A weather : beau temps dans l’Orégon
Aaron Gerber a un nom à écrire des séries télé ou à jouer dans Esprits criminels, mais il a mieux à faire. De son lointain Oregon, pas bien loin des terres de Sub pop mais ô combien plus des grands studios du pays, Gerber et sa bande sont au calme. Le nez à la fenêtre, ils sont baptisés A weather.
Screw Up Your Courage - A Weather
De ce paisible Oregon, Aaron Gerber tire une inspiration sans fin. Ses textes sont longs comme des nouvelles, de ces textes qui vous font prendre le livret jusqu’à oublier d’écouter. Belles chansons pourtant, sussurées loin du micro comme sait si bien le faire Keren Ann. De vraies chansons pop, à deux voix, bien construites et arrangées, et ma foi très bien produites pour une fabrication quasi artisanale.
Comme souvent, lorsque la basse arrive, ronde sur Screw up your courage (un morceau magnifique qu’on croirait produit par David Axelrod) ou insistante sur Pink toe, je tends encore plus l’oreille.
La simplicité a du bon, lorsqu’elle sert le goût. Si vous connaissiez et appréciez les Walkabouts, vous serez ravis de découvrir cet album gracieux et pour ainsi dire inconnu.
A weather fait partie de ces groupes qui nous mettent en porte-à-faux. On se demande s’ils ne pourraient donner plus, plus d’intensité, plus de noirceur ou de légèreté on ne sait pas, mais un petit truc en plus. Et pourtant, cette discrétion dans l’interprétation, cette modestie dans le songwriting pourtant pas dépourvue d’exigence ni de talent, font justement partie de leur charme.
C’est peut-être même pour ces raisons que je vous en parle et vous recommande Cove. Au cours actuel du dollar, vous auriez tort de vous priver.
A ceux qui auraient déjà passé quelques minutes avec leur premier EP, Feather test, je dois avouer que l’album n’est pas aussi beau que ce 2 titres quasi parfait paru en 2007. Mais il reste un vrai très bon disque qui mérite le détour.
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M’oui, effectivement, tout ce qui me laisse un peu de marbre chez David Axelrod (ou Nick Drake ou etc.) : c’est délicat.
noir
on oscille entre ces deux univers, justement, le depouillement de Drake (en tout cas des au’il a eu les coññandes artistiques), et la rondeur savamment travaille des productions d’axelrod.
si vous le trouvez, je vous recommande le EP “the feather test” -un regal- plus encore aue l’album :-)
(et en plus, c’est moins cher)
Hu hu le clavier qwerty ça donne des trucs bizarres.
Sinon à première écoute ça me plaît bien, A Weather. Mais il n’y a pas ce truc qui me remue chez Drake, et qui ne tient pas qu’au dépouillement.
ouais, le clavier qwerty espagnol c’est même encore pire figure toi ^^
comparer àa Drake c’est cruel, je ne vois pas grand monde qui soutienne la comparaison, mais A weather tient la route, dans un style plus clair-obscur, un peu moins creusé