Kelly de Martino en toute intimité (interview)
C’est une histoire, une suite de rencontres. Des choix, des hasards aussi, qui ont conduit Kelly de Martino, qui était d’abord comédienne (et styliste) à devenir chanteuse.
Née sur la côte Est, installée à Los Angeles, Kelly de Martino a pour label le Village vert, à Paris. C’est dans le local de répétition du label que nous la retrouvons, ne lâchant plus la guitare que lui prêtent les Jack the ripper, quelques jours avant son concert au festival Les femmes s’en mêlent.
Kelly de Martino, c’est une femme chaleureuse et à l’écoute, une artiste à fleur de peau et exigeante, qui construit son parcours sur le fil tendu de l’incertitude. De Radar (2005) à Honest, son nouvel album paru en mars, on retrouve un même style épuré, un chant délicat porté par l’émotion, jamais par le pathos. La production ouvragée a su se faire très discrète, laissant à la guitare et la voix de Kelly tout l’espace pour se déployer. On respire, dans ces chansons, malgré leur tristesse et parfois leur atmosphère lourde à la Mazzy Star, on n’y est jamais confiné.
Il y a quelque chose de nocturne ici, un peu de cet abandon qui nous guette au milieu de la nuit quand tout dort autour de nous. Un pincement au coeur qui nous fait sentir si vulnérable.
Kelly de Martino et Chrystèle Lacène ont transformé cette interview en moment de grâce. Pour la première fois mon amie Chrystèle, photographe de métier, forme avec moi un binôme et nous photographie pendant que nous discutons. Vous pouvez admirer ici ses photos qui me laissent baba.
Comme vous en avez pris l’habitude, cette interview est traduite en français ici, et vous pouvez télécharger le fichier audio (33 mn) Voir le Fichier : podcast-itw-kelly-de-martino.mp3 (clic droit, “télécharger”) ou l’écouter ci-dessous.
1. Les femmes s’en mêlent, les concerts terrifiants, Martha Wainwright, s’autoriser la guitare (5′41)
2. La puissance de la guitare, une protection, le public, le spectacle, différent d’être actrice, France et Etats-Unis (5′45)
3. L’industrie musicale, Paris, le Village vert, l’unité de Honest, guitare et voix, laisser de l’espace (6′35)
4. Les arrangements, pas de langage technique, de la place pour l’auditeur, s’approprier l’histoire, mouvement et distance, ne pas être ses chansons (4′07)
5. Touche-à-tout, l’inabouti, défauts et vulnérabilité, Marilyn Monroe, artifices modernes, être disponible au monde (5′25)
6. Un chant très parlé, la sincérité, George Harrison, une ambiance onirique (5′16)
Merci Kelly :-)
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