Danser avec les loups (Bat for lashes live)
Trop de silence, dit-elle.
Et de nous montrer comment donner plus de vie à cette salle.
“Ahouuuuuuuuuuu…. ahouuuuuuuuuuuuuuu”
Venu du fond de la scène, le cri de loup se répand dans la salle, et le concert devient nuit fauve.
Bat for lashes est en concert au Nouveau casino ce 4 juillet au soir, et Natasha Khan fait en sorte que la public participe plus au spectacle.
Parfaitement à l’aise sur scène, malgré un problème de micro, elle se dresse, fière, parmi ses amies et musiciennes, maquillée de soleil et de nuit, gainée dans une robe noire, elle a belle allure Natasha, elle dégage une belle présence et aimante les regards.
Le concert est assez court, un peu plus d’une heure, mais le répertoire est encore restreint et donc vite épuisé (un seul inédit, Moon and Moon, en dernière offrande, et une reprise de Springsteen). Lorsque je l’interviewais, Natasha Khan expliquait qu’elle et son groupe ont acquis sur scène une véritable assurance. On retrouve lors du concert la traduction scénique de tout ce qu’elle expliquait dans cette entrevue. Et notamment une qualité certaine d’interprétation. Toutes les quatre, Natasha, Abi, Lizzie, Ginger Lee (Caroline Weeks), sont multi-instrumentistes. Les percussions sont variées, les sons de clavier aussi, et malgré des basses un peu trop poussées pour nous qui sommes au pied de la scène, l’ensemble sonne vraiment bien. A commencer par l’auto-harpe et le fameux marxophone qu’elle m’avait montré, mais aussi la guitare. Lorsqu’elle ne seconde pas Abi au violon ou aux percussions, Lizzie prend sa gratte au son garage 60s du plus bel effet, et avec son look très cuir elle me fait penser à Poison Ivy, des Cramps. “C’est vrai? Merci, j’adore les Cramps!” Dont acte sur sa dédicace ^^
Ce soir, le compliment tombe juste, et mes intuitions se confirment. C’est un bon soir, avec un bon concert. Un concert très rythmé, comme elle me l’avait laissé entendre, où percus et boîte à rythme ont la part belle.
Lorsque l’album Fur and gold paraissait en Angleterre, et que je me fendais d’une chronique ici même, j’ajoutais à l’inévitable mention de Björk une autre référence. Et ce 4 juillet, je découvre avec régal que parler de Nico était justifié. Natasha Khan ouvre le concert sur une reprise du Petit chevalier, ce morceau naïf et délicat de Nico qu’elle avait fait chanter par son fils. D’emblée nous voilà transportés dans l’univers de Natasha, dans un imaginaire à la fois enfantin et adulte, toujours très expressif et coloré. Le temps de remercier les musiciennes de vive voix, et nous voilà partis.
Un grand merci à Rififi pour la dédicace surprise :-)
Prochain passage en France, le 26 août à Rock en Seine.
D’ici là, voici quelques photos parmi celles publiées sur mon flick’r.
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