son Velvet Goldmine comme faux biopic de la paire Bowie/Pop est globalement intéressant, sans doute justement car même si on sait de qui il s’agit, le cinéaste s’éloigne de la réalité pour écrire une histoire parallèle, à la limite du fanfic (de toute façon, pouvait pas faire un vrai biopic Bowie étant tout sauf chaud… et le personnage librement inspiré par Ziggy le lui rend bien :-P)

  11. 11 arbobo on janvier 20, 2010 19:12

    le genre biopic me laisse souvent sur ma faim, malgré un bon “walk the line” qui doit surtout par son interprète et le romanesque peu banal de la vie de Cash, dont je ne savais quasiment rien.

    pour gainsbourg, dont je sais déjà pas mal, et après une expo nullissime qui lui était consacrée à la cité de la musique, je ne vais pas me précipiter.

    cela dit, “les indiscrétions” sont là pour appuyer où ça fait mal, elles ne sont pas en soi un rejet a priori des oeuvres en question.
    ce qui les rend d’autant plus intrigantes ^^

  12. 12 Christophe on janvier 20, 2010 21:45

    J’ai walk the line en dividi depuis un an mais je le savoure en me le gardant sur l’oreille.

    Pour le velvet goldmine, je m’étais également dit qu’il faudrait que je me le choppe un de ces 4.

    Mais sinon, je ne saurais rejeter effectivement le Gainsbourg de Sfar que je n’ai pas vu. je suis juste là pour chier dans la soupe, pas pour apporter des analyses sincères.

    Non ?

  13. 13 Ska on janvier 21, 2010 12:28

    Bien d’accord avec Dr FrznkNfurter sur Velvet Goldmine, exemple remarquable de faux biopic. Quant au Dylan de Todd Haynes également, joué par 5 ou 6 acteurs/actrices ne lui ressemblant pas, c’est aussi un bon exemple même si le film - passionnant dans sa démarche - m’avait globalement déplu… (voir ici ce que j’en écrivais à l’époque : http://7and7is.over-blog.com/article-14450155-6.html)

  14. 14 Ska on janvier 22, 2010 10:54

    Vu, ça y est…
    C’est bourré de gros défauts, mais pas inintéressant du tout.
    Malheureusement, les (très) bonnes idées de la première heure se diluent dans une deuxième heure enchaînant les chromos alignés en pilotage automatique et sans la moindre dynamique narrative… Quelques moments (trop rares) de grâce toutefois… Dommage…
    J’en reparle bientôt…

  15. 15 Christophe on janvier 22, 2010 11:09

    Je pensais me le visionner la semaine prochaine où je passe à Bordeaux, mais je me demande si ça vaut vraiment le coup. J’attends donc ton billet.

    Ce qui est intéressant, c’est que leur promo est tellement ouverte sur tout qu’il ne semble rester plus aucun mystère.

  16. 16 arbobo on janvier 22, 2010 12:09

    “il ne semble rester plus aucun mystère”

    histoire d’anihiler définitivement tout mystère : il meurt à la fin

    (fin du spoiler)

  17. 17 Ska on janvier 22, 2010 18:08
  18. 18 dr frankNfurter on janvier 23, 2010 18:22
  19. 19 christophe on janvier 23, 2010 18:36

    Putain les mecs, c’est pas un concours de chamboule tout là ! ^^

  20. 20 -Twist- on janvier 25, 2010 11:14

    Je l’ai vu pour ma part et je trouve qu’il est justement dur de se faire une idée de ce film. Il est assurément beau. Y a de sacrées scènes (chez Greco, la rencontre avec Vian, le comic strip de Bardot, la rencontre avec Jane), y a de beaux dialogues, Casta est à tomber à la renverse dans son role, Elmosnino est très convaincant dans son role (surtout quand on s’approche dans la fin), celle qui joue Birkin également.
    Et puis après, y a des longueurs aussi, quelques passages évitables.
    Mais au final, joli film. Les fans trouveront ça à chier. Les spectateurs lambda aimeront.

  21. 21 Ska on janvier 25, 2010 11:19

    “Les fans trouveront ça à chier. Les spectateurs lambda aimeront.”

