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ATP Festival 2009 : Arnaud, envoyé très spécial (day 2)

suite des aventures d’Arnaud à l’édition 2009 de l’ATP Festival

Le samedi, il pleuvait, il faisait froid et il y avait du vent. Le même temps que la veille en gros. On est allé voir le village de Minnehead, l’histoire de sortir de l’enceinte du centre de vacances Butlins.

Le seul truc ouvert qui proposait des breakfast était une sorte de cantine qui puait la vieille friture. Je sentais d’avance que mon petit déjeuner allait être succulent ! Sur la photo, vous pouvez admirer le bracelet du festival, les tatouages de mon pote (qui aime The Buzzcocks) et son bacon et ses saucisses au second plan.

On a commencé par The Membranes à 3h30 de l’après-midi. Moi, c’est pas mon genre, gros punk rock bien bourrin. Mon pote qui aime les buzzcocks et les saucisses a bien aimé The Membranes. Il faut reconnaître que le chanteur est amusant. Sur scène, il a dit que ça faisait 25 ans qu’il chantait et qu’il aimait toujours ça. Il fait de la musculation et a bien envie de le montrer à tout le monde, donc il se met torse nu. Avec la sueur, son buste brille de partout. Il s’est jeté dans le public une ou deux fois ; heureusement que j’étais dans le fond, ça devait glisser autant que les saucisses et le bacon du matin. Ils avaient un drapeau anglais sur scène, ils sont assez revendicatifs, mais les anglais n’ont pas eu l’air de réagir plus que ça au drapeau et aux paroles assez engagées du groupe. Plus tard, on a croisé le chanteur à différents endroits du festival, avec sa légère crête à la punk sur son crâne rasé, il était facile à reconnaître. On a d’ailleurs aussi croisé Lee Renaldo et un de mes potes a réussi à se placer près de lui et, l’air de rien, à se faire prendre en photo avec Lee Renaldo au second plan. À mon avis, il avait bien deviné notre petit manège, mais nous, avec notre frigo rempli de bières, on s’est cru très intelligent et discret ! On a aussi croisé la bassiste de Serena Maneesh qui n’est définitivement bien qu’en photo, même si elle reste quand même assez impressionnante à voir. J’ai croisé Josh T Pearson (l’ex-chanteur de Lift To Experience qui vit maintenant à Paris) et puis de toutes les façons, dans ce festival, on croise souvent les musiciens, vu qu’ils dorment aussi dans l’enceinte du centre de Butlins.

Après, le Volume Courbe à 16 heures. Aucun de nous 4 n’a aimé. Si la violoniste n’était pas aussi mignonne, on serait resté encore moins longtemps. Moi, pendant 5 minutes, ça m’a plu parce que ça changeait de tout le son noisy-rock-punk qu’on avait entendu depuis le début, mais ce n’était vraiment pas intéressant. Comme groupe français, ils auraient pu mieux choisir ! Mais c’est en grande partie le Curator qui choisit les groupes qui passent dans le festival, donc il ne faut rien dire.

Ça c’est une photo de Harmony Rockets. J’aime bien cette photo floue alors je la mets. Ils n’ont joué qu’un seul morceau « Parlysed Mind of an Archangel void », c’était écrit sur le programme. Un morceau de 45 minutes qui commence lentement et monte petit à petit. Ils sont 7 sur scènes avec des chouettes vidéos derrière eux. Je n’en ai stupidement entendu qu’un bout qui m’a quand même plu, un chouette son et une chouette ambiance. Mes potes qui ont regardé le truc en entier ont bien aimé, surtout cette lente et longue montée vers le début. Mon pote qui aime The Buzzcocks et The Membranes et les saucisses n’a pas aimé.

On a fait un petit tour sur la scène centrale pour jeter un œil aux Pastels qui est un groupe aussi fadasse et chiant que dans mon souvenir. Pour être plus exact, j’avais l’impression qu’ils avaient composé quelques chouettes mélodies pop, mais là, sur la grande scène, c’était tout plat. Comme nous l’a fait remarqué notre pote qui aime The Buzzcocks et The Membranes et les saucisses, un des membres des Pastels avait lui aussi une flûte traversière, comme The Wounded Knees et, je crois, comme Harmony Rockets. Et mon pote qui aime les Buzzcocks et The Membranes et les saucisses, il a dit qu’il en avait marre de toutes ces flûtes à la con ! Il aime aussi beaucoup The Melvins et moi j’aime pas The Melvins, groupe qui fut Curator l’année dernière. En fait, on était à peu près jamais d’accord, sauf sur la façon de remplir le frigo. Donc, tout allait pour le mieux. D’ailleurs, il n’était que 6H30 du soir et l’on avait déjà vu 3 bouts de concerts et des chouettes groupes allaient arriver. Mais nous, on était encore un peu K.O de la veille. Et là, sublime vision, on a découvert le « Double vodka with NRJ drink 4£10 ». Je vous le dis tout de suite, ça marche très bien. On a tous essayé et ça a marché très bien sur nous tous.

On a été voir un bout de That Petrol Emotion. On voulait être bien placé pour The Horrors qui jouaient tout juste après, donc on est pas resté très longtemps. That Petrol Emotion, c’est 5 mecs qui étaient habillés tout en noir. Ils faisaient un bon rock bien dur et j’ai particulièrement aimé un morceau. Comme quoi, avec tout ce bruit qu’on s’enfilait dans les oreilles depuis la veille, quand il y a une chouette mélodie à la voix et un bon riff de guitare, ça marche toujours.

