Haim, Days are gone
Profitons du présent, profitons de ce trio de californiennes, Haim, qui agite les chroniqueurs depuis le début de l’été.
Sans trop chercher loin dans les comparaisons, disons qu’elles partagent une inspiration années 80, quelque part entre la Madonna des débuts et Cindy Lauper. Ajoutez une production moderne king size, du genre on passe la journée assis sur le compresseur pour faire rentrer 5 kilos de son dans la poche briquet d’un mini-short, et nous voilà dans les années 2010. Il sera difficile de nier toute proximité avec Chairlift et Ladyhawke, qui s’abreuvent aux mêmes sources, y compris dans le chant moulé sur celui de Caroline Polachek. Vous pourrez sans peine continuer le petit jeu des évocations, seuls ou en famille :-)
Tout coule de source, et on a envie de réécouter la plupart des titres, mais les plus difficiles pourront regretter l’absence vrais refrains entêtant, de ritournelle à chanter en choeur entre potes.
Et après? On a trop souvent cru à des jeunes pousses qui se sont révélées des météores à la carrière express. Alors l’après, on s’en fout un peu cette fois-ci, profitons d’Haim avant que la vague retombe. Parce que cet album est cool, parce qu’on va pouvoir en profiter en concert en novembre (en ouverture de Phoenix). Si elles ressortent pas trop essorées de la machine Columbia-Polydor qui nous prépare un promo massive, il sera bien temps de s’inquiéter de l’après. La basse grasse comme le cul d’un boeuf de Kobé traverse l’album belle comme un camion (et pas un petit).
Un coup de coeur sur l’album : If I could change your mind.
La vidéo de cette session acoustique démontre que leur talent peut très bien se passer de la production au cordeau de leur album (admirez la joke graveleuse en final, c’est gras mais c’est rigolo).
Days are gone sort le 30 septembre
Haim “Go Slow” from Warby Parker on Vimeo.
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