    Pas mieux… :-)

  22. 22 Ska on janvier 25, 2010 11:29

    Quant au lien de Kassandre via le Dr FrankNfurter, ça me fait doucement marrer…

    Comme la discussion en cours chez G.T. d’ailleurs…

    On ne va pas demander à Sfar de distribuer ses livres gratuitement non plus ! Et pourquoi le prendre lui comme tête de turc ? Sinon pour instrumentaliser le “gros” film français de la semaine…

    Je n’ai pas vu les films dudit collectif (ah si, au moins quelques minutes de l’un d’entre eux), mais je n’ai pas l’impression que je me fasse la même idée du cinéma qu’eux… Leur discours est un peu court, on ne sait trop s’il s’agit surtout d’art, de la rancoeur de ceux qui ne sont pas vus ou de considérations anti-hadopi d’ailleurs…

    Commençons d’ailleurs par noter, en premier point de divergence, que la diffusion d’un film ne s’envisage pas forcément que sur un écran d’ordinateur ou sur un téléviseur… Relevons ensuite qu’ils paraissent ignorer qu’en France des tas de lieux proposent des programmations alternatives aux sorties du mercredi (et ce qu’il s’agisse d’associations, de festivals, de salles de cinéma indépendantes, etc.). Il y a des structures qui travaillent là-dessus… Et si eux peuvent se contenter d’offrir gratuitement leurs œuvres, grand bien leur fasse, mais c’est méconnaître le quotidien de nombre de structures de production, et plus globalement des intermittents qui, non, ne vivent pas que de jolies idées et de poses pseudo-révolutionnaires à deux balles…

  23. 23 arbobo on janvier 25, 2010 12:31

    la “gratuité”, de toute façon, il y a bien des manières de la concevoir.
    Par exemple les moins de 26 ans entrent gratuitement dans les musées, ce qui ne veut pas dire que les personnels cessent d’y être payés :-)

    le purisme est une posture respectable dans certains cas, mais elle a comme défaut principal la facilité.
    Quant-au débat chez GT, poursuivons le là bas, en attendant que j’apporte ma pierre ici ^^

  24. 24 Guic' the old on janvier 25, 2010 14:16

    histoire d’anihiler définitivement tout mystère : il meurt à la fin

    Hey, arbobo, tu sais quoi?
    Ben je l’ai vu , et… même pas. Il ne meurt pas à la fin. C’est juste hallucinant.

  25. 25 dr frankNfurter on janvier 25, 2010 15:33

    Disons que le fait d’assumer que son art est une marchandise comme une autre me fait moi aussi rire, surtout quand on se prétend artiste… à moins de jouer avec les ressorts liés au commerce (et encore si ça veut signifier qqch)… mais je n’ai pas l’impression que Sfar fasse partie de cette catégorie.

    Ceci dit, ce n’est qu’un avis personnel, mais comme premier film, un biopic aux allures de blockbuster, y’a mieux comme première œuvre personnelle…

  26. 26 Ska on janvier 25, 2010 16:59

    Le mec fait des BD qui n’ont rien de mainstream, tâte de formes très différentes, pas forcément “commerciales” (journal à l’Association, albums plus classiques, séries diverses, BD pour enfants…). Pourquoi ne pourrait-il, fort de sa vision (réelle, originale et forte, même si on ne retrouve pas toutes les bonnes intentions à l’écran) se confronter à un biopic détourné de Gainsbourg (même pour un premier film) ? Lui reprocher cela, c’est un procès d’intentions… Surtout, rien ne dit que Sfar soit devenu un cinéaste. Pas sûr qu’il refasse un film de sitôt. Il est d’abord auteur de BD et le reste sans doute. Maintenant, on ne va pas lui reprocher de ne pas avoir fait un film d’animation pour ses débuts au cinéma. Au contraire !

