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Cocoon retourne au nid (back to panda mountains)

Prenons les choses à l’envers.
Un soir d’été, Chrystèle et moi profitions d’un concert magnifique à la Maroquinerie, où Cocoon donnait en duo une master-class un peu bricolo. Le public était mis à contribution, qui avec son instrument, qui de la voix, qui jouant du clavier laissant Morgane debout. Au centre de la salle, baignés par le public, Cocoon livrait un concert plein, beau, intense et chaleureux, dont vous pouvez admirer le reportage là.

Un coffret vient de paraître, Back to panda mountains, dont ce fameux concert constitue l’essentiel des bonus. Un coffret entièrement dédié au live, avec un CD + un DVD.  Trois formes différentes donc, le “grand concert” de clôture, l’enregistrement audio, et le concert-récré en bonus.
Le coffret est joliment réalisé, et les polaroids du groupe complètent agréablement le livret (avec les chansons commentées en anglais, on se la pète trop dans le Puy de dôme ^^).

Après 2 ans de tournée quasi ininterrompue, Cocoon est revenu au pays, à Clermont-Ferrand, jouer avec leur groupe au grand complet devant une Coopérative de Mai remplie de connaissances, d’amis, de famille, et tout simplement devant “leur” public. Jouer chez soi est un peu particulier, on rejoue version rock le retour du fils prodigue.

Ce “triple live” nous offre même des versions concerts d’inédits, en avant première d’un deuxième album, à commencer par le premier titre de Morgane Imbeaud à la guitare et au chant lead, un Ghost busters qui fait envie.
On pourrait s’extasier sur le travail accompli, sur leurs qualités d’interprètes et de musiciens, grâce auxquelles ils sont capables de jouer les morceaux de l’album totalement différemment, puis encore d’une autre manière tout aussi réussie. On pourrait reparler, comme tout le monde, de leurs reprises futées (hey yah).

Mais ce qui frappe, c’est la confirmation d’une intuition ressentie il y a 1 an et demi dans la petite salle de béton du Point éphémère. Une relation au public fusionnelle, quasi amoureuse. Une relation sous le signe du besoin, du don, et du jeu, autant dire de la séduction sous toutes ses formes, les plus généreuses.
Cette relation, elle naît partout où Cocoon branche ses amplis. Dès leur arrivée en scène, avant les premières paroles. Cocoon joue à domicile. Partout, à chaque fois, nous sommes chez eux, avec eux, on se grave des souvenirs communs.

Il fallait un tel coffret pour mesurer quelque chose d’aussi rare. A l’oreille mais surtout par la captation, grâce au fait d’avoir en vérité deux concerts au lieu d’un, on réalise qu’il ne s’agit ni de coup de chance ni de “bon” soir. Ce qui est bon, et qui ne rate jamais, c’est cette qualité de relation, la forme de cet amour, il n’y a pas d’autre mot, qui de bons morceaux fait émerger un vrai “moment”. Et l’amour, c’est drôle avec eux, même très drôle, pas le genre des scènes au ralenti des télénovelas :-)
Qu’un tel moment puisse survivre à la caméra, puisse recréer chez soi l’ambiance collective, tient du petit miracle.