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Topic: concerts
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Bat for lashes terrasse le Bataclan

par arbobo | imprimer | 29mai 2009

De la sueur et du travail. Du talent, beaucoup. Un shaker. Et deux mois de tournée. C’est ce qu’il a fallu à Bat for lashes pour transformer l’essai de l’ouverture de la tournée à Manchester, en splendide réussite au Bataclan le 27 mai.

Pendant qu’une brochette d’insupportables cons massacrait déjà les premières parties avec leurs flashes qui nous ont ensuite bien amoché le plaisir, le niveau des bières descendait tranquillement en terrasse. Comme si aucune impatience ne nous gagnait. Comme si nous étions déjà trop sûrs de passer une belle soirée. Elle le fut, malgré ces spectateurs déplorables, grâce à une Natasha Khan concentrée sur son sujet du début à la fin.

J’étais sorti mitigé de son premier concert de la tournée, quelque chose ne fonctionnait pas, pas encore. Hier au contraire Bat for lashes a livré un concert dense, intense. Le groupe, qui m’avait laissé avec des doutes, m’a convaincu au-delà de ce que j’espérais, à commencer par une batteuse magnifique, Sarah Jones,  échappée des excellents New Young Pony Club.  Les graves rebondissent, souple et profonds, le toucher est parfait. Avec Ben Christophers et Charlotte Hatherley, Natasha est bien soutenue.
Annoncé de longue date, confirmé à la sortie de l’album Two suns, le virage rythmique voulu par Natasha Khan a mis les percussions, les beats programmés, et la batterie, au centre de tout. Plus encore que sur les titres plus anciens. Ajoutez à cela que les titres sont moins mélodiques, moins accrocheurs voire plus froids, et vous touchez du doigt la difficulté de “faire passer” ces nouveaux morceaux en concert. On assiste donc à autre chose que lors de la première tournée, durant laquelle on avait l’impression d’être un elfe invité à un congrès de magiciennes.

Pour une fois le son proposé au Bataclan est à la hauteur des exigences de l’artiste, et de nos oreilles. Perfectionniste, Natasha Khan a poli chaque détail et hissé son show au plus haut. Impériale, elle arpente la scène, habite ses morceaux, nous accroche de sa voix plus chaude et puissante que jamais.
La recette a définitivement pris, et certains titres nous reviennent triturés, pour mieux nous surprendre. Ainsi d’une version acoustique de Daniel, son dernier single. Ainsi du premier rappel, le splendide Priscella, interprété seule à l’autoharpe dont elle connait toutes les subtilités. On réalise le chemin parcouru en quelques semaines, et ce que cela dit des qualités d’arrangeuse et de musicienne de notre shamane préférée.

Plus animale que jamais, plus chef de bande aussi, plus souvent chanteuse que musicienne, épaulée par une rythmique brûlante, Natasha alterne caresses au piano et expéditions nocturnes haletantes.
Bienvenue dans la forêt, avec celle qui fait danser les arbres.



Comments

4 Commentaires


  1. 1 Thomas on mai 29, 2009 10:33

    Et tu me l’as même pas dédicacée ta chronique ? :-)

  2. 2 arbobo on mai 29, 2009 10:40

    j’aurais même du te l’envoyer par coursier ^^

    je ne peux pas dire que j’y allais à reculons mercredi, mais j’avais clairement exprimé ma déception à son concert précédent qui débutait la tournée.
    être capable de tout reprendre pour aboutir à un tel résultat, c’est la classe :-)

  3. 3 Magda on mai 31, 2009 11:10

    Rhôôôô vindiou, je suis foutrement jalouse, Arbobo.
    Je les ai aussi ratées à Berlin d’un cheveu.
    Et en plus, j’adore la batteuse des NYPC. Et pourquoi je ne suis pas Natasha Khan? Merdre.

  4. 4 arbobo on mai 31, 2009 14:00

    “Je les ai aussi ratées à Berlin d’un cheveu”

    oui leurs cheveux aussi sont jolis ^^
    pardon, tu disais?

    une super batteuse en effet, je crois qu’elle n’a pas fini de faire des étincelles

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