Graciela Maria, Many places. Une destination de choix
C’est une tatouée, Graciela Maria, gracieuse musicienne à la voix sombre.
Une carte du monde, voilà ce qui pourrait orner ses épaules, car la mexicaine a élu domicile à Berlin, puis enregistré à Brooklyn, et appartient à cette génération pour qui la pop anglaise est une nouvelle lingua franca qui se se joue des frontières.
Des bases de blues, un chant assez pop, des cordes très présentes mais une batterie assez sèche… C’est un crossover très actuel qu’elle nous sert dans Many places, paru en janvier 2011. Une belle contrebasse, un sens de la musique live, travaillée, de l’atmosphère qu’on laisse se développer. Cette ambiance à l’ancienne laisse sa place à une électro sous contrôle, chaleureuse, et cet Underwater aux reflets de crépuscule, ou ce Nothing safe secrètement hanté par David Sylvian.
Pas que Many places soit le disque de l’année, mais on a du mal à lui trouver de vrai défaut, si ce n’est de ne pas tutoyer le génie. On referme le disque sur l’unique chanson en espagnol, où Graciela Maria confirme ses belles qualité de chanteuse et nous fait regretter de vous en parler aussi tardivement.
Magic Bus by gracielamaria
Nothing Safe by gracielamaria
dernière session de rattrapage des disques 2011 avant les bilans traditionnels :-)