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2010 : les choix de la rédaction (#7)

Pour finir en beauté le bilan 2010, voici les choix de la rédaction.

Rififi et Anna ont déclaré forfait, estimant n’avoir pas écouté grand chose ou du moins pas de nouveautés qui les aurait marquées. Comme quoi lorsqu’on souligne à tout bout de champ que l’époque est aux disques moyens, on n’est pas seul à le penser… N’empêche, leur modestie les perdra, ces deux là ^^

Chrystèle

Emotions 2010

Siobhan Wilson, Songs

Peut-être parce que grâce à Arbobo, je la suis depuis ses débuts, peut-être parce qu’elle me touche au plus profond de moi quand j’entends sa voix, peut-être parce qu’en voiture je laisse l’album tourner en boucle et que je ne m’en lasse pas, peut-être parce que je me suis dit en écoutant les reprises qu’elle a faites, qu’elle est une formidable interprète, en ce sens qu’elle sait s’approprier une chanson, peut-être parce qu’elle est de plus en plus belle, de plus en plus femme et que son talent est immense.

Sophie Hunger, 1983

J’attendais son deuxième album studio impatiemment. Parce que j’avais adoré Monday’s Ghost, et que la claque fut telle de la voir sur scène à ce concert exceptionnel donné Aux Bouffes du Nord.

Elle a cette capacité à m’émouvoir lorsque je l’entend chanter en allemand alors que je n’y comprends rien mais que je m’en fous tant je me laisse happée par sa voix. Alors oui, Sophie Hunger a peut-être déçue certains avec ce nouvel album mais pas moi. Quant à sa reprise de Noir Désir, c’est pareil, il est loin de faire l’unanimité mais pour l’avoir vu une seconde fois sur scène, l’émotion qu’elle me donne est telle que je suis déjà impatiente d’entendre le prochain et surtout de retourner la voir sur scène.

Timber Timbre, Timber Timbre

Pas grand chose à dire, je préfère l’écouter ;-) Il a tout pour me plaire : une voix captivante mise en avant par une musique minimaliste. Les frissons sont là et je ne suis pas prête à les laisser me quitter.

Warpaint, the fool

Quand on a grandi en écoutant entre autres, Cocteau Twins ou Sugar Cubes, on ne peut pas être insensible à ce quatuor féminin qui nous fait replonger dans nos souvenirs de jeunesse. Merci les filles !

Lilly Wood and the Prick, Invincible friends

Après avoir entendu Down the drain en live lors d’un pique-nique We Pop, par un dimanche ensoleillé, j’ai eu cet irrésistible besoin de réentendre cette chanson, vite. Alors j’ai acheté le disque et je me suis précipitée sur le titre que j’ai écouté plusieurs fois en boucle histoire d’être rassasiée momentanément. Et puis il y a eu ce plaisir de m’installer dans le canapé pour écouter l’album dans son ensemble… Les morceaux s’enchainent et elles me plaisent ces musiques aux nombreux styles musicaux qui accompagnent ces paroles noires. Alors je prends le livret et je me sens encore plus émue de lire ce qu’elle nous dit Nili. L’album se termine et il y a ce je-ne-sais-quoi qui me fait appuyer sur “replay” parce qu’à présent ce n’est plus Down the drain qui me colle au cerveau mais bien l’album tout entier qui me colle au cœur.

Le concert : Shannon Wright parce qu’elle décoiffe avec sa guitare !

Christophe

Le pompon des vieilles casseroles qui sonnent neuves, c’est Sufjan Stevens, dont j’avais trop vaguement écouté les albums précédents, qui m’a décollé l’anus artificiel avec The age of adz. On découvrira sur les réseaux sociaux ou sur le Mur du son ma lente découverte de cet album grâce aux provocations de quelques voyous (Ska, Arburger et Amaelle, notamment).

Cette 2e sortie de l’année (après un All delighted people ep pas mal également) est devenue pour moi l’un de mes disques les plus adulés de tous les temps (ui, vous avez bien lu : de tous les temps !): enveloppant, plein (”trop plein” dira Arbidule), s’insinuant dans tous les pores du corps, cet album si touchant me trotte dans la tête presque à chaque moment de la journée depuis un mois que je l’ai découvert, comme si l’on s’était toujours connus.
Je ne saurais comment le conseiller, mais je peux seulement dire que ceux qui ne l’aiment pas ne sont que des nazis pédophiles.

Arnaud

1 : Arcade Fire / The Suburbs De toutes les façons, rien que pour le morceau Empty Room, ce disque est super. Et en plus, cette chanson fait que maintenant, quand on dit qu’on aime Abba, on a plus l’air ridicule, tant deux ou trois chansons ressemblent à du Abba, mais là, c’est Arcade Fire, alors on a le droit d’aimer.

2 : The Black Angels /Phosphene Dream. En fait, je préfère l’album Passover. D’ailleurs, je préfère aussi les anciens Arcade Fire.

3 : Mont St Helens Vietnam Band / Where the Messengers Meet. Je comprends pas pourquoi personne n’en a parlé. Bande de fous !

Et puis après, j’ai rien en 2010 parce que les trois trucs que j’ai le plus écouté cette année sont DM Stith, Patrick Watson et Get Well Soon, trois artistes qui ont sorti des trucs en 2009 et rien en 2010. (Dans le genre musique de tapette, j’aime beaucoup Cocorosie et je n’ai même pas écouté leur album Grey Oceans de 2010. Tiens, je vais faire ça.).

Sinon, en concert, j’ai particulièrement adoré :

1 : The EX à l’ATP festival en décembre 2010. (l’énergie, la puissance, du rock déchaîné qui va plus loin que là où les autres s’arrêtent. Sidérant.)

2 : The Flaming Lips à la route du rock en aout 2010 (le concert le plus joyeux de toute ma vie)

3 : Neil Hannon seul au piano à la salle Pleyel en juin. (C’est beau, c’est beau, c’est beau)

4 : The Black Angels à la Route du rock (le rouleau compresseur d’un gros rock lourd et répétitif que rien n’arrête, comme un avion au décollage, très joussif)

DLMDS

Vous indiquer les tops et palmarès de tous nos blogueurs “amis” serait soit incomplet soit rébarbatif (et c’est toujours agaçant d’être celle ou celui qui a été oublié).

Mais il se trouve qu’Arbobo est l’un des contributeurs de Dans le mur du son.  Voici les préconisations de cette autre rédaction collective.

J’y ajoute (tardivement…) les tops d’autres collègues, et le résultat diffère beaucoup d’une personne à l’autre:
Benjamin
Thom
Erwan
GT
Guic
Lyle
Nyko
Thierry
-Twist-

7 jours pour se rappeler 2010