On est donc arrivé bien placé pour The Horrors, concert qu’on a regardé en entier sauf mon pote qui aime les saucisses qui est allé voir J. Mascis and the Fog. Bon sang, le gars de Dynosaur Jr s’est vraiment incrusté partout dans ce festival ! Je ne connaissais pas The Horrors et les deux potes qui étaient avec moi sont par contre des grands fans de leurs deux albums. The Horrors avait un super son, le chanteur a son style à lui et ils avaient la patate. Moi je trouve que le chanteur chante un peu comme cet ancien groupe qui s’appelait « The Cameleons ». Mais c’est pas grave, parce qu’il y met toute son énergie et qu’il chante bien. À mon avis, on sent que c’est un groupe qui a beaucoup écouté My Bloody Valentine et d’autres trucs, mais ils arrivent à avoir quand même une personnalité bien à eux et c’est tant mieux. Ils sont 5 sur scènes, très branchouilles, en jean slim avec des coupes de cheveux très très travaillés, mais ça aussi, c’est pas grave parce que c’était bien quand même. Ils n’ont joué que des morceaux du dernier album et mes potes qui connaissent bien le groupe ont aussi aimé le concert.

Il était 8 heures du soir et on avait 45 minutes pour bouffer avant l’arrivée des Sonic Youth. On voulait tester les fish and Chips. On peut pas aller en Angleterre sans en bouffer quand même, non ? On en a tous pris et on l’a bien regretté ! Infect ! En plus, on avait le bide plein et déjà les lumières s’éteignaient au loin et les Sonic Youth arrivaient. On s’est grouillé et j’ai roté du fish and chips pendant tout le concert, on avait même pas eu le temps de boire un truc avant, ni même d’aller fumer une clope dehors !!! J’ai déjà vu les Sonic Youth plusieurs fois, c’est un groupe que j’adore, mais depuis Washing Machine, je ne suis plus du tout leur discographie. Là, ils étaient 5 sur scènes. Mark Ibold, bassiste de Pavement, était avec eux. Comme toujours, leur son était génial et je reste vraiment fan de ce groupe (Thurston Moore est un vrai guitar Hero), mais ils ont quand même été un peu molasson. J’ai eu la chance d’être super bien placé et je crois que c’est la première fois que je vois les Sonic Youth d’aussi près, avec rien que des gens petits devant moi. Donc, je suis resté jusqu’au bout même si ils jouaient surtout des morceaux récents que je ne connaissais pas et que je devais roter en levant la tête en l’air pour ne pas me faire expulser de ma super place à cause des odeurs de fish and chips que je devais expulser. Encore heureux que j’ai pas pété ! Ils n’ont joué que 3 ou 4 morceaux anciens dont Death Valley 69 en rappel, mais j’espérais plus. Lee Renaldo et Thurston Moore ont terminé en tenant leur guitare en l’air à bout de bras, son distordu à fond, sous les applaudissements de la foule, mais ça faisait un peu déjà vu. Mais c’est pas grave car j’ai pu enfin aller me chercher une pinte de Guinness et fumer ma clope en rotant tranquille.

Les Sonic Youth avaient fini à 10 heures du soir et Ariel Pink jouait à 01 heure du matin. On s’est retrouvé dans nos chambres. Il y a des télés dans toutes les chambres et les organisateurs du festival diffusent pendant les trois jours des films sur un channel et sur un autre channel, des documentaires ou reportages musicaux. Par exemple Suspiria qu’on a loupé parce que ça passait en même temps que My Bloody Valentine. Mais on a pu voir un bout de Glen or Glenda de Ed Wood. Complètement barré comme film ! Nous, on a surtout joué au 10.000, un jeu de dé, en buvant le contenu de notre frigo et du whisky et en écoutant de la zik sur les enceintes qu’un de mes potes avaient eu l’excellente idée de ramener. J’ai d’ailleurs découvert We Are Wolves et ça m’a bien plu.

Ariel Pink nous a pas mal déçu, même bourré comme on était, avec nos bières, nos double vodka with NRJ drink et la bouteille de whisky qu’on avait bien entamée. C’était un concert qui faisait très amateur. Personnellement, même si les morceaux n’étaient pas terribles, ce côté amateur m’a beaucoup plu. On sentait que les membres du groupe se marraient bien et ne se prenaient pas au sérieux. C’est bien le genre de petit groupe en devenir (ou pas !) que j’aime voir en festival, parce que cela permet de découvrir des groupes qu’on ne connaît pas. C’est plus intéressant, plus enrichissant que de voir les Sonic Youth ou les Buzzcocks à mon avis. Mais malheureusement, ils ont fait des bourdes, ont dû recommencer un morceau, leurs sons de synthé étaient tout pourris et parfois on entendait pas du tout la guitare. Peut-être qu’ils étaient encore plus bourrés que nous ?

On a terminé dans la salle où les DJ passaient. Il y avait de la bonne musique, mais pas très dansante. On s’est endormi en regardant des bouts de Suicide en concert à la télé.

(suite et fin demain)