  27. 27 Ska on janvier 25, 2010 17:06

    Mon défaut, c’est peut-être de ne pas l’avoir vu à la télé, de ne pas l’avoir entendu à la radio. Je n’ai pas subi la promo. Je n’ai rien contre Sfar, que j’apprécie plutôt sur le versant BD. Là, il s’est en partie planté, c’est sûr… Mais imaginer qu’il surfe sur une mode de biopic du type La môme, c’est se tromper… Ses producteurs, par contre, ont dû se dire ça, qu’ils tenaient là le bon sujet, avec suffisamment de personnalité derrière pour la caution arty… A ne pas faire bosser Sfar un peu mieux sur la deuxième partie de son scénario, à lisser ses excellentes intuitions de départ, ils ne lui ont vraiment pas rendu service. Les défauts du film, le récit qui part en sucette pour préférer enchaîner les séquences-chromos, c’est tellement voyant que l’on se demande comment ils ont pu laisser passer ça. Il y a un vrai problème de production dans ce film. Et ce n’est pas forcément Sfar qui est le plus à blâmer…

  28. 28 Ska on janvier 25, 2010 17:09

    Pour finir,
    Sur quelques séquences, Sfar convainc qu’il y avait une bonne raison de faire un film sur Gainsbourg.
    Mais la plupart du temps, malheureusement, on se dit que ce film n’apporte pas grand chose, qu’il n’était pas nécessaire…

    Reste que si un film devait être “nécessaire”, il n’y en aurait pas tant que ça à aimer…

  29. 29 Guic' the old on janvier 25, 2010 17:14

    Reste que je me demande dans quelle mesure le fait qu’il soit le premier à oser faire un film sur Gainsbourg a pu jouer dans l’accueil chaleureux. Parce que, avouons le quand même, pour s’attaquer à ça, faut des couilles.

  30. 30 Ska on janvier 25, 2010 18:01

    en même temps, c’est pas une tradition du tout en France les biopics…
    rien sur Brel, Ferré, Brassens, Barbara, Montand, Reggianni… en fait, à part Piaf, je ne trouve rien, et c’est tant mieux… c’est quand même le genre hollywoodien le moins intéressant qui soit…

    juste Jean-Philippe, qui touche un peu au truc, mais de manière très décalée

  31. 31 arbobo on janvier 25, 2010 18:10

    et pour une fois qu’on fait un biopic, c’est sur un artiste qui fut lui même comédien et cinéaste (quoi qu’on pense de ces films, ils existent et ils sont nombreux, d’ailleurs j’aime bien gainsbourg comédien, cinéaste déjà moins)

    d’autant plus casse-gueule, donc ^^

  32. 32 dr frankNfurter on janvier 25, 2010 23:46

    “se confronter à un biopic détourné de Gainsbourg”

    Justement, en lisant la plupart des critiques sur le film, il est où ce satané détournement? Un vrai détournement avec des testicules bien burnées!
    Alors certes, fallait oser s’attaquer à un tel monument? Mouais, sans doute, si c’est pour filmer un film apparemment raté ou les zones d’ombre se cachent derrière les oreilles de G. et ou l’on gomme globalement l’aspect artistique du bonhomme (pas un mot sur Melody Nelson donc? Et on devrait applaudir des deux mains?)
    bref un biopic consensuel, ouah super, génial comme Hollywood sait si bien le faire

    Casse-gueule donc? Ouais, tu m’étonnes, si c’est pour faire du biopic à l’américaine, ça donne envie tiens… on attendra son passage à la tv ^^

    (je sais pas ce qu’il a le Ska mais il est remonté aujourd’hui, chez Arbobo, chez GT)

  33. 33 arbobo on janvier 26, 2010 0:53

    c’est simple (ou compliqué, comme on voudra), ska est à la fois un vrai soc-dem et un réel gauchiste,
    un pur de pur (il ne s’y reconnaîtra pas, mais je ne dis pas pour le flatter, je le pense donc je l’écris) doublé d’un réaliste lucide.

    bon ok, c’est pas simple, mais le résultat vaut le coup d’être fréquenté :-p

  34. 34 christophe on janvier 26, 2010 10:13

    Woputain, mon long comm n’est pas passé :o/

    Bon Ska, je te la fais en deux fois

    1°Sfar ne cède pas à la mode du biopic ? B’en voyons s

    Dans ce cas, pourquoi ne pas avoir traité les différentes idées qui l’intéressaient avec un personnage inventé ou avec la vie d’un inconnu ?

