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Topic: numériques
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emusic, on devient vite accro

par arbobo | imprimer | 10fév 2008

Après vous avoir dit pis que pendre de certaines offres attrappe couillon et dressé un panorama des enjeux du moment, il est temps que je vous fasse un point sur l’excellent emusic.

Emusic est devenu la 2e plate-forme d’achat de musique en ligne en Europe, sans faire de pub. Pour la bonne raison qu’un service comme ça n’en a pas besoin, le bouche-à-oreille suffit.
Le format d’encodage est très correct, il varie de 160 à 320 kbp/s, dernier chiffre au-dessus de la moyenne. Pour tout ce qui n’est pas classique (quoique, pour des pièces pour piano ça va) ou trop instrumenté, ça va, sans être génial. en tout cas c’est du niveau de la concurrence directe.

En revanche, les prix défient toute concurrence. Les 50 (!) premiers titres sont gratuits et sans obligation d’achat, autant dire qu’ils sont sûrs de leur coup, à juste titre. Car une fois entré, on n’en sort plus.
Le principe est un abonnement mensuel, il existe plusieurs formules dont on change comme on veut. Pour 13€ à 21€, les formules sont de 30, 50, 75 et 100 titres par mois, on en change d’un simple clic. Une formule annuelle permet d’économiser encore 25%.
Si vous ne consommez pas tous vos titres dans le mois en cours, vous les perdez.

L’interface est assez commode, et si un téléchargement échoue on peut le reprendre plus tard sans perdre un crédit. Il suffit d’aller sur la page des téléchargements effectués et de le télécharger à nouveau, sans surcoût. Donc le système est assez sûr.
En précurseurs, emusic a fourni d’emblée des titres sans verrou numérique, le nombre de copie n’est pas limité, l’achat est définitif, et on peut lire les fichiers sur tout appareil (c’est un avantage du mp3, format non-propriétaire).

La médaille a évidemment son revers, et les surprises viennent logiquement du catalogue. On y trouve une grande partie du catalogue Harmonia Mundi, ce qui est assez réjouissant. Les inscrits reçoivent fréquemment l’annonce de nouveaux entrés au catalogue, récemment Pink floyd. Mais les gros groupes récents y sont rarement, car leurs labels ont négocié avec des plate-formes comme itunes qui demande des exclusivités. Toutefois les amateurs de rock, folk et pop indé sont bien servis, mais tous les genres sont représentés, electro, hiphop, jazz, afro, jamaicain… La catalogue est très anglo-américain, ne soyez pas surpris si votre nouveau chouchou n’y a qu’un seul titre sur une compilation, emusic ne remplace pas les autres catalogues.
Pour vous donner quelques indications : j’ai acheté l’album électro du moment, de Burial, l’album des sémillants Vampire weekend, et ceux de Adele, de Cat Power, viennent d’y paraître. J’y ai aussi acheté du Scott Walker, Me’Shell N’degeocello, Sharon Jones ou Elvis Perkins. Classe :-) Le “back catalogue” (ce qui n’est pas en nouveauté) s’étoffe aussi, de Black Uhuru à Bauhaus en passant par les Kinks ou Nina Simone. Bref, c’est un vrai disquaire en ligne.

Avec emusic, j’ai redécouvert en ligne un plaisir de plus en plus délicat à se procurer : acheter sur un coup de tête, sur la foi d’un nom entendu ou lu une fois, sans même aller écouter des extraits sur myspace ou ailleurs.
On reçoit 1 à 2 fois par semaine l’annonce des nouveautés catalogue, ce qui au passage nous rappelle qu’on a un compte et nous évite de laisser s’accumuler des crédits d’achat non utilisés. A 17 euros par mois, ça vaut mieux.

Ne vous y trompez pas, je ne crois pas que l’avenir soit à emusic tel qu’il est aujourd’hui. Je plaide comme vous savez pour des lecteurs gros format, et des fichiers non-compressés qui préservent la qualité d’enregistrement originale. J’en reparlerai une autre fois en détail.
En revanche, emusic c’est… le présent. Et une fois que le service existe, la taille des fichiers est susceptible d’augmenter par la suite.

Itunes reste très bien pour des sessions exclusives, par exemple, ou quelques tubes qu’on veut avoir sans attendre et légalement. Mais pour le plaisir d’un album qu’on prend le pari de découvrir, emusic est indispensable.
De toute façon, la rémunération des artistes est ridiculement faible sur les grosses plate-formes habituelles. L’artiste touche un pourcentage plus faible sur itunes que sur un CD. Alors pas regret à avoir, surtout que l’offre est 100% légale.



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