Funky town
et les grandes heures du funk 1969-1975…
Et alors? Qu’importe, on ne s’est pas arrêté d’écrire pour le violon à la mort de Beethoven, ni de composer pour le saxo à celle de Coltrane. The funk is here and now.
D’abord, le funk, qu’il soit 70s ou 80s, ne s’est jamais aussi bien porté à Paris. On a au minimum une soirée funk par semaine, et pas de petit calibre. Des assocs et des collectifs de DJ font un taff de folie furieuse, et vraiment Paris is burning! J’y reviens en fin de set.
Le funk connait aussi de beaux jours parce qu’il a une actualité. En dehors des milliers de compils et des rééditions (merci Soul-jazz et BBE), des nouveautés sortent. J’ai déjà vanté La Baleine comme grand distributeur d’électro, mais cette boîte importe aussi du funk gros calibre.
Fin 2004 on a eu droit à Plantlife. Un album splendide, qui va de la soul pur sucre à du funk 80s façon Prince. Rien à jeter. Mieux que ça, on tient avec got2get2gether4luv, luv 4 the world et Luv me (till it hurts) des tubes monumentaux, le genre de tueurs que tu demandes au DJ de remettre immédiatement dès que la dernière note a retenti. oubliez les titres débiles des chansons, il vous faut cet album. Si si.
L’actu c’est aussi la renaissance d’un groupe, Breakestra. Quand le Breakestra revient, c’est pas pour servir de la soupe comme les Pink Floyd ou pour rejouer son morceau de gloire façon Patrick Hernandez. Hit the floor c’est un album original, et si vous saisissez ce que pure funk veut dire voius l’avez déjà ou ne tarderez pas à l’avoir sur vos étagères. Prière de ne pas l’écouter sur votre i-pod dans le métro aux heures de pointe, les pieds de vos voisins ne s’en remettraient pas. Quatorze titres qui galvanisent.
On reparlera une autre fois des endroits où sortir et danser funky à Paris (hi hi, j’ai menti).
Faire du vieux avec du neuf
Si leur trip est la nostalgie, ils pouvaient soit faire des reprises funky de morceaux pop d’époque ou plus récents, soit sortir des compils de rare funk comme le font de manière remarquable les labels BBE, Brown Sugar, ou bien entendu Soul Jazz. J’étais déjà du même avis quand tout le monde s’extasiait sur le son “d’époque” de Lenny Kravitz. Idem pour l’électronica, elle est chiante quand elle ne fait que singer ce qui se faisait en 1982. Il reste plein de pépites à excaver de ces époques, comme en témoignent certaines des compils dont je parle et parlerai ici. Plutôt que de remplacer un passé méconnu, je préférerais que les musiciens actuels le valorisent et s’en servent pour aller plus loin.