Georgi Kay, Joga (cover)
Top of the lake est la mini-série télévisée (nom contemporain des feuilletons) dont on parle cet automne. Une plongée dans les atrocités des faits divers, comme l’époque en produit tant, avec ici pour corser le tout, la pédophilie. Le scénario force un peu le trait mais les interprètes tous magistraux dopent un récit mené sur un rythme machinal, métronomique. Car c’est Jane Campion qui est à la baguette, et que malgré l’importance de la sexualité féminine dans son travail, ses oeuvres dégagent une forme de froideur.
Cette froideur s’accorde au mieux avec les paysages sans âge du sud de la Nouvelle Zélande. Dans ce far-Est, quelques personnalités dominent. Trois femmes en particulier écrasent le casting de toute leur notoriété, Jane Campion (productrice et co-réalisatrice), Holly Hunter, et Elisabeth Moss.
Par petites touches, le son dépouillé d’une guitare ricoche sur le lac et poursuit sa course contre la montagne. Avec sobriété, cette guitare apporte un peu de chaleur à la série. Dans le final, la jeune femme à la guitare prend aussi le micro et donne du Joga de Björk une réinterprétation qui donne le frisson. Georgi Kay, du haut de ses 20 ans, vient de réussir son entrée. Après des featuring sur des titres dance, et avec un premier disque inégal, on ne sait encore trop que penser de cette australienne. Mais on sait que cette reprise sera la bande son attitrée de nos nuits de spleen.
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M’oui… Joli, mais j’ai tellement de difficultés à ne pas entendre l’original si puissant et beau dans ma tête que ça m’en gache l’interprétation, sobre et touchante.
oui, mais bjork….
et elle est saoulante, alors la sobriété du coup ça tient du miracle :-)