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April in Paris : Andrea Perdue et sa pop cousue main

Dans un appartement de Montmartre, les fenêtres grand-ouvert sur le ciel laisse apercevoir des oiseaux. Echappée du Kansas, Andrea Perdue a composé ses chansons à Paris. Vous avez encore un an pour profiter de sa présence avant que le mal du pays ne prenne le dessus. Après quoi il faudra oublier les concerts en appartement et les CD vendus de la main à la main.

Walking

C’est grâce à des micro-labels comme Camaraderie limited, et à des réseaux comme celui de l’ami Jérémy, qu’on peut profiter de telles découvertes.

Andrea Perdue compose au piano, tresse des accords que sa voix orne de rubans qui flottent dans le vent. Sans jamais se départir d’une certaine légèreté, sans jamais oublier le soupçon de poivre non plus, qui picote le nez.
En sept titres, son premier disque Handscape nous met à l’un des moments charmants de l’existence, où l’adolescence se berce encore d’enfance et ouvre les bras au futur adulte. Le jeu de mot du titre correspond joliment aux miniatures qu’elle nous propose. Entrez dans la valse.

L’impression forte laissée par son concert résiste à l’écoute du disque. Sa voix posée comme sur un nuage, ses basses aux bottes crottées, font de chaque chanson une nouvelle de Flannery O’Connor. Ou d’une américaine installée à Paris, qui n’hésite pas à mélanger nos deux langues.
Walking, sans être la plus accrocheuse, résume son art. Un rythme qui évolue, une ambiance veloutée travaillée avec soin, une orchestration fouillée. Cette voix qu’on entend de loin, rappelera à certains les débuts de Cocorosie, à d’autres la dentelle de Kelly de Martino.

La rêverie parisienne d’Andrea Perdue est téléchargeable sur lastfm. Mais pour quelques euros,  vous pourrez surtout recevoir un bel objet fabriqué main. Une pochette de tissu, écrin sur mesure.
Vous pourrez montrer l’objet élégant à vos amis qui s’extasieront sur Making lists. En haut de votre liste, vous savez ce qu’il vous reste à inscrire.