Joseph Ghosn sur les traces de La Monte Young : interview
Voilà deux noms connus sans l’être. La Monte Young, musicien rare sur disque comme en concert, père du minimalisme, qu’on croise parfois au détour d’une compilation ou d’une anthologie. Joseph Ghosn, journaliste passé par Magic, les Inrocks, aujourd’hui directeur éditorial de la rédaction des sites : gqmagazine.fr, vogue.fr, glamour.fr.
Joseph, d’aussi loin qu’il me souvienne a toujours été aussi pointu, aussi connaisseur de culture underground, qu’il défend en beauté sur son blog.
Alors qu’il sort un ouvrage consacré aux romans graphiques, son autre grande passion, nous nous retrouvons chez lui pour évoquer La Monte Young, dont il a publié une biographie.
Un mur impressionnant de BD en tous genres nous accueille, et le sourire doux de Joseph est presque aussi grand que sa collection de vinyls, dont quelques uns de sa propre production. On va discuter de La Monte Young mais aussi de minimalisme, d’écriture, et se laisser par son érudition jamais arrogante et son sens de la précision jamais pris en défaut.
J’appuie sur la touche “enregistrer” alors qu’il me parle d’une manifestation autour de Pierre Schaeffer à laquelle il participait en tant que musicien.
La Monte Young, une biographie suivie d’une discographie sélective, est publié chez le toujours remarquable Le mot et le reste.
Vous pouvez écouter l’interview ci-dessous ou la télécharger en podcast ici (clic droit, “enregistrer la cible sous”, 38′30). Vous entendrez successivement des extraits du Black album de La Monte Young et Marianne Zazeela, Death becomes you de Sunn O))), Drastic classicism de Rhys Chatham, It’s gonna rain de Steve reich, in C de Terry Riley, Metal machine music de Lou Reed, From the Side of Man And Womankind de Tony Conrad with Faust, et Suicide par les Spacemen 3.
1. Pierre Schaeffer et La Monte Young, entrer dans le son, construire sa légende, les sons industriels (4′26)
2. Bourdonnements, l’enregistrement fantôme, un moteur de tortue, l’approche mathématique, oeuvre ininterrompue, the dream house (4′34)
3. le dream syndicate, Pandit Pran Nath, la durée, modernité, Fluxus, drone (4′47)
4. des drones et des artistes, un jeu physique, boucles et bandes, le minimalisme, jazz, écriture et arrangements (5′41)
5. mathématiques, installation physique et dimension artistique (3′50)
6. du rock, musique savante, John Cale, des idées qui se diffusent (2′43)
7. une quête, disques introuvables, Daniel Caux, la non-rencontre, Tony Conrad (3′38)
8. frayer des passages, discographie subjective, défendre ses choix, des articles au livre, écrire “je” (7′14)
merci Joseph !
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Si j’avais le temps, j’écouterais l’interview et j’achèterais le bouquin…
oui, mais si tu avais ce temps là, tu ressortirais avec des envies d’acheter encore des dizaines de disques, que tu n’aurais pas le temps d’écouter non plus ^^
écoute toi la version podcast dans ta voiture, 38minutes c’est jouable, et joseph est passionnant :-)
Hello.
Je suis entièrement d’accord avec ta présentation de Sieur J.Ghosn.
Déjà aux Inrocks (où je l’ai découvert), il se démarquait de par ses choix et sa plume virtuose. Son blog est une mine d’or pour tout passionné de culture underground, tant au niveau musique que bandes dessinées. Je le lis quotidiennement et j’y découvre toujours pleins de choses. Quand il était encore aux Inrocks, j’étais déjà un lecteur assidu de son premier blog !!!
Je n’ai pas lu entièrement ce livre mais l’ai pas mal parcourut. Il me semble être une bonne porte d’entrée pour découvrir La Monte Young et tous ce qui en découle : drone, minimalisme, expérimental, etc…
J’ai téléchargé ton entretien qui doit surement être passionnant.
A + +
merci francky, j’espère que tu trouveras aussi ton compte dans l’interview :-)