Fuji Kureta : See through
Notre duo turc préféré est de retour (pour l’instant c’est le seul qu’on connait, mais sait-on jamais).
Fuji kureta poursuit son chemin dans la veine par laquelle on les a connus. Sur une dose de mélodie électronique, un chant plus naturel, certains y verront la marque de ce qu’on a baptisé folktronica.
Après 5 titres qui nous avaient réellement séduit, les stambouliotes augmentent la dose et osent 8 titres d’un coup, un mini-album : See through. La “transparence” du titre, on la retrouve dans cette texture sonore très aérée, mailles lâches des chaudes latitudes où le vêtement est parure avant d’être couverture.
Inattendue, une comparaison finit par s’imposer, avec d’autres formations électro, et plus que jamais Appaloosa de Max et Anne-Laure. Sans atteindre la même poésie, on retrouve ici la même tension entre dancefloor et travail du texte. Mais on pense à d’autres courants, moins évidemment électro, marqués par le contraste et la contradiction. Lorsqu’il est question de gros oeuvre parcouru par de fines mélodies, le “shoegaze” de Slowdive ou My bloody Valentine est l’étalon. Mais ce travail de contraste est aujourd’hui travaillé par bien d’autres mains, des américains Salem aux niortais Unison.
C’est la racine carrée de l’addition de ces bizarreries qu’on trouve au bas de l’équation Fuji Kureta. Vous y croyez, vous, à un tel truc? Perso, yo credo.
Credo
Pour une étrange raison, See through est laissé en téléchargement libre par le label 23 seconds, alors profitez-en. Il est certains (beaux) cadeaux qu’il faut savoir accepter.
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Pour avoir eu la chance de visiter la belle Istanbul,je peux vous dire que la musique y est plus riche, plus variée que ce que l’on croirait. L’union entre l’orient et l’occident peut se sentir jusqu’à dans la musique qui se fait à Istanbul. “Crossing the bridge, the sound of Istanbul” de Fatih Akin donne à voir ce mélange: encore un de ces films qui nous fait découvrir une ville à travers sa musique. bien mieux que n’importe quel documentaire !
merci Camille, je me mets en chasse de ce film, en attendant d’aller goûter sur place tout ce que tu décris :-)
Je confirme les jolies remarques de Camille! ça grouille de groupes grésillants dans l’underground stambouliote!
Je saoûle tous mes potes parce que j’écoute quasi exclusivement de la musique turque. Quoi ? Chauvine moi !? Nooooon…
ça me prend plus aux tripes :) En fait, la langue je la trouve plus poètique dans la façon de nommer les choses, plus métaphorique…
Et pour le film de Fatih Akin, en tant que fan absolue de ce type, j’aime vraiment beaucoup. C’est une excellente introduction, un aperçu qui ne fait qu’attiser l’envie d’y aller encore et encore…
Merci à Arbobo de parler d’un groupe turc(on aura deviné que j’aime aussi Fuji Kureta même si chanter en français, ou en anglais ça me frustre légèrement^^), et je te ramène, une fois à Paris, le dvd que j’ai du film si tu veux. Avec ça, tu ne connaîtras pas qu’un seul groupe !
yeah ! merci,
j’ai hâte de découvrir tout ça