Big sexy noise : Lydia Lunch dans tes ratiches !
Avec Big sexy noise on a le titre explicite parfait. Gros son, bruit, et wow qu’est-ce que ça peut titiller !
Avec Lydia Lunch le verbe se fait rauque et le rock se fait tout dur (là, et pis là aussi). Toujours underground, toujours aussi rétive à s’enfermer dans un schéma ou dans une veine musicale, Lydia Lunch sort ce disque avec une bonne partie des membres de Gallon drunk.
Les amateurs de Nick Cave ne seront donc pas surpris de retrouver par moment un univers connu et aimé. A d’autres moments on lorgne plutôt vers les Black angels et leurs lourdes guitares maculées de graisse de moteur.
Excellent casting en tout cas, et le saxophone en rut de Terry Edwards apporte les sorties de route qu’on attend d’un tel attelage.
Lydia Lunch, depuis 30 ans, arpente l’underground en tous sens avec son instinct et sa rage pour seules boussoles. On l’a vue au pupitre nous adressant du spoken word, on l’a vue mettre du jazz dans son rock, et du rock dans son bizarre et du bizarre dans à peu près tout.
Kill your sons
Le personnage est borderline, et plutôt du côté dangereux du bord, comme on a pu le vérifier dans son livre. Ses derniers disques étaient une fresque spoken word politique conçue pour la scène, Ghosts of Spain, et un disque de rock? jazz? autre? en compagnie de Omar Rodriguez Lopez. Là, back to bacics pour celle qui a débuté sur les ruines du punk en menant Teenage Jesus and the jerks.
La voix de Lydia est plus animale et enrouée que jamais. Et c’est un régal de l’entendre à nouveau chanter après une période où elle fut plus auteure et diseuse.
C’est lourd, c’est fort, c’est brutal et chaud, c’est rapeux et un peu sale, c’est du rock comme ses inventeurs ont rêvé qu’il ne s’éteindrait jamais. En 6 titres bien tassés, on en prend plein les lobes et on regarde ses enceintes d’un oeil salace.
Big sexy noise est disponible à peu près partout, mais promu très exactement nulle part. C’est pourtant un des meilleurs disques de l’année, par une des nanas les plus incontournables du rock des bas-fonds.
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“… he’s big and fat and doesn’t have a brain…” lol !
Mais j’adore le son.
les paroles sont trash chez lydia lunch, elle attaque notamment les mecs droit dans les dents en général,
le dernier titre à propos d’un profiteur est ponctué de “your love doesn’t pay my rent” (ton amour ne paie pas mon loyer)
Ah… je viens juste de comprends le titre “Kill Your Sons” alors….
Je te préviens Arbobo, tu vas finir pas me faire écouter du rock ! Et, franchement, tu l’auras pas volé mon p’tit père, hein ! Non mais alooors…
;))
(désolée, je suis de bonne humeur)
des menaces?
Ma foi, ça engage moins que des promesses. ;)