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Izia et Petit bâteau : shake ton marcel, baby

Ah te voilà, petit phénomène !
Dis-donc, maline, c’est que maintenant ça se complique côté vocabulaire, va falloir trouver une autre expression pour ceux qui aiment invoquer la testostérone sur scène ;-)

Te voilà donc, jeune et jolie Izia, venue présenter ton clip de Let me alone, réalisé en partenariat avec Petit Bateau dont tu es le nouveau visage, un visage pas si poupin malgré ses seulement “231 mois”. Evidemment c’est tout mimi, évidemment ton regard à moitié sérieux et ta bouche équivoque attirent l’oeil et le retiennent. Mais avouons qu’on n’est pas venu pour ça. Le Scopitone est bondé pour cette soirée de lancement, la presse mode est la plus représentée, c’est logique. Au premier rang, Chrystèle en reporter embedded, dont vous admirez les photos. Au second rang, champagne à la main pour se fondre dans le paysage, votre serviteur, venu se faire son idée, venu décider s’il faut joindre le concert des louangeurs ou se la péter en mode désabusé.

On a vu. Tu te déchaines sans compter. On a entendu. Ta voix, bon sang tu envoies. On a souri. Tu es vraiment nature. On s’est fait une idée. Tu es bigrement douée.
Ce n’est pas à une époque où fleurissent les jeunes musiciens folk (Alela Diane, Delano orchestra) ou rock’n'roll à l’ancienne (Libertines, Mustang) qu’on peut te reprocher, Izia, de la jouer 1970. Pas si proche que ça de Janis Joplin à qui on te compare trop souvent (l’énergie, le décolleté généreux, la voix puissante, ne font pas des jumelles pour autant), tu rappelles un rock un tantinet plus anglais, tirant parfois vers the Who et Led Zeppelin.
Petit Bateau qui veut habiller les gosses pour qu’ils sautent partout et s’éclatent ont trouvé leur ambassadrice.

Juvénile mais déjà bête de scène aguerrie, impressionnante de charisme et d’aisance vocale, tu tiens tes promesses. Ce que peu d’artistes soi-disant “énormes” sur scène réussissent. Comme on s’en doutait, tes musiciens sont excellents, et ta version de Let me alone, restructurée en 4 ou 5 parties, sur près de 8 minutes, est sacrément balèse.
Difficile de savoir ce que tu deviendras, petit soleil ou comète repartie dans la nuit. Difficile de savoir, jeune pousse, si tu fonceras tout droit à la facilité de reproduire un album énergique et bien ficelé, ou si la folie prendra le dessus et t’emmènera vers une musique moins rétro, moins conservatrice. On ne va pas te dire “ne change rien”, parce que justement c’est ce qu’on te reprocherais, mais garde la flamme, aventurière de la scène.
T’en fais pas, tu nous l’a collée la baffe, et on est d’accord pour prendre le retour. Depuis mercredi on se trimballe avec un slip sur la tête et on a construit un tipi dans le salon, dont on ne sort qu’en criant et en dressant le poing. Let me alone? Tu parles, pourquoi pas “elle marche en solitaire” tant que tu y es ;-)
Farceuse. Tout ça n’est pas si sérieux, pas vrai?
Ca n’est que du rock’n'roll. And we like it !

et un grand merci à Spöka (Delphine rules!) :-)