    2° La culture n’est pas une marchandise, quoi qu’en dise Sfar

    Je renvoie ici au comm 62 http://art-rock.over-blog.com/article-le-cout-de-la-culture-43499377-comments-50.html

  35. 35 Ska on janvier 26, 2010 10:34

    Mouais…
    La chasse au Sfar est donc ouverte… Je trouve ça un peu désolant…

    Sinon, je vous rassure, tout va très bien… Et puis c’est bien de ne pas être toujours d’accord, non ? :-)

    Christophe, je t’ai répondu chez G.T. et je suis assez d’accord avec tes précisions…

    Quant au film de Sfar, bah, ça tient évidemment du biopic, mais ce n’en est pas un au sens strict, ne serait-ce que pour les libertés assumées qu’il prend avec la réalité, la chronologie, parce que des bouffées fantaisistes font souvent irruption dans le cours du récit, parce qu’il y a aussi un réel discours sur l’identité juive en France, parce que pour reprendre John Ford dans L’homme qui tua Liberty valance, ce qui intéresse le plus Sfar c’est la légende plutôt que la réalité…

    Le film n’en est pas moins raté (je vous renvoie à mon texte), mais arrêtons - parce qu’on a que ça comme référent en France - de le comparer à la bouse d’Olivier Dahan sur Piaf… Ou alors, oui, comparons-les, mais voyons bien que l’approche est radicalement différente et beaucoup plus stimulante chez Sfar. C’est la moindre des choses.

  36. 36 christophe on janvier 26, 2010 12:12

    “La chasse au Sfar est donc ouverte… ” ah non ! ça je n’accepte pas, ça vaut bien un point Godwin.

    du sfar en bédé, j’en ai des tonnes et qu’il fasse du cinéma est très intéressant.
    Qu’il rate son film ou pas, je m’en tape.
    Mais ça permet de le critiquer, ou même simplement de relever qu’il fait un biopic alors qu’il aurait pu faire autrement.

    Et que, par conséquent, il rentre dans un genre qui actuellement est généralement caricatural et énervant, même très bon (BBT en Truman Capote).

    Il est dans une mode ? b’en oui, c’est pas grave. Mais quand on fais un film de genre, il ne faut pas s’étonner que les gens soient énervés par la trop forte présence des codes du genre si l’auteur n’arrive pas à les dépasser tout en les magnifiant (Ford, par exemple)

  37. 37 christophe on janvier 26, 2010 12:18

    En plus, je ne l’ai pas comparé qu’à Piaf (j’ai parlé de concurrence piafesque et autres) et j’avais réfléchi (oui, je réfléchis des fois, j’aime réfléchir ^^) à faire référence à Coluche, Chanel ou Sagan pour prendre des récents français, ou Capote, Ali, Ray pour des versions étrangères. Et toutes, à part Ray, concernaient des artistes qui n’étaient pas des chanteurs.

    Donc va pour Piaf, utilisé en plus comme totem repoussoir des caricatures des biopics, mais je ne fais pas de comparaison outre mesure.

  38. 38 christophe on janvier 26, 2010 12:28

    Quand tu penses que le biopic sur Carlos est bloqué parce qu’il veut contrôler le scénario et le casting. Quel connard ! Tout ça pour entendre rejoué quest’ce que t’as doudou dis donc ? chanté par François Berléand barbu et qui a pris 60 kg ! pfff….

