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Kumisolo : l’album cadeau de noël de 2009

par arbobo | imprimer | 1sept 2009

Kumi Okamoto, derrière son sourire angélique et son rire discret, est une musicienne à plusieurs visages.

Au sein du Konki duet, elle fouille un rock expérimental de très haute volée. En solo, elle creuse un sillon électro plus hédoniste et plus pop. La “j-pop”, pop japonaise sautillante aux accents juvéniles, n’est d’ailleurs pas bien loin. Le clip de Danse music (ci-dessous) vous en donne un bon aperçu.

Kumi, japonaise installée à Paris depuis des années,  a  accumulé une impressionnante culture pop 60s. Celle des scopitones, des sourires invariablement vissés aux lèvres, et des pochettes aux blondinettes à couettes. C’est cet esprit insouciant que Kumisolo nous propose dans son premier album. Un disque dansant, baigné de lumière, qui fait de nous en un clin d’oeil les adolescents rigolards que nous étions tantôt.

Qu’on ne s’y trompe pas, Kumi ne nous fait pas un disque barbapapa pour autant. Comme une Cindy Sherman de la pop, elle emprunte aux clichés pour nous les rendre dédoublés. Musique à danser au premier degré, les chansons de Kumi ont aussi une certaine distance.

Le titre de l’album donne parfaitement le ton : My love for you is a cheap pop song. L’important et le futile mêlés, le grave et l’éphémère au même rang.

Lorsqu’elle se frotte à l’exercice de la reprise, Kumi Okamoto fait preuve d’un goût pointu. On la trouve d’ailleurs sur la compilation de Béatrice Ardisson consacrée à Bob Dylan, Dylanmania, passant Mr tambourine man à la moulinette pour nous ressusciter l’esprit joyeux que les Byrds y mirent à l’époque.
Et sur son album, Kumi redonne une jeunesse à un fabuleux tube du rock underground des années 80, I know what boys like, des Waitresses. Un régal qui, là encore, se détourne de la lettre pour mieux emprunter à l’esprit de l’original.

Kumi est une fausse ingénue, qui n’hésite pas sur scène, accompagnée de ses compagnons de label Domotic ou O. Lamm, à pousser ses morceaux vers une électro minimale assez dure. C’est sous cette forme qu’on l’avait vue au festival Dokidoki, dont la compilation I regret not having kissed you compte un de ses titres.
Kumi aurait pu être punk underground, ou le 4e membre des bruitistes Nisennenmmondai. Mais elle aime trop s’amuser, et sous ses airs sages elle trouve le juste milieu entre pop mainstream et références cultivées, entre premier et second degré.
Insatiable, Kumi dessine de super beaux t-shirts, arrange son site perso, et y tient même une émission de radio durant l’été!

Tout cela fait d’elle une jeune femme intrigante et surprenante, un diablotin déguisé en princesse à tutu. Et nous de fondre de plaisir.

Déjà disponible en digital, l’album sort en CD fin septembre. La soirée de lancement sera le 14 septembre à l’International !



Comments

2 Commentaires


  1. 1 mb on septembre 1, 2009 11:31

    c’est bien sympa, j’aime beaucoup le titre de l’album assez… punk (ce qui rejoint ton portrait de l’artiste), et j’aime bien l’electro-pop.

  2. 2 arbobo on septembre 1, 2009 23:45

    oui sous ses dehors sages elle est assez bluffante en réalité :-)

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