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Invader : 1000 = 21760. Jusqu’au 2 juillet.

Space invader, on en est un énorme fan et on vous a déjà commenté il y a 5 ans en large et en travers la puissance de sa démarche.

Ca y est. En 13 ans, le street artist Invader a fini par atteindre les 1000 mosaïques posées dans Paris. Beaucoup ont résisté, certaines ont disparu. Toutes ont été mémorisées par l’objetif de son appareil, et après deux éditions successives “l’invasion de Paris” devrait connaître bientôt un livre recensant ces 1000 oeuvres et la démarche de l’artiste.
Consécration plus qu’innovation, car il n’en est pas à son coup d’essai. Des quantités de cartes d’invasion ont authentifié “ses” oeuvres, car n’importe qui peut également en poser sans qu’on voie la différence.

Invader ne s’est pas contenté, avec les années, de diversifier ses cibles (Bastia, New York, Rome dont on vous reparlera bientôt…). Il s’est aussi lancé dans des séries, la plus belle à ce jour restant celle inspirée des piscines, “pool”, sur fond bleu.
Dernièrement, Invader a pris pour matériau les Rubiks cube. De véritables jeux, triturés par ses soins, collés de manière à composer des portraits ou à reproduire les pochettes de ses disques préférés. Grace Jones, Renaud, the Doors, cotoient sous forme pixélisée David Bowie ou Kraftwerk.

Invader est en train de muer. Le street artist underground est en passe de venir un artiste prisé, probablement inaccessible même aux gens fortunés dans les 5 années à venir. Deux galeries, l’une lieu associatif l’autre lieu d’achat chic, célèbrent le millième space invader parisien.
Dualité, trait d’union, l’avenir le dira, mais Invader a tout pour devenir l’Andy Warhol du XXIe siècle, et c’est tout le mal qu’on lui souhaite, pourvu qu’il garde l’esprit et l’inventivité dont il a su faire preuve jusqu’ici.

En dehors des autocollants fournis par des distributeurs sur place, vous pourrez aussi compléter votre catalogue de l’exposition avec des vignettes façons “panini” (les exposants devraient être livrés dans le cours de la semaine). Voir, jouer, régresser, et s’en mettre plein les yeux. Invader parvient à renvoyer la génération née ou ayant grandi dans les années 80 à ce qu’elle a de plus cheap… et à l’éternité.

Gratuitement, vous aurez le loisir de parcourir ses oeuvres, de déguster des gaufres en forme d’invaders, même de marcher sur les fameux carreaux de couleur. Si vous êtes à Paris, même de passage, vous avez formellement l’obligation de vous y rendre, c’est un ordre !

La générale, 14 avenue Parmentier 75011
Galerie Le Feuvre, 164 rue St Honoré

1000 par extermitent