  39. 39 Ska on janvier 26, 2010 12:45

    Ah oui, tiens, c’est vrai, j’avais complètement oublié tous ces films-là (je n’ai vu que Coluche… bof)…
    En effet, il y a une vraie mode du biopic en France… J’avais zappé ces films…
    Quant à la référence à La môme, je ne disais pas ça spécialement pour toi, Christophe. Je citais juste ce film parce que évidemment, c’est le seul autre exemple français de film sur un(e) chanteur(se) et que la comparaison revient sous la plume de bien des critiques ou commentateurs…
    Quant au point Godwin que tu m’infliges, ça me fait vraiment mal de m’en prendre un, là… D’autant que ça sous-entend dans ma phrase une allusion plus que douteuse que je réfute évidemment…
    Impression que les gens (je généralise, je ne te vise pas…) ont envie de se payer Sfar et ça m’énerve. Je ne parle pas de toi, encore une fois, dont j’avais bien compris que tu connaissais (et appréciais) ses BD…
    Et entre hier et aujourd’hui, où j’accumule les formulations malheureuses et les emportements, je me dis que j’ai besoin de vacances et que je vais revenir à des commentaires beaucoup plus consensuels…

  40. 40 Ska on janvier 26, 2010 13:05

    Je suis quand même hyper vexé par ce malentendu et par ce point G. (!)

    Moi qui faisais juste allusion, dans ma phrase, à Lewis Caroll (La chasse au Snark)…

  41. 41 arbobo on janvier 26, 2010 18:13

    ah merde, ben tu sais sorti du rock et des images décorées, nous… ^^

    sois pas vexé, ta critique du film est visiblement une référence pour tous ceux qui l’ont lue

  42. 42 christophe on janvier 26, 2010 23:13

    Oui, j’avais saisi la ref à LC (relu la chasse au snark dans la pleiade (belle traduction mais typo quasi illisible) en décembre !), mais je me suis dit subitement, vu que Sfar est très militant sur la judaïté (petite anecdote, lors d’une signature de Klezmer, l’un de ses albums, il avait demandé à Gab mon beau-fiston de jouer de la clarinette klezmer en ambiance, fin de l’anecdote), tu t’énervais peut-être contre des attaques anitsémites que porteraient certains critiques de Sfar.

    mais rassure toi, je n’avais pas pris ça contre moi directement (en fait, j’aime bien les juifs, même si les séfarades m’énervent un peu (hmpf… brmpf… bon d’accord (^^))) mais je faisais un rappel à l’ordre un peu vertueux et sciemment exagéré (disons que j’ai poussé une impression subite). Donc je veux bien également et sincèrement partager ce point G pour dénonciation calomnieuse ! (c’est que que nous autres calibreurs de feuilles de batavia appelons une présentation d’excuses).

    Reste que je confirme ne pas en vouloir à Sfar d’avoir raté son coup, mais il aurait peut-être fait plus pertinent en dehors du genre biopic. D’un autre côté, aurait-il été correctement financé ? Pas sûr.

  43. 43 arbobo on janvier 27, 2010 0:08

    mais puisque je vous dis qu’il suffit de revoir Slogan. Et basta :-)

    ou Anna, qui est enfin sorti en coffret, dans l’indifférence générale, alors que c’est totu de même un film pas dégueu :-)

  44. 44 christophe on janvier 27, 2010 9:59

    Slogan est à mon programme du uiquène prochain

  45. 45 arbobo on janvier 27, 2010 10:38

    c’est pas le film du siècle, mais pour son premier rôle principal gainsbourg s’en sort bien, et la rencontre avec birkin (dont il ne voulait pas sur le film) est assez pétillante :-)

    gainsbourg n’a eu de vrai rôle qu’avec des réalisateurs mineurs, cependant.
    on aurait aimé voir ce qu’il donne chez un resnais, un melville…

  46. 46 Ska on janvier 27, 2010 10:48

    Christophe –> Dont acte. :-)

    Arbobo –> Eh oui, le DVD d’Anna… Je l’ai donc enfin vu ce film, autrement que morcelé sur YouTube et j’ai vraiment beaucoup aimé… Pas eu le temps d’en parler sur mon blog…

  47. 47 christophe on janvier 27, 2010 10:59

    J’ai vu YouTube l’autre jour en dévédé : c’est pas mal, mais un peu haché…

  48. 48 arbobo on janvier 27, 2010 11:28

    pour mémoire, j’en parle longuement là :
    http://www.arbobo.fr/anna-cest-de-gainsbourg-pas-exactement/

  49. 49 Boebis on janvier 29, 2010 18:33

    Ouille, ça fait mal. Encore moins envie d’aller le voir après ça.

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