Catch me if you can (court toujours)
Durant toute la semaine se tient la 5e édition du festival Silhouette, à Paris.
La pluie a eu la bonne idée d’oublier de tomber mardi soir, quand j’y suis allé. Vous me direz, car vous êtes perspicaces : c’est un festival de court-métrages. Et là, comme je suis perspicace moi-même à mes heures perdues, je vous répondrai : oui.
Mais il se trouve que Silhouette travaille notamment en partenariat avec la Guinguette pirate, haut lieu de la nuit parisienne et lieu de concerts souvent sympa. Ca commence presque à sentir la musique. Et la musique, elle est triplement présente mardi soir. D’abord parce que comme chaque soir de projection, un musicien ouvre la soirée, et joue à nouveau durant l’entracte. Et musique une troisième fois, à travers un court métrage argentin sur le tango.
On y voit deux jeunes tangueros qui espèrent faire bonne impression en casting pour partir danser à Paris. Le monde à l’envers (au mois de juin se tenait à Chaillot la finale française des éliminatoires pour le championnat du monde de tango, qui se déroulait en juillet à Buenos Aires comme il se doit). Je vous reparlerai de tango un autre fois.
Pour l’instant, je veux juste vous inciter à aller aux Buttes Chaumont voir la suite du festival, qui se termine dimanche. On y remettra des prix. Le programme parle de “compétition” française, et de “sélection” étrangère. Je ne sais donc pas si vous aurez l’occasion, lors de la remise des prix, de voir l’excellent Invulnérable, de l’espagnol Alvaro Pastor Elias. Ce n’est pas le film de tangueros, mais il tranchait mardi par sa qualité, d’ailleurs ce film a été primé lors du festival de Brest l’an dernier. Très beau film, dur et parsemé de moments de drôlerie sincère alors que le personnage principal s’efforce d’apprendre à vivre avec le VIH. Les bons films de ne courent pas les rues, retenez le nom de ce réalisateur.
Paris a désormais trois festivals de films en plein air l’été. Celui de la Villette est le plus connu et le plus couru, c’est aussi le plus ancien et le plus long (1 mois). En plus de Silhouette, le dernier est Cinéma au clair de lune, organisé par le Forum des images. Ce dernier festival, qui s’est déroulé cette année en plein durant la quinzaine de pluie, a pour particularité de ne présenter que des films dont l’action se déroule en partie à Paris. Chaque film est projeté dans un quartier différent, représenté dans le film. Pour maintenir un semblant de lien avec la musique, précisons que c’est dans le cadre de ce festival que j’ai vu Casque d’or, avec Serge Reggiani (et Signoret, mais ça vous le saviez).
J’aurais pu vous parler de la bande son de Miami Vice, seule chose à peu près réussie dans ce film, ou dire deux mots de La tourneuse de pages, qui m’a plu et m’a donné envie d’écouter la musique de chambre de Chostakovitch. D’ailleurs voilà, deux mots ont suffi. Suivez plutôt la Silhouette tant qu’il est encore temps. vous trouverez bien un soir pour y aller avant que ça se termine. Le concert débute vers 20h30 et la projection vers 21h30.
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Je suis heureuse d’avoir trouvé avec ton site. Je suis mexicaine et en 2006 j’ai voyagé à Paris, étant-là je suis allée au festival Silhouette et j’ai tombé amoureuse du court-métrage argentine sur le tango. Dès lors, je le ai cherché. Tu te rappelles comment il s’appelle et qui l’eu dirigé? Merci, Salut d’Mexico
désolé Tatiana je n’ai pas retrouvé l’info, mais tu peux leur écrire directement via leur site.