F, comme… featuring
“Avec l’aimable participation de …”
Ah, les invités, c’est toujours plus sympa quand ils sont là, même si ça fait beaucoup de vaisselle à laver. Et les invités, c’est courant sur un disque. Mais il y a une différence subtile entre l’invité qui tient la trompette (Stanley Brinks chez the Wave pictures) ou la clarinette (Akosh S. sur Des visages des figures de Noir Désir), et ceux qui tiennent le micro.
Pour les chanteurs, ces divas qui ne font rien comme tout le monde, il fallait bien trouver un nom. On a appelé ça un “featuring“, qui n’a pas de traduction littérale. Généralement, on fait apparaître ces chanteurs là dans le titre même du morceau, entre parenthèses mais comme un prolongement du titre. Parfois un simple “w.” vient suggérer le “with”, “avec”, mais on croise souvent l’abréviation “feat.” Sans qu’il s’agisse d’une règle absolue, vous savez que “featuring” renvoie à un chanteur, en tout si c’est dans le titre l’affaire est entendue. Sinon il faut fouiller les notes de pochettes à la recherche des musiciens qui ont contribué dans l’ombre.
A quoi ça sert? A faire des trucs entre potes, déjà. Et puis à faire causer. Quand un artiste a un ou deux invités sur son album, la plupart des chroniques de disques insistent sur ces featuring.
Dans le rap US, la pratique s’est multipliée pour devenir quasiment un genre à part entière. Moyen de mettre fin à une querelle, ou d’élargir la base de ses fans (en invitant une chanteuse r’n'b, par exemple), la mode des featuring permet un mélange de générations et vise aussi à démontrer que dans ce milieu où l’image fait 50% de la carrière, les plus capricieux sont capables de mettre leur ego de côté et de partager l’affiche.
Du faeturing envisagé comme outil marketting, pour redorer le blason du rap tout entier, gangrené par les faits divers.
Les featuring, c’est aussi le moyen d’entendre la voix d’artistes qui sortent peu de disques, comme Scott Walker sur le dernier Bat for lashes, ou David Sylvian chez Joan as police woman. Des duos, en l’occurrence, mais des groupes instrumentaux font parfois venir de grandes voix, plutôt que de se risquer au ridicule. On a alors la joie d’entendre Cat Power chez les Dirty Three. Et puis il y a les gars élégants, comme Bradford Cox, qui pour son projet Atlas sound a laissé entièrement le chant sur un titre à Laetitia Sadier, alors qu’il chante sur le reste du disque.
Le featuring, c’est bon pour l’invité, qui n’a pas à s’investir durant des mois sur un disque. Et c’est bon pour l’auteur du titre, qui augmente ses chances de faire parler de lui. Mais curieusement, quand il s’agit de Justin Timberlake invité par Madonna sur 4 minutes, tout d’un coup plus et plus égale moins.
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Moi aussi un jour je ferais un featuring !!!
Tu m’as piqué un thème de “Tendances et sentences 2009″.
;-D
Je le ferai tout de même!
:-)
Je te mettrai en référence. Tu seras un peu mon “featuring”…
mmarsu : les grands esprits, tout ça tout ça ^^
pari tenu, vaness :-)
Moi qui me demandais justement d’où venait cette expression à la noix… Merci, Arbobo!
Moi je fais des featurings toutes les semaines avec Alf :-)
D’ailleurs c’est quand tu veux que tu fais un featuring sur Le Golb, Bobo ;-)
le featuring, c’est quand y a qu’un studio dans chaque ville et que les pelos qui ont que ça à foutre (genre jouer de la musique) y trainent dans le studio, et qu’on finit toujours par les inviter parce qu’il s’ennuient trop.
Ou alors, ils étaient “bizarrement” en sessions d’enregistrement trop le même jour que l’autre artiste il était aussi en sessions d’enregistrement, et comme j’aime beaucoup ce que tu fais…
alors yosemite, détrompe-toi,
certains featuring se font par mail, chacun enregistrant de son côté et s’envoyant les pistes MIDI
:-)
en même temps je préfère ton explication, yosemite ^^
moi aussi j’ai envie de dire…
Reste le cas de Manu Chao sur Des Visages Des Figures qui est presque plus un featuring qu’un invité
:-)
j’y ai pensé tellement fort que tu l’as lu ^^
Et Clapton qui joue de la gratte (et de fort belle maniere) sur un morceau des Beatles, c’est un Featuring?? Ou juste un guest?
on parle plus de “featuring” lorsque l’invité est mis en avant, à égalité, comme un partenariat,
donc c’est le disque et sa pochette qui vont te répondre :-)
Comment ça David Sylvian sortirait peu de disques ??? Je m’offusque, il en sort tous les ans !!! ;)
http://fr.wikipedia.org/wiki/David_Sylvian
j’avoue que j’ai un peu bâclé cette phrase^^
l’idée étant qu’un David Sylvian n’a pas tellement d’exposition au-delà d’un cercle de fidèles