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Jamais seul-e-s avec Mansfield TYA

Forcer le trait. Revenir un peu sur une évidence comme on revient, dans une exposition, sur un tableau qu’on n’a pas envie de quitter, ni des yeux ni des pensées.

Mansfield TYA, deux mots, deux êtres.

Y revenir malgré l’exposition déjà importante (encore une “exposition”?) d’une session accordée en trois temps pour le site de Télérama, après celui de Libération.
Avouer qu’on y pense, au débotté, comme un chat rebelle qui vous visite aux moments les plus inattendus sans jamais vous être désagréable.

Etre troublé, par ce grain de voix, à peine voilé, à la fois chaud et dur, rassurant et lourd de menace. Ces rythmes qui combinent binaire et ternaire, ni complètement “dedans” ni jamais “à côté”. Ces paroles qui pénètrent comme les paroles des contes s’invitent dans les songes des enfants.

Prendre le temps, réécouter dix fois, puis vingt de plus. Ecrire enfin, ne plus se retenir, écrire cette étreinte d’un peu plus de 23 secondes, qui ne nous laisse pas seul-e. Comme le parfum qui reste, flottant après le départ du corps évanoui, à ce disque le jeu des cordes nous lie. Piano, violon, guitare ou voix, cordes tendues et relâchées, et nous tout embobinés.

Je ne rêve plus

PS : Mansfield TYA est actuellement en tournée. Seules au bout de 23 secondes est sorti le 9 février chez Vicious circle (et c’est un bel objet, qui plus est. C’est leur deuxième album.