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Ensemble : Excerpts

par arbobo | imprimer | 18fév 2011

Le vent se leva sur Montréal. Un vent étrangement chaud.

Ca commençait trop bien. Traduire par “ça commençait mal”. Le nom déjà, Ensemble, genre l’équipe sponsorisée par Stradivarius et entraînée par toute la famille Steinway. Et puis quoi encore? Un t-shirt dédicacé par Mozart tant qu’on y est?

Olivier Alary aime la broderie, mais on commence avec du gros fil avant de passer aux choses sérieuses. Le premier album d’Ensemble, en 2006, était inabouti. La présence de stars comme Lou Barlow et Chan Marshall ne rachetait pas des morceaux à moitié finis, bons sans l’être vraiment. Un talent encore trop brut pour être totalement révélé.
C’est chose faite avec Excerpts. De la vraie dentelle, solide comme pas deux, une cote de maille même par instants, lorsque les guitares donnent l’assaut de concert (En attendant l’orage). La voix de Darcy Conroy est un régal, et la batterie de Johannes Malfati est une merveille de dosage.

On se perd dans ce disque, d’abord accosté de toute part, qui Sébastien Tellier, qui Etienne Daho, semblent surgir masqués au détour d’un refrain. De beaux mélodistes, de fins arrangeurs. Mais l’ombre qu’on attendait moins est la plus envahissante, Dominique A, tapi au fond du chant d’Alary. Ressemblance troublante, frappante, qui devient le récit d’une rencontre. Car l’album a donné lieu à la sortie d’un single du même titre (Excerpts, quelle chanson vraiment!), où Dominique A, l’original cette fois, pose sa voix en face B sur Norilsk.

Curieusement, ou parce qu’inconsciemment il se réserve les meilleurs morceaux, Alary ne permet pas à ses invités de prestige de briller sur des titres franchement limités. Mais peu importe au final, car l’album, lui, dépasse nos attentes. Guitares impatientes, cordes vibrionnantes, et puis cette langue, ces paroles en français, imprimées sur la caisse des Gibson, qui giclent comme des eaux fortes (Les saisons viennent, Envies d’avalanches).

Ce bel album sort bientôt en CD, mais vous pouvez l’acquérir et l’écouter chez Fat Cat, label fidèle et, sur ce coup, inspiré.

Le clip de Karina Garcia Casanova.

ailleurs : Des chips et du rosé, I left without my hat



Comments

4 Commentaires


  1. 1 benoit on février 19, 2011 18:38

    ça fait plaisir de voir que les blogs s’interrogent à ce disque, parce qu’il le vaut bien comme disait je sais plus qui

  2. 2 benoit on février 19, 2011 18:39

    “s’intéressent” à ce disque, pardon.

  3. 3 Mmarsupilami on février 19, 2011 21:40

    Bien d’accord!!!

  4. 4 arbobo on février 20, 2011 0:59

    je vous comprends, espérons que nous ne restions pas seuls :-)

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