Joan Wasser allume la Maroquinerie
“Je ne vous vois pas mais il y a de bonnes ondes ici. On dirait une cave, on fait une ’séance’ après le concert?”
Joan Wasser est décidément à sa place sur scène, et bien qu’elle ait changé de musiciens depuis le début de sa tournée, l’entente est parfaite et ça rigole pas mal.
Car même si les titres de Joan as police woman sont rarement gais, et ses disques mélancoliques, ils ne résument pas leur auteure. Elle est forte cette femme, et sacrément douée pour tenir la scène et arranger ses morceaux pour le live.
Joan as Police Woman revenait le 19 novembre à la Maroquinerie pour combler son public parisien de plus en plus étoffé.
Seule artiste de la soirée (on n’a plus l’habitude de ce genre de programmes), elle nous en donne pour notre argent. Une heure et demie de concert et près de deux heures avec les rappels, malgré quoi elle reste immédiatement disponible pour son public pour discuter et dédicacer.
Le début du concert me laisse un peu sur ma faim, pour l’avoir déjà vue trois fois sur scène je la sais capable d’être plus en voix et plus impliquée. Ca ne tarde pas. D’abord centrée sur le dernier album To survive, la setlist s’en émancipe progressivement.
Pas d’inédit ce soir mais deux reprises, dont un très beau Keeper of the flame emprunté à Nina Simone. D’ailleurs c’est seule au piano qu’elle nous donne le meilleur.
Aucune faute de goût (sait-elle seulement ce que c’est?), un sens du timing royal, et puis quelle voix! Quelques surprises aussi, comme ce To America à trois voix, rugissant crescendo, point d’orgue et point final pensons-nous, qui mue soudain en un Are you not furious flamboyant. Ce fut le seul enchaînement de la soirée mais il était bluffant.
Pourtant c’est un autre souvenir qui nous trotte dans la tête. Fire, sa reprise de Jimi Hendrix, est carrément supérieure à l’original, tout en contrastes, elle y est sexuelle, animale, sauvage, caressante et brutale, c’est fabuleux! Joan avait repris ce morceau lors d’une session acoustique pour les Inrocks.com, mais elle n’atteignait pas cette intensité, elle n’était pas si brûlante.
Voilà ce que ça donnait, quelques jours plus tôt :
Décidément ces dernières années apportent la démonstration que les meilleures reprises émanent d’artistes qui sont aussi les songwriters les plus doués. C’est comme prendre une boule de feu dans la gueule et en ressortir la peau intacte, on n’a pas bien compris ce qui s’est passé mais on sait une chose : on recommence quand tu veux coco !
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C’est comme une boule de flipper… en feu !
Qu’on se prend plein dans la gueule… c’est cool !
Bon, sinon, je peux simplement dire que : aaaaaaargh !
…
j’y étais pas.
Quant à la vidéo, pour le moins renversante (hu hu hu hu hu hu hu hu hu hu hu (bon OK j’arrête) hu (désolé)) je ne savais pas que la Motown avait dans les 70’s des sardines folkeuses qui criaient leur désespoir si brûlamment, mais on sent très bien dans cett vidéo toute pourrie comment ça a du être terrifiant lorsqu’elle a joué ça. j’imagine que certains en ont encore les poils tout hérissés (des bras, les poils).
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Euh sinon, c’est noir pour moi là.
pas que des bras ^^
blanc !
encore blanc !
toujours blanc !
blanc c’est blanc !
il n’y a plus d’espoir !
(b’en ui, fallait bien qu’elle fut faite, et qui d’autre que moi ? qui d’autre ?)
en gros ça change à chaque changement de session de ton ordi, christophe ^^