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En attendant “les femmes s’en mêlent”, 13 octobre : Glasser/Natureboy/Thus:owls

L’un de nos festivals préférés nous fait des avances.
Les Femmes S’en Mêlent, LFSM pour les intimes, pourrait se rebaptiser « quand les femmes s’en mêlent ? », en insistant sur le « quand » et le point d’interrogation :-)

Le festival de printemps, pionnier de l’itinérance (jusqu’à une vingtaine de villes certaines années), prépare la montée en régime de la plus belle manière.
Quinze jours avant « l’autre » festival rock indépendant, le Point FMR aura une très belle affiche, mercredi 13 octobre.

Dans l’une de nos salles préférées, rien moins que Natureboy, Glasser, et le groupe Thus : owls. Une belle programmation qui rend indirectement hommage à quelques grandes passées dans les éditions précédentes.

Comme souvent, LFSM lancent en appât une partie plutôt pop de leur programmation. L’an dernier on s’y était laissé prendre, alors qu’en réalité le festival a aussi lancé de bons pavés bien rock.
Jolie unité  de style pour cette affiche très cohérente, pas de grands riffs de guitare ni d’avalanche de décibels.
Thus : owls apportera la touche dramatique, dans la veine de Fionna Apple. Prendre le temps de vraies intro, de poser une ambiance, d’orchestrer avec tous les détails d’un peintre, les suédois portent haut une pop orchestrale devenue la marque des scandinaves invités au festival.
Glasser, projet de  Cameron Mesirow, s’annonce comme le chaînon manquant entre Fever ray et Bat for lashes, et sans détrôner ces brillantes aînées son tout neuf Ring contient de quoi rêver éveillé en voyant défiler les nuages en accéléré et les gens évoluer au ralenti. On veut voir si la promesse se concrétise sur scène (Home, notamment).

Mais on viendra en priorité pour Natureboy.  L’album de Sara Kermanshahi aurait logiquement pu attirer l’attention, rebondir de média en média, mais il n’est pas trop tard pour bien faire. Un profil qui évoque PJ Harvey au même âge, des morceaux tristes mais pas trop, ce disque est un bon compagnon. A son écoute nous revient une scène inoubliable de Virgin suicides, lorsque les filles cloîtrées communiquent avec les garçons en passant des disques à travers le téléphone. Un peu comme cette voix lointaine, mais déjà familière. On pense aussi à une pop minimale des années Sarah, ou à notre chère Laetitia Sadier. Arrêtons là, la cour est pleine :-)

Natureboy: Pariah from Foglight Films on Vimeo.

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