arbobo

Josephine Foster - Blood rushing

Une odeur de sous-bois. Loin sous la musique vue du ciel, à des mètres de la canopée, des artistes prospèrent à hauteur de fougère, en toute discrétion. Loin sous le radar. On imagine bien Panpan et les petits oiseaux de Blanche Neige accourir au son de la voix de Josephine Foster.

Sans dévier de son style, une folk assez instrumentée, Josephine Foster livre un douzième disque en autant d’années. Blood Rushing, énième album d’une folkeuse hors du temps, mais comment parler de ces disques suspendus du cours du monde?

Elles commencent à être nombreuses, les filles putatives de Vashti Bunyan, comme Cate Le Bon sur son premier album. Les amateurs de Rosemary Standley (Moriarty) peuvent courir sans risque vers Josephine Foster. Ils retrouveront ce timbre haut perché, un chant à la limite du lyrique.

Un sensation d’être pieds nus dans la mousse nous prend de chanson en chanson. Mais on ne peut s’arrêter au côté bucolique de sa musique. Foster n’est pas un archétype folk, en dépit de ses chapeaux de feutres ou de la tonalité de son nouveau disque. Il suffit d’entendre An die muzik, paru en 2006, elle y chante en allemand et laisse sa guitare s’égarer dans des improvisations très free. Elle a aussi chanté en espagnol avec Victor Herrero.  Par comparaison, Blood rushing est plus classique mais tout aussi talentueux (quoique Geyser soit fait pour vous surprendre).

Finalement, Josephine Foster a surtout des folkeux son refus de laisser l’époque lui dicter ses goûts. Elle se laisse guider par ses envies, pourvu que le pouls batte à ses tempes.

Sacred is the star