A city of many musics? The Manchester series #2
Manchester, ville de légendes. Sorti du foot, les trésors locaux s’appellent Joy Division, Happy Mondays, ou bien entendu, les Smiths. Ce soir on sort.
Je vous avais parlé du producteur Tony Wilson, et de son label fabuleux, Factory, plombé par le gouffre financier de l’Hacienda. L’Hacienda, haut lieu des années techno, associée notamment à l’ecstasy (du coup personne ne consommait au bar), et au triomphe de Laurent Garnier, n’est plus.
Contrairement à la voisine Liverpool, qui a profité de la rénovation des docks pour créer un musée des Beatles, Manchester n’a pas fossilisé sa mémoire. Il faut dire que pas mal d’artistes sont encore en activité, tels Morrisey, New Order, the Fall, ou les inénarrables Oasis.
Bonne nouvelle pour le voyageur, c’est en concert qu’il a le plus de chances d’entendre de la musique. En dehors des pubs, la ville regorge de bars-concert. On fera nos achats demain, pour l’instant gardons les mains libres, l’une pour tenir un verre et l’autre pour battre la mesure.
Etape logique de toute tournée anglaise, Manchester a de grandes salles comme la MEN Arena (jusqu’à 20′000 places), où vient de se produire the Prodigy, ou l’Apollo de 3500 places (entre le Zénith et le Grand Rex).
J’en suis resté à des dimensions plus modestes, celles du Ritz (100 Whitworth west st.), qui après Bat for lashes recevra bientôt PJ Harvey. Un gros millier de places, un cadre un peu kitsch mais un son correct, version un peu plus popu du Bataclan, en résumé.
Si vous trouvez portes closes, rabattez-vous dans la rue voisine sur l’un des bars installés sous la gare, comme le Thirsty scholar.
Mais le quartier indé est plus de l’autre côté du centre. En un quart d’heure de marche, vous voilà sur Tib et Oldham st., plus vivante encore le soir que commerçante le jour. J’ai un faible pour Night and day (26 Oldham), un endroit bien nommé où se prendre une patisserie en journée.
Toute en longueur, la salle a une petite scène basse, où 200 heureux pourront écouter Loney, dear mercredi prochain. Sur l’affiche de droite, vous avez notamment des concerts au Dry bar tout proche, ou au Ruby lounge pas bien éloigné.
Evidemment, ce petit parcours est indicatif et très partiel. Mais ça, il vous suffira de prendre l’avion pour le constater vous-mêmes.
Demain, on fait des courses.
Tweet
J’aime beaucoup cette série d’articles, joliment écrite, et qui donne vraiment envie d’y aller.
Et de pouvoir ensuite croire qu’on y est allé.