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Franche touche : Fortune casse le cochonet

C’est le moment où l’on commence à roder les artistes qui ont le potentiel pour faire couler les caipirinha à flot et les pantalons en bas des hanches l’été prochain.
De la mort de Michael Jackson, certains auront retenu le seul message qui vaille : ce mec a fait de la pop à partir de tout et n’importe quoi. Sa formule étant aussi solidement protégée que le formule du C*ca, les français Fortune ont d’abord regardé autour d’eux, Phoenix, Naive new beaters, Cassius, bref le versant dancefloor de la francitude.

Comme on capte la télé même en Bretagne (c’est la présence de Morlaix et Brest dans leurs dates de tournée qui les a trahis ^^), les 5 doigts de la Fortune ont aussi beaucoup écouté les tubes de pop à guitare anglais, ceux qui font bouger les derrières à coup de batterie syncopée.
La Roux, Class actress, Chew lips, Ladyhawke, et toute la dance européenne des années 1982-83 coule à nos oreilles comme une chaude pluie d’août, il n’y a plus qu’à espérer que les voisins du dessous ont le sommeil solide, parce que nous, hors de question qu’on arrête de danser en secouant les cheveux qu’on n’a pas. Staring at the ice melt, ça nous rappelle une certaine anecdote sur ce que Keith Richards faisait des glaçons avec Eric Clapton (ça commence à devenir hyper pédagogique cette chronique, vous n’avez pas idée à quel point ^^)…
At night, Highway, Celebrate,  vont résonner bien fort sous des douches interminables.

05 At Night by DistillerRecords

Malins les garçons, ils terminent le disque en new wave, avec une touche de gravité qui laisse penser qu’ils en ont sous le pied et qu’ils pourraient bien nous surprendre à l’avenir. Stratégie ou sincérité, en tout cas c’est bien l’effet obtenu avec ce Poison final écrit dans les loges de Siouxsie il y a 25 ans.

De toute façon tout le monde fait de la musique les yeux braqués sur le rétroviseur, on a renoncé à y voir un motif de reproche. Du moins lorsqu’on vient nous cueillir avec une aisance aussi déconcertante. Ok, il y a des baisses de régime, Since you’re gone est un peu en roue libre, mais ça ne suffit pas à enrayer la bécane lancée en ligne droite. A ce train là Fortune va pouvoir mériter son nom et vendre directement dans les boutiques de dessous et à l’entrée des plages bondées de la Méditerranée. Staring at the ice melt, et visiblement Fortune contribue activement au réchauffement planétaire :-)